NDLR. Cette édition chevauche août et
septembre, soit une période deux fois plus longue
que de coutume. Un travail de mémoire sera peut-être nécessaire pour ceux qui n'ont pas celle du canasson.
Di Antonio, l'ami des bêtes.
Les confinements, il n'y a rien de pire.
Enfin, suite à la non parution de l’édition précédente, un courrier abondant est arrivé à la rédaction pour nous signaler que notre mensuel n’avait manqué
à personne. Ce dont nous nous réjouissons.
Mais les bonnes choses n’ont qu’un temps
et les mauvaises habitudes comme
le naturel reviennent au galop. Alors,
en selle, mesdames et messieurs,
car Li Monde est ce cheval de retour.
L’œuf, la poule et le friponil
On dirait le titre d'une fable. Or, il n'en est rien. Et si, depuis l’aube des temps, on s’interroge pour savoir qui était en premier, aujourd'hui on se demande qui a contaminé l’autre.
En fait, on nage encore dans le fou avec cette affaire afscaïenne du fipronil. Mais entre-temps, le prix des œufs sains a augmenté de 6,5%. En l’espace de quelques jours et d'une intoxication, ils sont un peu devenus, la poule aux œufs d’or. Ce qui corrobore l’adage "à quelque chose meilleur est bon".
NDLR. L’entreprise néerlandaise à l’origine de la contamination s’appelle "Chickfriend", un condensé ou raccourci qui signifie "ami des poussins". C’est chic, non?
WALLONIE. Après s’en être pris aux petites boules de nos pauvres matous il y a un an, le ministre des animaux, Carlo Di Antonio, remet le couvert et ne veut plus de petites poules en cages d’ici 2022.
Hé bien, à la rédaction de Li Monde, nous ne souhaitons plus de politichiens en séances plénières dès 2023. Car c'est une évidence: comme partout, il ne sort jamais rien de bon des confinements et des concentrations qu’elles soient animales ou humaines.
Mais finalement, ce n'est qu'un accident.
Le courant et l'eau courante manquent.
L'autoroute de la mer au Texas.
ETATS-UNIS. Il est rarissime que nous commencions Li Monde par l’actualité météorologique qui vient ordinairement en clôture d’édition. Mais l’ampleur du phénomène et la gravité de la situation nous obligent à garder nos habitudes en lieu sûr, à l’abri des conditions tempétueuses exceptionnelles.
Cela dit, on a la vague impression que les foudres du cyclone Harvey au Texas et principalement sur Houston sont la réponse naturelle des éléments déchaînés à la décision trumpienne de quitter l’accord de Paris sur le climat et sa volonté d’accroître l’exploitation des énergies fossiles. Et même s’il ne s’agit que d’une vue de l’esprit, elle ne manque pas d’intérêt. Car elle nous présente dame nature comme un être doué de raison capable de réagir à la bêtise humaine. Capable aussi de donner une belle leçon qui coûtera plus de 140 milliards de dollars à un pays qui pense pouvoir gagner des fortunes en se moquant des réalités liées au réchauffement climatique.
Hélas, trois fois hélas, les conséquences de ce réchauffement ne se bornent pas au pays de l’oncle Donald, puisque deux semaines plus tard, c’est madame Irma, l’ouragan de catégorie 5 qui dévastait des îles goudeloupéennes. Et ça, c’est moins drôle pour les gentils antillais.
“Houston, we have a problem !”
Nous vous avions prévenu, le déménagement de nos bureaux à Sombreffe à la mi-août nous a contraint à faire l’impasse sur l’édition de septembre. Mais nous voici déjà en octobre, obligés de rassembler deux mois d’infos infernales dans un seul numéro. Pour cela, il nous a fallu revoir notre politique scriptuaire.
Délaissant les articles de fond interminables, voire insondables, et donc sans fond, articles fatigants, tant pour leur auteur que pour leur longueur, provoquant langueurs et lassitudes chez ses lecteurs, Li Monde propose ce mois-ci des nouvelles succinctes, des propos prompts, des comptes-rendus concis, bref, des brèves abrégées. Sachant que l’attention et la tension ont des limites, ces petites notes d’informations courtes sont de nature à convenir au quidam qui ne fait pas de la lecture sa tasse de thé.
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"Houston, we have a problem!"