COURT-SAINT-ETIENNE. La France a-t-elle envahi la Belgique? Cette enseigne de la gendarmerie nationale française qui trône fièrement sur le pignon d'un immeuble à Court-Saint-Etienne laisse à penser que des descendants de Napoléon ont à nouveau franchi la frontière pour s'installer chez nous.
Personnellement cette invasion n'est pas à mon goût. Je n'entends pas vivre sous le prochain président de l'hexagone quel qu'il soit: le fromage à pâte molle (Hollande), le gnome des républicains (Sarkozy), la fille du borgne (Le Pen), le croque-mort de la Sarthe (Fillon) ou le crâne en peau de fesse de Bordeaux (Juppé). Nos hommes politiques sont certes décevants mais ceux-là ne valent guère mieux.
Ouf! Renseignements pris, il s'agit d'une mise en scène. La télévision française tourne une série TV dans la région et, non, ce n'est pas un nouvel épisode de la saga "Un village français".
Que répondre? si ce n'est que, lorsqu'on se retrouve seul face à sa propre réalité, les introspections et les questionnements surviennent inévitablement. Et la communication perpétuelle ne laisse pas de place à ces moments-là. Le but serait-il de les éviter? Quel bonheur que d'être sans arrêt sollicité par d'autres, quelle tranquillité de ne plus être dérangé par soi? Mais ça, c'est un peu l'inverse de ce que nous racontait Jean-Paul, en tout cas très divergent, comme son strabisme.
Dans le monde de l'immédiateté, où le recul et la distance ne sont plus de mise, la pertinence du jugement semble, elle aussi, avoir disparu. A quoi rime les réactions instantanées sur les réseaux sociaux? Certainement pas à une pensée correcte et réfléchie.
Par ailleurs, s'est-on déjà demandé d'ou provenait ce besoin irrépressible d'être perpétuellement connecté, en "comme unique action" permanente?
Cette attitude est interpellante pour celui qui n'en est pas un adepte. Combien de fois, en voyant des personnes communicantes sur les trottoirs, en voiture, dans les rayons des magasins, me suis-je dis: "mais ces gens n'ont plus une minute à eux, plus un moment pour réfléchir et s'interroger".
S'il en est ainsi, il doit y avoir une raison. En partant de l'hypothèse que le masochisme n'est pas le comportement de la majorité, on en déduit qu'adopter cette façon de vivre correspond à un plaisir supérieur au fait de ne pas l'adopter. Il doit être plus agréable ou plus confortable d'être continuellement branché que de ne pas l'être. Mais Pourquoi?
Comportementalisme contemporain
Mes biens chers frères, lors d'un chemin de croix dans notre belle paroisse de Court-Saint-Etienne, je suis tombé sur cette magnifique banderole qui décorait le porche de notre sainte l'église que l'on a su garder au milieu du village.
Je vous l'avoue, dans un premier temps, la lecture de cette bonne parole: "2016 année de la miséricorde" m'a fait sourire. Mais à la réflexion pourquoi pas? Oui, pourquoi ne pas sourire, c'est vrai aussi.
De façon beaucoup plus prosaïque, sachez mes frères que, de son côté, L'ONU a proclamé 2016 année internationale des légumineuses. Pour quelle raison? Dieu seul pourrait nous le dire mais en attendant, il s'agit là d'une année très terre à terre.
Un peu d'élévation d'esprit n'est pas pour nous déplaire et la miséricorde peut y conduire. Certes, le mot n'a rien pour lui avec la conjonction de deux termes qui n'ont aucun lien entre eux - misère et corde - mais si on le remplace par un de ses synonymes, clémence, indulgence ou compassion, ça peut passer. En tout cas, il garde un petit côté humain que ne possèdent pas les navets, les nèfles ou les citrouilles de l'ONU.
En conclusion mes biens chers frères: oui à l'année des petites gens et non à celle des grosses légumes.
Frère Luc
INTERNATIONAL. Li Monde n'a rien en commun avec Paris Match. Il n'est pas un fervent partisan du choc des photos. Cependant, certains devoirs journalistiques ne peuvent faire l'économie de l'information contenue dans les images. L'erreur comme l'errorisme sont humains et il nous faut rendre compte de cette réalité. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de publier les visuels ci-dessous. Les lecteurs trop sensibles nous excuseront pour le caractère difficilement supportable de ces documents. Au besoin, nous leur suggérons de tourner la page.