PARIS. Alors ça y est. Ce vendredi 6 juillet 2017, Monsieur Hulot, le ministre français de la transition écologique - vraisemblablement en transit lui-même - a annoncé la fin des voitures essence et diesel pour 2040.
La fin! mais quelle fin? Apparemment, la fin de la commercialisation de ces voitures.
Ah bon. Ce n’est pas encore la fin de leur utilisation, surtout qu’aujourd’hui, elles tiennent vachement bien la distance et les années ces petites carrioles polluantes. Voyez la mienne; elle a onze balais et dans la logique actuelle des décisions nécessaires, j’envisage sérieusement de reculer l’âge de sa pension. Après tout si le travailleur doit bosser plus longtemps, sa bagnole peut en faire autant.
Mais soit, l’important n’est pas là. La véritable information réside dans l’annonce surprise, catégorique et péremptoire de la décision ministérielle. Il était sans doute impossible de faire autrement. Car s’il y avait eu des fuites, des tergiversations apparues au grand jour, il est certain que Nicolas aurait subit les foudres du lobby pétrolier. Et quand on dit les foudres, on pense plutôt aux obus, aux grenades et aux missiles, pour ne pas dire à une balle perdue, sauf pour le ministre lui-même qui, dans ce cas, n’aurait jamais pu nous faire part de sa décision. Et c’est un autre faire-part que nous aurions reçu.
C’est donc une mesure assez courageux de la part du ministre macronien, à la fois sur le plan du pronostique économique mais aussi sur celui vital de l’homme. Il engage sa personne, au propre comme au risque du défiguré.
On mettra quand même un bémol à cette information aux allures de scoop du siècle voire du millénaire. Car on se souviendra qu’en juin 2016, Li Monde rapportait que "La Norvège envisage d'interdire sur son territoire la vente de véhicules essence et diesel dès 2020, et d'obliger tout ce qui roule à fonctionner à l'énergie renouvelable dès 2025”. 2020, mais c’est dans 3 ans. C’est 20 ans plus tôt que l’annonce macronienne. Bref, c’est une annonce micronienne.
NDLR. Quelques jours plus tard, nous apprenons que Nicolas récidive dans ses effets d'annonce avec la fermeture de 17 réacteurs nucléaires à l'horizon 2025. Là, il cherche vraiment les ennuis. Il est peut probable qu'EDF et Areva lui laisse admirer ce bel horizon. Au mieux, monsieur Hulot sera forcé de prendre des vacances.