Même si l'on est pas frileux de nature, on peut raisonnablement dire que le mois écoulé fut frais, vraiment frisquet, voir franchement froid. Bref, un foutu poison d'avril. Au point que même les cerisiers ont été cuits. Vous imaginez la suite? La saison s'annonce sans le temps des cerises. Quelle guigne!
Les plaisirs sans égal du jardin
Avec le printemps, voici le retour des joies du jardins. Quel plaisir que celui d’écouter à nouveau la symphonie pastorale des tondeuses. Quel délice que d’humer à plein poumons leurs volutes bleues aux cinquante nuances de gris. Quelle béatitude que le spectacle toujours recommencé de ces millions de pissenlits fraîchement éclos et qui s’en vont ensemencer par spores d’autres terres encore vierges. Et que dire de ces massifs d'orties aux vertus antirhumatismales si précieuses.
Enfin, quel enchantement que d’ouïr les palabres paysannes des voisins adipeux sous le soleil généreux dans les fragrances subtiles des premiers barbecues. C’est ça aussi le printemps.