Nos chers représentants en vin
BRUXELLES. Décidément, on en apprend tous les jours. Le 20 janvier dernier, nos chers députés ont refusé qu'on leur supprime l'alcool servi gratuitement à la Chambre. Le breuvage serait à l'origine d'incidents entre un VLD (Vlaams Dipsomane) et une SPA (Société Protectrice des Alcolos). Déjà, autoriser l'alcool sur le lieu de travail, c'est un privilège dont ils sont sans doute les seuls à bénéficier en Belgique, mais si en plus il est gratuit, on conçoit qu'il y ait quelques débordements, abus de langage et autres prises de becs verseurs. On comprend mieux aussi que, lorsqu'ils ne s'invectivent pas, ils sont souvent assoupis.
Non mais, pour qui se prennent-ils ces représentants en vain du peuple? Ils sont nuls et seul le grand James, James Bond avec ses bulles peut se faire servir un petit remontant à la chambre. Du Dom Pérignon 1953 ou du Bollinger, si j'ai bon souvenir. Ça, c'est la politique de la classe et pas celle de la classe politique.
Tout ça ne nous rendra pas le Congo ni la confiance, car on a beau dire mais, sur ce coup là, une fois de plus, les populistes peuvent lever leur verre et les derniers démocrates vont encore trinquer. Mais bon, n'ont qu'a pas boire autant !
Oui Paul, moi aussi je rougirais un peu.
WALLONIE. On croyait que c'en étaient fini des affaires. La dernière fois, on nous a dit que ça n'arriverait plus. Apparemment, quand il n'y en a plus, il y en a encore comme aux plus belles heures d'un temps jadis qu'on pensait révolu et con était.
Certes, devant le parlement wallon, Paul reconnaît: "ne pas avoir cherché à savoir".
C'est très bien mais si j’avais été à sa place, j’aurais cherché un autre argument pour ma défense car celui-là ressemble plutôt à un aveu de culpabilité dans la mesure où "qui cherche trouve". Et donc la volonté de ne pas chercher s’apparente à celle de ne pas vouloir trouver. Mais c'est sans doute ça être "Responsable des Pouvoirs Locaux", une appellation qui n'existe que dans notre rebelle Wallonie.
Cela dit, personnellement, j’apprécie beaucoup cette historiette Publifin. C'est une série comme on les aime, avec de nombreux épisodes à rebondissement, et où, pour une fois tous les partis, à quelque niveau de pouvoir que ce soit, jouent dans la pièce. Ça nous changent un peu du Kazakhgate quand seul le MR occupait le devant de la scène en s’appropriant abusivement tous les rôles.
Après la fin?... Publifin
Mais rien ne vaut la prime Pénélope,
le chef d'œuvre original à réécouter...
Toi l’épouse moderne
la Fillon du foyer
toi qui n'est point accro
à ton job de mariée
toi l’équivoque Pénélope
en suivant ton petit
bonhomme de mari
n’as-tu jamais perçu
des cénacles à Paris
de jolies rentrées interlopes
de jolies rentrées interlopes...
Derrière ton bureau
au cœur de ton appart
en attendant l' retour
du croqu' mort de la Sarthe
penchée sur tes travaux de plumes
les soirs de vague à l'homme
et de morosité
n'as tu jamais songé
à la mauvaise idée
que la cupidité allume
que la cupidité allume...
N'as-tu jamais encore
imaginé pour toi
la fortune qui dort
à portée de tes doigts
cette sirène qui t'appelle
offre de l'or en barre
sans l'ombre d'un labeur
met dans les épinards
une tonne de beurre
et le reste dans tes dentelles
et le reste dans tes dentelles...
N'as-tu jamais croisé
dans le creux du chemin
ce proche député
pot de vin à la main
et qui par ses dessous de table
changent parfois les femmes
en pierre ou en statue
les dérob' de leur âme
et leur vole leur vertu
les rend aussi insupportables
les rend aussi insupportables...
Aie crainte que la loi
t'en tienne un peu rigueur
car il y aurait bien là
comme un délit majeur
Et la nouvelle qui galope
c'est un cadeau du ciel
pour la bête maligne
c'est encore du fiel
pour la blonde Marine
et la faute de Pénélope
Une tempête tropicale en provenance de l'Hexagone... Heu non. Une enquête trop piquante remontant de la France, nous oblige a interrompre nos programmes pour diffuser la chanson suivante:
Marmotte hibernant avec
une résolution de 275 par 210 pixels
A part ça, janvier est à l’image de la marmotte qui hiberne. Il ne s’est rien passé de remarquable. Tout baigne dans la routine et comme toujours, c'est le temps des affaires. Mais c'est aussi l'occasion de se faire une petite idée de l’immonde qui nous entoure et des entourloupes qui l'animent pour notre plus grand plaisir.
Alors, avec l’année nouvelle, avez-vous pris une bonne résolution?
Je ne parle pas de celle qui consiste à arrêter la fumette ou la picole. Celle-là, on la prend et puis on se surprend très vite à ne pas la tenir. Je ne parle pas non plus de l’une ou l’autre décision du conseil de sécurité des Nations Unies. Là, c’est encore pareil, on vote un truc mais on ne l’applique pas.
Non, je parle de la bonne résolution de votre écran, celle qui vous permettra de bien lire ce Li Monde parfois peu clair, sombre ou légèrement flou. La bonne résolution de l’écran est pratiquement la seule qu’on peut se vanter d’avoir adopté un jour et garder ad vitam aeternam. Donc, si vous l’avez prise, Li Monde vous présente toutes ses félicitations.
A LA UNE
Après la fin?... Publifin