Et toujours les doigts de pied en éventail.
Et puis, cette édition sera plus courte, moins copieuse qu'à l'accoutumée. Tant mieux, cela allège un peu l'éreintant, le pénible travail de lecture. De plus, il ne s'en dégage aucune tendance lourde, aucun thème dominant.
Ce mois d'août est donc doux. Tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Pas l'ombre d'une étincelle à Paris ou Bruxelles, pas le moindre commando à Charlie Hebdo, aucun camion étrange dans la Baie des Anges. La mer est d'huile, sans un souffle de vent. C'est peut-être ça les vacances... Vivement la rentrée.
"C'est au mois d'août tabada, tabada, qu'on fait les fous, tabada..." Eh bien non, ici à la rédacton, c'est toute l'année. Toutefois et pour une fois, il apparaît à la relecture que ce Li Monde est un tantinet philosophique. Non, non, ne partez pas! la philosophie peut être amusante pour autant qu'on ne la prenne pas trop au sérieux.
Et ça finit comme ça:
Ça commence comme ci:
LE COURRIER DE LA LECTRICE
Pataquès ferroviaire
.
Le 2 août, Arnaud Reymann, porte parole de la société de chemins de fer nous annonce:
"Infrabel ne communiquera plus sur les
suicidés du rail."
Ben où alors, à côté, devant, derrière?
ICI. Qu'elle dépende de la publicité ou de son lectorat pour vivre, il est évident que la presse y perd sa liberté et sa crédibilité. Et ceci est valable pour l'ensemble des media. C'est pourquoi, à Li Monde, il n'y a ni publicité, ni abonnement de lecteurs. Certes, il est un peu plus difficile de vivre dans ces conditions mais ce n'est nullement impossible. Et il est fort probable que la liberté vraie passe par ce détachement-là.
La rédaction de ce mensuel contrairement à d'autres, n'attend pas d'être approuvée dans ce qu'elle bafouille. Au contraire. Elle va même jusqu'à titiller ses lecteurs au risque de les indisposer et de les caresser à rebrousse-poil. Mais parfois, le massage inversé, le message controversé fait du bien et, en tout cas, nous pensons qu'il n'est jamais inutile.
Dans les media d'aujourd'hui, sous couvert d'audience et de rentabilité, on voit bien trop de lèche-botte, de lèche-cul et plus grave, de suce-pet. On ne peut continuer à faire confiance et audience à ce monde avili, fourbe et dépravé.
Et puis surtout, ici, quand on en a marre, on coupe tout. L'ordi, le smart, le phone, le mail, la connexion aux neurones, la télé, la radio, le perco, le lave-vaisselle, la machine à laver, le réveille-matin... et hop! on va se balader(1). C'est ça aussi la liberté de la paresse. Et si celle là n'existait plus, je me demande ce qu'il adviendrait du monde et de Li Monde.
(1) A ce sujet, on gardera à l'esprit ce qu'écrivait notre ami Friedrich dans le "Crépuscule des idoles": "Seules les pensées qu’on a en marchant valent quelque chose."
Pour la liberté
de la paresse
Journée mondiale de rien
VINTAGE
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EDITO
Août, une mer d'huile
SPORTS
A LA TROIS
A LA DEUX
A LA UNE
La Pokémania
SOMMAIRE
MONDE. Vous les avez vu? Ces petites bêtes n'ont l'air de rien mais elles sont comme les virus qui peuvent être très dangereux. On dénombre déjà plusieurs morts, ex-joueurs trop distraits par leur smartphone et cette application impitoyable.
Il semblerait que la maladie atteint le cerveau et qu'il soit la cible principale de ces créatures virtuelles mais néanmoins mortelles. On, ne sait pas quand s'arrêtera l'épidémie ni combien de victimes elle fera. Toutefois, on s'étonne de l'inaction de l'ONU et de l'immobilisme des autorités sanitaires ainsi que de l'OMS. Rien ne bouge non plus du côté OCDE et de l'OMC. Or, il ne faut pas oublier que cette pandémie naissante a une origine et une raison purement commerciale. Les instances internationales qui ont en charge la mercantilisation du monde devraient réagir. Corruption, dépravation, forfaiture, turpitude, escroquerie, magouille, oui d'accord. Mais, crime, meurtre, pogrom, assassinat avec ou sans préméditation, non!... Il y a des frontières à ne pas franchir si on ne veut pas se retrouver dans le camp des terroristes ou de la terreur.
A Wavre, j'ai vu trois chasseurs rentrer comme des boulets dans un magasin, foncer têtes baissées pour monter l'escalier quatre à quatre, redescendre illico et quitter les lieux fiers comme Artaban d'avoir trucidé un Pokémon. Je ne vous dis pas le spectacle. Si cette façon de faire n'a pas quelques accointances avec une forme ou l'autre comportement terroriste, ce mensuel ne s'appelle pas Li Monde. Oui, on en est là! Car le but est d'éliminer un maximum de créatures, fussent-elles en réalité augmentée, et d'en tirer sa petite gloriole personnelle. Où sommes-nous? Dans quel univers connu et dantesquement inquiétant?
Et comme dans le cas des disciples de Daesh, le lavage de cerveau a bien eu lieu. L'endoctrinement est déjà manifeste. Il suffit d'en croiser en rue lorsqu'ils sont à la recherche de leur futures victimes; l'échine courbée, marchant tête basse, face vers la terre, dans cette attitude typique de soumission qui caractérise les individus asservis. Il n'y a pas de doute l'image, le signe est tellement évident qu'on ne peut plus se voiler la face, ni la fesse. Il faut voir la vérité nue, encore ténue mais qui ne doit plus échapper à personne.
Camarades! nous devons nous ressaisir et nous réapproprier l'espace public. Avec l'aide du camarde cinéaste Oliver Stone qui dénonce ce despotisme planétaire et s'insurge contre la violation de la vie privée, il nous revient de mener la lutte finale, de rassembler toutes les forces vives pour combattre, c'est capital, ce jeu captieux.
Capito?
NDLR. Nous apprenons à l'instant que, depuis La Havane, Fidel Castro nous apporte tout son soutien dans notre action contre le capitalisme totalitaire et le totalitarisme du capital.
Par ailleurs, le grand mufti Abdel Youssouf Amidmefez du Turkquisdétan se dit à nos côtés pour combattre les Pokémons infidèles, suppôts de satan.
Pandémie
La pokémania
SEPTEMBRE 2016
