Biographie
Roger Joseph Vangheluwe né à Roulers, le 7 novembre 1936.
Nommé évêque de Bruges en 1984, reconnu coupable d'actes pédophiliques entre 1973 et 1986.
A remis sa démission le 10 avril 2010 et jouit depuis lors d'une pension mensuel nette de 2.800 euros, de quoi s'offrir... un peu de bon temps.
Je ne sais pas avec vous, mais avec moi, les manifestations, ça ne marche pas. Je n'ai jamais pu y mettre les pieds. Je ne sais pas pourquoi, il y a quelque chose qui me rebute, qui me retient. Non, non, ce ne sont pas les cocktails Molotov, les barrières Nadar renversées, les vitres brisées, les bastonnades à la matraques ou les jets d'auto-pompes. Non parce, que même dans d'autres circonstances lorsqu'on se promène avec la fleur à la main ou avec un lâché de ballons blancs, ça ne va pas mieux, je ne m'y vois pas. Faut dire que je n'ai jamais su marcher au pas, que ce soit lentement ou militairement.
J'ai pourtant essayé les marches Adeps. Rien n'y fait. Je suis revenu à mes balades et réflexions solitaires en constatant qu'on réflexionne mieux à l'écart des foules.
 
Je veux bien comprendre qu'entouré de centaines de personnes on ait l'impression d'être moins seul et que, quand on est nombreux, on puisse se sentir plus fort. Mais je crois ne pas me tromper en disant que le nombre n'a jamais été un synonyme de discernement ou d'intelligence.
Non! Ces longs troupeaux qui défilent en scandant ceci ou cela, ou même en se taisant religieusement dans une attitude pieuse et recueillie, ça me laisse de marbre. Là, je suis comme le politicien, la démon-stration de masse ne me touche pas et je ne changerai rien.
 
Et puis au fond, à quoi ça sert vraiment? Si ce n'est a retrouver un semblant de contact perdu avec ses semblables ou l'irradiation d'une braise de chaleur humaine dans ce monde qui se refroidit inexorablement comme après un Big Bang apocalyptique. N'est ce pas pour se convaincre que l'idée même d'humanité existe encore?
 
Franchement, est-ce que la marche contre la peur ou la terreur changera quelque chose à nos craintes, notre anxiété et nos angoisses? Non. On aimerait bien, mais ça ne dépend pas de nous, ça dépend des terroristes.
Idem, la manif contre la pension à 67 ans. Ça n'a rien changé du tout. Au contraire, après la manif, ils ont supprimer la semaine des 38 heures. Alors!
 
Y a rien à faire, même pour la bonne cause je ne suis pas un adepte des cortèges, des défilés et des régiments quels qu'ils soient. Je n'ai jamais supporté le prosélytisme surtout quand on me l'impose. Donc en réfléchissant un peu, il m'est impossible de l'infliger aux autres. Qu'on pense par soi-même, qu'on écrive ou qu'on dise ce qu'on veut, OK bien sûr. Mais pas en bêlant avec les moutons.
 
Hélas, je ne suis qu'un piètre penseur, un tout petit élève solitaire. Alors pour clôturer avec la pensée de l'expert, les paroles du maître, allez donc jetez un coup d'oeil à la chanson suivante: Le pluriel.
 
Evidemment, il y a très peu de monde à ma petite marche contre la manif.
Pour une fois, la police ne trompera person-ne en annonçant le nombre de participants. Mais tant pis, avec Georges, nous sommes au moins deux à penser que "dès qu'on est plus de quatre on est une bande de cons".
On est peut-être que deux mais c'est toujours moins que quatre, non?
 

Erratum: la police me signale qu'avec le gars la-haut devant les chars on serait peut-être trois. Mais ça va, c'est toujours bon.
La marche contre
la manif
Carte jaune
Une victime
de Monseigneur
Le fils naturel
de Monseigneur
Une sœur
de Monseigneur
Monseigneur
Vangheluwe
PARTOUT. L'honnêteté intellectuelle et, sans doute, l'honnêteté tout court est une discipline exigeante. J'entends par discipline à la fois cette activité à laquelle on s'adonne régulièrement comme le catch, le Jiu-jitsu, le Qi gong (oui ça c'est du chinois), le Tai-Chi ou le Skateboard, et en même temps ce synonyme de la rigueur, de l'exigence, de la justesse, de la constance, de la rectitude et de la logique (je rappelle ici qu'il s'agit de la discipline).
 
