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Depuis la rentrée ertébéenne début septembre, l’émission dominicale "A votre avis" a été reléguée au mercredi tard, passé 22 heures. Entre un dimanche midi où quasiment tout le monde est à la maison et le mercredi vespéral ou une majorité de spectateur est au lit, il y a un sérieux distingo.
Même le logo est effrayant.
Elle est peut-être plus propre que celle d'à côté mais elle est beaucoup plus inquiétante.
On ne verra plus ça à Anvers ni à Bruxelles qui vient d'adopter
la même règle.
Ecologique sans logique
La pub du mois
Avez-vous vu la nouvelle pub pour Antwerpen qui passe même sur la RTBF, c’est "Anvers respire“. On voit des espèces de laveurs de vitres en ville qui lavent dans le vide sans vitre. En tout cas, une chose est sûre, ils font le ménage. Et en conclusion on apprend que, dorénavant l’accès du centre ville sera interdit aux véhicules dépassant un certain seuil de pollution.
Ecologiquement, c’est bien. Sociologiquement, c’est moche. Car cela signifie que les moins nantis, qui ne peuvent s’offrir le luxe d’une voiture peu polluante, sont aussi privé de centre ville. Cela pose une sérieuse question en matière d’équité et d’égalité, puisque tout le monde n’est pas logé à la même enseigne et que la discrimination est évidente. Discrimination ayant pour origine le pouvoir d’achat et la sacro-sainte technologie que ce pouvoir permet de s’octroyer.
...Et si là derrière, il n'y avait encore une fois que la volonté de remplir les caisses. Car on apprend en dehors de la pub que les pollueurs, enfin ceux qui le sont un peu plus que d'autres pourront quand même rejoindre le centre ville en s'acquittant d'une vignette à 35 euros. Vous avez dit bizarre?
A Li Monde, nous ne voyons pas d’autre solution que d’interdire le centre vil de la ville à tout véhicule particulier et de mettre en place un service de transport en commun pour tous les communs des mortels. Cette formule est certes radicale mais au moins, elle est juste et impartiale.
Dans la foulée, alors que le règlement communal n’en dit rien, nous suggèrons qu’on interdise aussi l’utilisation polluante des tondeuses en centre ville. Pourquoi le friqué possédant un jardin au cœur d'Anvers pourraient-il continuer à empester l'atmosphère?
Anvers respire peut-être mais à quel prix?
"Anvers respire": la pub qui ne manque pas d'air
USA. On sait qu’avec l’application "Onstar", General Motors peut couper le moteur d’une voiture à distance si, par exemple, la police le demandait. Et on se dit quand même qu'il faudrait pouvoir zapper ces fameuses apps qui ne sont parfois que de fausses amies.
Dans la même lignée, et pour aider les propriétaires de voiture électrique Tesla à fuir l’ouragan Irma, le constructeur de la marque a modifié, depuis ses bureaux, la capacité des batteries, les faisant passer de 60 kwh à 75 kwh. Ce tour de passe-passe permettait d'allonger la distance parcourue. Un geste généreux selon certains mais inquiétant pour d’autres.
En tout cas, ce pouvoir des constructeurs sur les consommateurs est pour le moins effrayant. Car ce qui est vrai dans un sens peut aussi l’être dans l’autre. C’est dingue, avec Tesla, on serait syphonné sans même s’en rendre compte.
C’est aussi cela, Tesla
La marque qui fait peur
ANGLETERRE. Quoi de plus naturel qu’un oiseau qui vole? Oui mais dans cette video, c’est pour des cacahuettes ou plus exactement des amuses-gueules, et elle nous amuse beaucoup. On entend d’ailleurs le tenancier du magasin qui rigole en laissant l’oiseau s’en aller. Pourtant, si ce goéland avait été un homme, je suis sûr qu’il lui aurait volé dans les plumes.
Le volatile qui vole
L'oiseau de passage
Et le dimanche est devenu
un jour comme les autres…
L'émission démissionnaire
Il s’agissait pourtant de la seule émission télévisée de la RTBF qui causait un peu de politique. La chaîne francophone a donc décidé de réserver la politique télévisée à un public restreint de couches-tard qui sont peut-être aussi de mauvais coucheurs…
On crie sur tous les toits, on se plaint dans toutes les caves que le citoyen se désintéresse de la politique mais, franchement, ni les politiciens, ni les média font en sorte qu’il en soit autrement. En plus, il existait une relation particulière dans ce couple “dimanche - émission politique”, une osmose unique. Elle était la seule du genre sur la RTBF, et associée au congé dominical elle lui donnait une touche exclusive ou peut-être était-ce l’inverse. Mais en tout cas, depuis le changement de programmation les choses sont bien différentes. Le dimanche est devenu un jour comme les autres et on est forcé contraint de se rabattre sur la concurrence d’RTL pour retrouver à la fois une émission politique et l’impression d’être dimanche. Emission dont le titre prend alors une signification singulière puisque "Ce n’est pas tous les jours dimanche".
OCTOBRE 2017
