Le château d’eau, l’Obélisque de Sombreffe.
Les éoliennes non loin du jardin que je n’ai pas.
Le "Night and Day" entre le jour et la nuit.
d’avoir commandité la chose car la diffusion de ce canard dans cette bourgade reculée ne peut venir que de la volonté d’un agitateur local. Même dans l’entité de Saint-Merd les Oussinnes au centre de la Corrèze et donc de la France, pourtant patrie dudit volatile, vous ne trouverez jamais cet hebdromadaire en rayon.
Et puis, il y a le château. Cette curiosité locale attire des centaines de touristes qui viennent le survoler quotidiennement. Il faut dire que Sombreffe jouit d’un aéroport international à un Easy Jet de pierre. Est-ce Namur East, Mons West, Zaventem South ou Gosselies Center? On ergote encore sur le nom, mais depuis l’ablation de Caterpillar l’an dernier, l’aéroport demeure pratiquement le dernier poumon économique de la région. Certes, il s’agit d’un poumon qui pollue l’atmosphère, surtout avec l’hilarant O’Leary de Ryanair. Et il est amusant de constater que, pour une fois, un poumon pollue alors que, d’habitude, il en prend plein les bronches, sans broncher. Mais, on sait trop que rien n’est parfait en ce bas monde ni en altitude d’ailleurs.
Autre curiosité, certes, moins médiévale que la précédente: le château d’eau. Il sort de terre au milieu des champs comme le champignon de sa bouse de vache. Et si l’eau est généralement associée à la féminité, celui-ci présente des caractéristiques phalliques bien plus prononcées que l’obélisque de la Concorde à Paris. Pour cette simple raison, il mérite le détour et, si l’on souhaite s’y rendre, il est accessible par un petit chemin pavé mais pas de mauvaises intentions.
Bref, le tableau est loin d’être sombre, surtout pour moi qui ai le privilège d’avoir des voisins charmants. En est-il de même pour eux? Vous le saurez en lisant notre prochain numéro…
La météo ayant exceptionnellement déménagé en page une pour cause d'actualité dévastatrice, nous vous proposons ici une sorte de reportage touristique subséquent à l'autre déménagement, celui de Li Monde dans l'entité de Sombreffe. Une bourgade à découvrir...
Le château de Sombreffe attire des centaines de touristes qui le survolent tous les jours.
SOMBREFFE. C’est pas mal. En tout cas, ce n’est ni sombre ni bref. C’est même assez lumineux et relativement étendu mais ça reste plat.
D’abord, y a les gens, le maire qui ne dit rien ou bien n’importe quoi et du soir au matin, dans sa belle gueule d’apôtre… Ah non! on l’a déjà faite celle-là. Donc, il y a les gens de Sombreffe, sans doute des Sombreffois, à moins que ce ne soit des Sombreffiens ou des Sombreffieux. Ils sont assez beaux, un peu bobos aussi. Mais on sait, sans trop savoir pourquoi, que ça de va de paire.
(Mais si qu’on sait pourquoi! C’est parce que les bobos ont de beaux moyens qui leur permettent de prendre soins d’eux et donc de s’embellir. Ben tiens ! y a pas de secret, ni de miracle.)
Bien sûr il y a les éoliennes de Sombreffe, loin des guerres d’Irlande. Quoi que les éoliennes soient souvent des sujets conflictuels. C’est-à-dire que, ceux qui sont pour ne sont pas contre et que ceux qui sont contre ne sont pas pour. Je veux dire en cela que ceux qui en sont proches sont contre. La vérité est vraie partout, à Sombreffe comme à Chastre, au Svalbard comme à Zanzibar. Elle se résume à ces mots: "not in my back yard". Un leitmotiv souvent entendu et qui signifie grosso modo: "pas dans mon jardin". Mais il se fait que je n’ai pas de jardin, ce qui me permet d’avoir un point de vue très détaché sur la question.
Il y a aussi l’incontournable "Night and Day" au carrefour principal. Plus night que day comme toujours, avec ses fondamentaux essentiels, les bières et les vins, les vins et les bières, les pizzas et les pizzas. Oui mais, vous pourrez aussi y trouver trois livres différents en vente libre, le journal Le Monde et surtout, Charlie Hebdo. On soupçonne un habitant de la commune, un communard ....
Alors, c’est comment Sombreffe ?