BRUXELLES. Le 15 avril dernier, le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur (amusant pour un bourgmestre) s'est vu refuser l'entrée d'un restaurant sur le célèbre et polémique piétonnier et ce par un restaurateur mécontent de la baisse de son chiffre d'affaires suite à la piétonneuse décision bourgmestrale.
On se dit que c'est peut-être là que réside la meilleure solution, la vraie réponse citoyenne aux mécontentements grandissants de la population devant les dérives et bavures gestionnaires de nos édiles et responsables.
Un restaurateur refusant de cuisiner pour le mayeur de la capitale parce que l'aménagement du centre ville n'est pas à son goût. Ça donne des idées.
Allez, on y va!
La ou le ministre de la Mobilité se fourvoie dans le dossier de la SNCB ou celui du survol de Bruxelles. Terminé. Le chef de train ne lui ouvre plus les portes et le pilote de Brussels Airlines qui ne décolère pas ne décolle plus.
La ministre de l'Energie se plante sur les centrales nucléaires. On lui coupe l'électricité.
La ministre de la Santé ne s'en sort pas avec l'euthanasie des mineurs. On lui inflige de force une cure amaigrissante drastique au fond d'un charbonnage.
L'ex-ministre de l'Education prétend que le dauphin est un poisson. Paf, on va déposer nos sacs poubelles du vendredi devant sa porte.
Le ministre de l'Intérieur récidive dans ses amalgames avec nos frères musulmans. Il passe par la case centre fermé avant son rapatriement.
La ministre du budget se perd dans les dérapages budgétaires. On lui supprime sa voiture de fonction, son treizième mois et deux cabinettards.
Notre ami Reynders, ministre des Affaires Etrangères, scandalise tout le monde en allant serré la pince du roi d'Arabie Saoudite qui a commandé et obtenu la décapitations des 28 responsables d'une grue ayant écrasé des pèlerins... Eh bien Didier, tu restes là-bas.
Par chance le ministre de la Défense, Steve Vandeput na pas encore commis de bavure ou alors - ce qui est plus vraisemblable à la Grande Muette -, elles ne sont pas connues. Sans quoi, c'est le peloton d'exécution.
On voit tout de suite la pertinence et la portée de cette belle initiative. Quand on dit que le citoyen doit se réapproprier l'espace publique et la décision politique, on ne peut pas faire beaucoup mieux. Mais il ne faut pas croire que cette idée soit nouvelle. En fait, elle remonte au 19ème siècle puisque c'est à cette époque que fût inventée l'expression très judéo-chrétienne et donc fatalement moralisatrice: "être puni par où on a péché".