Pourtant, ils étaient si mignons quand ils étaient tout neufs, qu'ils sortaient de l'œuf, du cocon...
Oui, le monde devient un village mais français! Les communications internationales pourraient connaître quelques couacs et pour se faire une idée du black-out, on regardera ce qui se passe du côté de la Corée du Nord, avant que l’oncle Donald ne l'atomise.
De l’autre côté, nous avons le chantre de la finance, le défenseur des élites et des passe-droits acquis, le serviteur des technocrates, le sauveur des commissaires cousus d’or, le garant de l’argent facile et de l’unité monétaire, le chouchou des banques centrales et le centriste des branques de tous poils. Il est né dans une banque, a fait ses études dans une autre et si vous le voyez descendre dans la rue, c’est que vous êtes à Wall Street.
Qu’elle est belle notre démocratie en débat. Qu’il est beau notre combat démocratique. Et tout le mérite en revient à nos amis français qui ont fait le bon choix pour leur pays.
Pour conclure avec ces deux candidats candides, ces deux prétendants prétentieux, avec ou sans Marine, pour ou contre Emmanuel, en marche et en marge, qu'importe, nous souhaitons à tous les électeurs un bon combat, un beau spectacle. Et comme aujourd’hui le sport n'existe plus sans ses paris, chers lecteurs, pour le second round du 6 juin, choisissez UNIBÊTE conçu "par des électeurs, pour des électeurs".
FRANCE. Depuis que l’épreuve existe en France, c’est seulement la deuxième fois que les rouges n’affronteront pas les bleus en final de la coupe présidentielle. Cette année les prétendants au titre sont une blonde à chemise noire et un jeune blanc bec qui débute dans la discipline.
Première fois également qu'il ne s'agit pas d'un combat de vieux coqs à l’ergot surdéveloppé mais bien de l'affrontement d'un jeune poussin fraîchement sorti de l’œuf et d'une poule légèrement faisandée de dix ans son aînée. Rappelons qu’Emmanuel qui nous vient d’Amiens, a cassé sa coquille le 21 décembre 1977, alors que Marine vole de ses propres ailes depuis le 5 août 1968. Il s’agit donc d’une génération que nous qualifierons de jeunes cons au regard de celle qui la précède, celle des vieux cons, en gardant à l’esprit que le temps ne fait rien à l’affaire.
On se félicitera de la capacité de nos démocraties contemporaines à se renouveler et à innover en proposant aux électeurs deux figures emblématiques de la modernité.
D’un côté la défenderesse des petites gens, les délaissés de la prospérité, les esprits coincés aux idées étriquées. C'est la fille de son père qui met en exergue les valeurs du terroir, du sol, des racines qu’elles soient bios ou non, le repli sur soi, le chacun pour soi et chez soi, bref, la patrie avec ses frontières restaurées, équipées de miradors et de barbelés.