THIANGE - DOEL. Ça revient comme une mauvaise habitude. Tous les mois ou presque, une de nos chères centrales nucléaires tombe en panne. Il faudra bien se rendre à l'évidence avant qu'elles n'éclatent définitivement: cette technologie a atteint sont point d'obsolescence.
Il n'y a pas qu'elle d'ailleurs. La communication qui gravite autour de ces ratés à répétition confine aussi à l'entêtement et sa caractéristique la plus évidente ne fait aucun doute: c'est la désuétude.
Il y a plus de 2 décennies, en février 1994, Li Monde attirait déjà l'attention sur les dérives du contorsionnisme langagier. Celui qui nous fait dire que l'aveugle, le bigle ou le borgne est un mal-voyant, le sourd comme un pot, un mal-entendant, le nain, une personne verticalement défavorisée etc,...
A vingt ans d'intervalle on s'aperçoit qu'il n'y a pas de changement dans la continuité. En ce mois d'avril 2016, pour le service de communication d'Engie-Electrabel, une panne de centrale nucléaire s'appelle "une indisponibilité non planifiée". C'est beau comme un atome, doux comme une radiation et l'avantage de la formule, c'est qu'elle peut servir dans d'autres circonstances. En effet, une explosion de centrale atomique peut aussi s'apparenter à "une indisponibilité non planifiée", du moins on l'espère, car de nos jours, on planifie tant de choses. Je suis persuadé qu'on s'en rendra compte prochainement.
Aujourd'hui nos centrales sont joliment auréolées, par de beaux mots. Mais attention, nous savons que les vraies auréoles ne sont pas de ce monde. Elles n'existent que dans l'au-delà, ad patres, lorsque le grand saut, le clash fatal a eu lieu.
En attendant, après contrôle de l'Agence Fédérale, le sujet et la conclusion à laquelle nous étions arrivés il y a si longtemps, eux, semblent n'avoir pris ni rides, ni fissures. Nous n'allons pas retranscrire ici, l'article en question. Mais pour ceux qui le souhaiteraient, il est accessible à la page VINTAGE. Un petit coup d'œil dans le rétroviseur n'est jamais inutile. La page est éclairée par une chandelle... en guise de prémonition.