BELGIQUE. Ce 18 mai, la culture de la bière belge est entrée au patrimoine immatériel de l’humanité… Le pauvre! Je le plains sincèrement ce patrimoine de l’humanité. Il est sérieusement obèse, plein comme un œuf, gras comme une loutre. C’est devenu une outrance pléthorique. Il n’y a plus une parcelle de l’activité humaine, plus une once de ses réalisations qui ne vienne grossir le Capital de l’humanité… Il y a là un symptôme pathologique, une folie conservatoire inquiétante, une boulimie mémoriale maladive qui n’est pas sans évoquer une forme de constipation létale.
On se rappellera les propos de Freud à ce sujet; toute forme de rétention excessive traduit un dérèglement du comportement, un trouble profond, qu’il s’agisse de constipation, d’avarice, de collectionnite aigüe ou de conservation poussée à l’extrême.
Et quelle infortune. Car ici comme ailleurs, plus on avance, plus il faut bien constater que la plus value s’amenuise, que l’intérêt du Capital disparaît avec le temps. Heureusement que toutes les époques n’ont pas été aussi accumulatrice et concervatrice que la nôtre, sans quoi, il n’y aurait plus de place sur terre, plus d’espace dans les airs, plus de vide existant pour accueillir la moindre innovation, la plus humble création.
Nombre d’amateurs d’histoire, d’antiquités et de vieilleries se lamentent en contemplant les restes de l’Abbaye de Cluny dévastée et regrettent qu’elle ait servi de carrière aux habitants du coin pour bâtir leurs maisons. Mais bon Dieu, c’est ça la vie, c’est faire du neuf avec du vieux tout comme les enfants sont le fruits des parents. Méfions nous du futur s’il devient muséal, s’il n’est plus que la pinacothèque du passé. Et tant pis pour le devoir de mémoire qui nous pompe l’air et l’art. L’innovation et la modernité sont au prix d’une amnésie volontaire.
Après tout, la bière, on en boit aussi pour oublier, non?
IKEA, le meuble des lamentations
ISRAEL. En février dernier, la multinationale IKEA meublait l’actualité avec un catalogue très particulier puisqu’il ne contenait aucune image de femmes. Elles avaient été retirées de l’édition locale pour ne pas offenser les juifs orthodoxes d’Israël, très iconoclastes, et à cheval sur les représentations de la femme (quand ils ne sont pas à cheval tout court).
En agissant de la sorte la société suédoise se rangeait manifestement du côté du député européen d’extrême droite, Korwin-Mikke qui défrayait aussi l’actualité à l’époque et pour lequel les femmes sont inférieures aux hommes.
Très chère IKEA, que ne ferait-on pas pour vendre et faire de l’argent? On est juif ou on ne l'est pas mais quand même, "Talmud is to much". On savait qu’il était impossible de monter un meuble sans un plan très précis de l’objet et des aptitudes de magiciens mais voilà qu’il faut une notice explicative complète pour comprendre la philosophie de la marque.
On précisera que dans le catalogue en question figuraient des objets censés plaire à ces religieux sectaires telles que des bibliothèques destinées au rangement des livres saints. Autant dire que la lecture peut aussi rendre stupide et entretenir la bêtise. Il en va des livres comme des meubles, il y en a des bons et il y en a des cons… Dieu reconnaîtra les siens.
IKEA, un catalogue d'intentions
" A so great toupee on a so bad president, it 's amazing ! "
BRUXELLES. Il nous a rendu visite ce 24 mai et le moins qu’on puisse dire, c’est que le 45ème président des Etats-Unis n’est pas comme les autres. Moumoute oblige, il n’a plus toute sa tête. Bon nombre de psychiatres lui ont trouvé de sérieux troubles du comportement mais il n’est pas besoin d’être docteur pour s’en rendre compte. Chacune de ses interventions est l’occasion d’un discours inconsistant, infantile, indigne d’une personne sensée diriger les autres et les représenter. Au point que par moment, ce pauvre Donald fait un peu pitié. Il faudrait inscrire dans la constitution une loi avec une clause de validité, une période d’essai durant laquelle il conviendrait de prouver sa capacité à occuper la fonction pour laquelle on a été choisi, comme cela se pratique ailleurs.
Au delà de l’inquiétude que peut susciter un pauvre type à la tête de la première puissance mondiale, la situation démontre une chose: le fait de réussir dans les affaires, de figurer parmi les milliardaires de la planète n’est pas du tout un signe de discernement ou d’intelligence. Et dans ce cas, rien n’interdit de penser qu’il l’est du contraire.
Elles ont fière allure nos petites mousses
Nos petites mousses à l’UNESCO