Temps de canetons sur la Dyle
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Prétendre que le cyclisme peut détenir une parcelle de vérité avec toutes les magouilles qu'on lui connait, cela peut sembler farfelu et prêter à rire. Et pourtant. Nous sortons du mois de mai, le mois des fêtes. Or, si on y réfléchit un peu, il n'est pas normal que la Pentecôte suive l'Ascension. Tous les cyclistes vous le diront, après la montée vient la descente. Donc, après une ascension, il ne peut y avoir une nouvelle pente en côte. C'est impossible. Et cela démontre toute l'ineptie de cette vieille histoire mystico-religieuse et abracadabrante.
Troublant quand même. On ne l'aurait pas cru mais finalement, ce ne sont pas que des jambes, y en a aussi dans la tête de ces cyclistes.
 
* Pline le Cyclotouriste
ln vélo veritas aussi
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Il faut arrêter d'accuser les éléments naturels dans nos problèmes circulatoires qui eux n'ont rien de naturel. Cesser d'incriminer les conditions météorologiques dans nos ennuis de roulage. Ce n'est pas de leur faute si nous bouchonnons à qui mieux mieux et si la vitesse moyenne de la voitures en ville ne dépasse plus celle du cheval à la fin du 19ème siècle. Et de même qu'on s'est débarrassé de l'équidé trop gourmand en espace vert et trop polluant en rue, on devra bien se résoudre un jour à abandonner cette machine qui nous pompe le pétrole et l'oxygène en échange de dioxyde de carbone et de particules fines.
 
Non, je le répète, les conditions météo ne sont pas en cause. Ce mois de mai est là pour nous le prouver. Avec ses jours de congés, son beau soleil et ses températures très agréables, on a retrouvé les mêmes ennuis de circulation vers la Côte et les Ardennes qu'au beau milieu de l'hiver avec ses bourrasques de neige. Or, il est impossible que des causes radicalement différentes produisent des effets identiques. Il n'y a qu'un élément qui reste constant dans les deux cas, c'est donc le seul à poser problème. Ben oui, c'est la quantité de voitures qui nous pourrit la météo et non l'inverse.
 
Je vais sans doute m'attirer les foudres des constructeurs et des concessionnaires, voire des trop nombreux navetteurs automobilisés mais la vérité ne s'autorise aucun compromis et Georges Orwell a raison quand il dit: "plus une société s'éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la dise".
 
* Pline le Nouveau
FORT McMURRAY. Temps très couvert à fortement nuageux. Visibilité réduite à quasi nulle. Température de 900 à 1.200 degrés Fahrenheit. Vent d'Est agréable de 4 à 5 Beaufort.
 
NDLR. Le "Beaufort", n'est pas ici le fromage de la région du Beaufortain. Ce n'est pas non plus un individu viril et bien de sa personne. Il s'agit de l'amiral britannique prénommé Francis, ayant vécu de 1774 à 1857 et qui a conçu l'échelle venteuse qui porte son nom. (Un peu d'information ne peut pas faire de tord, c'est ça aussi l'esprit positif de Li Monde).
Oui, c'est étonnant pour un anglo-saxon, on aurait plutôt pensé à "Nicestrong". Mais bon! Même Li Monde ne peut pas tout expliquer.
FORT McMURRAY
BARBECUE VALLEY
ln météo veritas
Météo des routes
Avec le printemps qui revient, le soleil généreux et les températures qui s'élèvent, sonne l'heure des retours en séries. On ressort le short, le chapeau de paille, les espadrilles, le parasol, la bouteille de rosé et bien sûr le barbecue. Quoi de plus sympa qu'une petite grillade sous la tonnelle accompagnée d'une salade fraîche après un long hiver, univers de la choucroute, de la soupe à l'oignon, de la raclette adipeuse et de la potée au choux.
 
Les grandes surfaces ne s'y trompent pas et nous rappellent chaque week-end que nous avons un impératif besoin de cette cuisine au grand air dont les prémices remontent sans doute à l'âge primesautier des cavernes.
 
Ce mois de mai fut l'occasion de s'apercevoir que cette coutume ancestrale a repris ses droits dans quasi tous les pays de l'hémisphère nord, et c'est normal. Bien sûr à petit pays, petit barbecue mais à grand pays barbecue géant.
 
Le pompon, le summum en la matière calcinée nous vient cette fois du Canada, cet immense territoire où l'on sait faire la fête, et où l'on a particulièrement besoin de se retrouver autour d'une petite braise, les hivers y étant plus rigoureux qu'ailleurs.
 
Et, ils font fort à Fort McMurray. Ce n'est pas de la petite grillade. Selon le Huffington Post,  lundi 9 mai, le barbecue local atteignait 20 fois la superficie de Paris. Mais enfin, pourquoi cette comparaison? Paris brûle-t-il? "Paris,… c'est une blonde. Paris,... reine du monde". Peut-être, mais pas dans ce cas-ci. Réputée pour sa côte rôtie, son entrecôte de Bercy, sa gratinée des halles ou son boudin légendaire, la capitale française peut ranger sa petite cuisine au placard. Elle a trouvé son chef coq.
 
Le problème du barbecue dans l'Alberta, c'est qu'il a une odeur malsaine d'hydrocarbure. Une des causes de sa combustion provient des sables bitumeux qui font la fortune de Shell, Suncor, Conoco Philips, etc... On se rappèlera qu'en 2011, le Canada s'est retiré du protocole de Kyoto visant la réduction de gaz à effet de serre. Or, il est avéré que ces mêmes gaz sont à l'origine d'une sécheresse chronique dans la région balayée par des vents incessants de 40km/heure. Chaud devant!
 
Et puis, il y a un second souci. Le braséro que nous allumons dans notre jardin, nous pouvons le maîtriser facilement avec une petite Jupiler bien frappée. Tandis que là-bas dans le Nord, même tout AB-Inbev en Canadair n'y change rien. Mais positivisme oblige, il faut toujours garder un peu d'espoir, une petite flamme...
Vives les barbecues
Météo des bois
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JUIN 2016