J'ai quand à moi, une petite manie, une marotte, un dada, une passion que je tâche d'exercer le plus souvent possible et qui, par ce côté-là tout au moins, peut s'apparenter à une discipline. J'ai dit en commençant que c'était exigeant. Cela veut dire que cet article sera vraisemblablement un peu difficile.
Donc ma discipline à moi consiste à observer, épier, scruter, traquer les petites anomalies de la discipline intellectuelle. Et j'entends par anomalie, ce que tout le monde entend, c'est à dire,... hé ho, ça va aller dit! Basta.
 
OK, d'accord. Je vais faire court. D'ailleurs, c'est préférable quand c'est difficile et quand on sait qu'au delà de vingt minutes, l'attention fléchi, l'audience s'effondre et la consommation d'eau des sanitaires augmente systématiquement de façon alarmante.
 
En fait, c'est un problème qui commence très tôt. Dès le berceau, avant même l'émergence d'un souffle de conscience, donc à ce stade, aucune responsabilité ne peut être retenue.
Mais prenons un couple de fiancés, la vingtaine. Il va sans dire que passé vingt ans on ne croit plus en Dieu. Et que dire de la religion obsolète avec ses rites absurdes et ses bondieuseries écœurantes tout justes bonnes à provoquer des hauts le cœur.
Mais voilà, l'heure des épousailles approche et bien sûr pour réussir un beau mariage qu'on veut voir durer il convient que la cérémonie fasse escale à l'église sainte Rita, la patronne des causes perdues (oui, parce qu'on sait aujourd'hui qu'un mariage sur deux va capoter). Et c'est Monseigneur Vangheluwe qui cèlera l'union.
 
Viennent ensuite les bébés, les beaux bambins innocents que l'on chéri plus que tout et pour lesquels on ne veut que le meilleur. Alors, on leur passera le petit crane encore chaud et chauve sous l'eau froide, juste au-dessus du bénitier. On ne sait jamais! Et c'est Monseigneur Vangheluwe, le natif du verseau, qui donnera le baptême.
 
Enfin, à l'heure du dernier repas, de la dernière grande communion, lorsque la Faucheuse a fait son office, il reste la dernière étape de plat, l'épilogue que l'on nomme enterrement. A cet outre âge-là, le temps de la révolution est révolu, l'heure de refaire le monde a définitivement sonné avec le glas, et la contestation post-mortem n'a jamais eu beaucoup de succès. Donc, on fera la cérémonie funèbre à l'église sainte Rita, la patronne des causes perdues (oui, parce que la résurrection...). Et c'est le fils naturel de Monseigneur qui prodiguera l'extrême-onction.
 
Voilà. Là, on pense avoir touché le fond, on croit que c'est la fin. Mais non! La plupart des descendants suivront exactement le même parcours, le même sentier rebattu avec les mêmes oeillères. Or, ces comportements ne sont pas sans conséquences sur la vie de nos jeunes enfants. Et je vous le demande, comment voulez-vous éradiquer les comportements pédophiliques de nos curés si vous continuez à faire appel à eux ad vitam æternam. Non! Il faut que ça cesse. Si vous voulez supprimer le mal, il faut supprimer la cause.
Et, C'est ici qu'intervient l'honnêteté intellectuelle qui consiste à agir effectivement en fonction de ce qu'on pense sincèrement. En ayant plus recours à ce corps de métier, il ne sera plus d'aucune utilité et disparaîtra comme tous les autres devenus obsolètes.
 
Nous avons brossé en quelques lignes, le parcours d'un quidam quelconque. Les exemples de schizophrénie naissante qui jalonnent sa vie sont quasiment infinis. Nul ne pourrait les recenser tous. Et Pierre Desproges est si loin...
...Bref, y a de la matière et de la bonne! On ne se privera pas d'en reprendre.
 

NDLR. Cet article aurait du passé après 24h30, à l'heure ou les petits sont couchés mais une horreur de programmation indépendante de notre volonté en a décidé autrement.
L'honnêteté intellectuelle
remède à la pédophilie
sacerdotale
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Article de niveau 6 sur l'échelle du rictus
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MAI 2016