LA SILLA - CHILI. C'est la grande folie en ce mois de mai 2016. Dans le cadre du programme "Speculoos" et du téléscope "Trappist" *, les chercheurs de l'Université de Liège ont découvert trois exoplanètes situées à 40 années-lumières. C'est étonnant parce d'habitude, des chercheurs qui cherchent on en trouve mais des chercheurs qui trouvent on en cherche. Soit. On ne va pas bouder son plaisir pour une fois que "ça est du belge".
Cela dit, les scientifiques s'accordent pour dire que, si la vie existe sur une autre planète, elle ne doit pas être très différente de celle que nous connaissons sur notre bonne vieille terre. Hé bien merci! Toute cette débauche de science, tous ces télescopes Hubbelesques, tous ces moyens astronomiques pour découvrir sans doute une pagaille pareille à celle que nous côtoyons tous les jours.
Décidément!... Vous imaginez, les mêmes incompétents dans les mêmes assemblées représentatives, les mêmes troupeaux dans les armées, les mêmes cohortes de migrants et de réfugiés sur des mers hostiles mais bien moins que les pays d'accueil, les mêmes djihadistes et un Zaventem bis. Non mais, ça va? On a déjà donné. Restons ici entre nous et mettons les moyens pour résoudre nos petits problèmes terrestres. Exoplanètes, allez vous faire voir chez vos grecs. Déjà que nous n'en sortons plus avec les nôtres endettés jusqu'aux oreilles. Alors les vôtres...
Et ces lointains abrutis de frères et sœurs, ils descendraient aussi de Mars et de Vénus? On trouverait donc là-bas de lubriques évêques exotiques et des exoplaymates aguicheuses? Non, non, non! Chacun chez soi et diable pour tous.
* Attention, le caractère sérieux de cet article ne doit pas nous faire oublier le sens de l'humour exemplaire de nos scientifiques nationaux.
Le terme SPECULOOS signifie dans leur jargon: “Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars”, ce qui peut se traduire par “recherche de planètes habitables éclipsant des étoiles ultra-froides”. Et le mot TRAPPIST est l'acronyme de “TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope” qui veut dire “petit télescope dédié aux exoplanètes en transits et aux astéroïdes et comètes”.
Pour comprendre les choses, on précisera que cette mission scientifique à lieu loin dans le sud, à La Silla, sur les hauts plateaux désertiques et désolés du Chili où nos chercheurs doivent parfois se sentir bien seuls. Je ne serais pas étonné qu'à l'occasion, pour tromper leur ennui, ils se penchent un peu sur la dive bouteille. Ceci pourrait expliquer les appellations lumineuses et délirantes de leurs programmes de recherches ainsi que la quantité de planètes aperçues.