LIEGE. La bombe de ce mois de juin et non la "babe" comme on en trouve à la DH, fut incontestablement l'affront du fournisseur de gaz et d'électricité verte Lampiris. Il n'y a pas pire que Lampiris qui s'est totalement vendue, corps et âme, à l'empire Total. Reniant ainsi ce qui faisait tout sa réputation et en se moquant des raisons pour lesquelles les clients ont cru bon de quitter leur ancien fournisseur. Lampiris qui mettait en avant une électricité 100% renouvelable et un ancrage local en province de Liège, Lampiris vient de livrer son âme au diable pour quelques millions d'Euros.
Le diable, lui, ne produit qu'un petit pourcent d'énergie renouvelable.
Mince! J'ai fait partie de ces dupes, ces pigeons qui se sont laissés bercer par les sirènes de l'énergie propre et bien de chez-nous. Quelle déconvenue. L'attitude de cette société est laide comme le péché. De Total, on attend rien, on sait ce que c'est. C'est pas beau mais on ne risque plus de mauvaises surprises. Alors que dans ce cas de Lampiris on bâtissait quelques espoirs de changements et d'amélioration. Que neni. Ce passage à l'ennemi est pire que l'ennemi lui-même et la déception qui en découle est abyssale.
Je ne voudrais pas être négatif, mais tout de même. On voit que la grande pieuvre du monopole tentaculaire est plus que jamais à l'oeuvre. Et elle finit par m'effrayer.
Alors, venons-en à Venanzi, l'ex co-propriétaire de cette entreprise de mystification qui, entre-temps, est devenu président du Standard de Liège. Est-ce encore une contamination par le foot? En tout cas, pareil comportement devrait être interdit dans le jeu économique. Un tel retournement de veste fut-elle verte devrait être sanctionné au minimum d'un carton rouge et de l'exclusion du terrain énergétique, véreux et instable.
Seul l'imbécile ne change pas d'avis et si on veut éviter de l'être, il convient de tirer une leçon de cette déconvenue. Comment croire encore aux filières prétendument vertes qui font le marketing éco-éthique et la tendance tendancieuse d'aujourd'hui? C'est "up to date?" c'est "down to trash!"
En fait, je crains qu'il n'y ait qu'une chose qui soit vraiment durable, c'est le profit et l'appât du gain. Pour le reste, c'est promesses non tenues et paroles en l'air de plus en plus vicié.