Météo des fils électriques
(1) NDLR. Cette météo frisquette fut écrite avant que le soleil torride nous tombe sur la tête le vendredi 25 août. Cette fois, la période fut caniculaire, bien trop chaude pour la saison et à l'extrême inverse de la première partie du mois.
Potache, sur les bancs de l'école, il me semble pourtant avoir appris que nous vivions dans un climat tempéré. Espérons que les manuels scolaires aient été réactualisés pour cette rentrée 2016.
COURT-SAINT-ETIENNE. Une hirondelle ne fait peut-être pas le printemps mais dix font l'automne à coup sûr.
Figurez-vous que ces petits migrateurs étaient déjà sur les fils électriques le 8 août, prêts à partir. C'est incroyablement tôt. Mais on les comprend. Un été pourri comme celui que nous venons de vivre ne donne pas envie de s'attarder très longtemps sous nos latitudes. Si elles passent leurs vacances chez nous comme une série de belges les passent en Espagne, cette année les congés sont à l'eau, c'est un flop. Au point qu'on est en droit de se demander si elle reviendront l'année prochaine. On constate qu'elles sont de moins en moins nombreuses à revenir parmi nous, et à leur place, moi je mettrais les bouts définitivement. Si le tourisme a prix un sérieux coup avec les attentats de Bruxelles, le pire ennemi reste encore le temps. Il n'y a plus que les réfugiés et les immigrés pour traîner leurs godasses imperméables en Belgique. Et, si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs, le soleil y est quand même plus généreux. Quand on pense que la nuit du 10 au 11 août, le mercure est descendu aux alentours de zéro degré à Elsenborn, on se réconforte un peu en se disant que, par chance, le service militaire n'envoie plus de pauvres ploucs se les geler dans cette caserne polaire. Quel pays. quel climat.
Parfois, j'essaie de me mettre un peu dans la peau des autres, chien, chat, cochon, merle, chouca, chevreuil ou gibbon... cela permet de voir les choses différemment, d'apprécier un autre point de vue, d'élargir son champ de vision et de réflexion, bref d'éviter de s'enfermer dans sa petite cervelle d'oiseau.
Prenant l'idée au mot, une image m'est venue. Et si, comme ces hirondelles sur le point de s'en aller, nous en avions tous assez de ce pays impossible et que nous nous apprêtions à migrer vers des cieux plus cléments...
...C'est une vue de l'esprit accrochée au fil de l'idée. Mais pourquoi pas? (1)
Dix hirondelles font l'automne