BELGIQUE. Dans notre édition précédente, nous nous inquiétions des piètres résultats de nos potaches au tests Pisa et nous nous interrogions sur les causes de cette terrible catastrophe enseignementale.
Hé bien, il semblerait que nous ne soyons pas les seuls à nous préoccuper du sujet et que tout vient à point à qui sait entendre puisque ce mois-ci plusieurs sources d'informations nous éclairent sur les raisons du problème.
La première se trouve dans les résultats d'une étude publiée par De Morgen, réalisée par des chercheurs qui cherchent et... qui trouvent, sous la responsabilité du professeur en épidémiologie Tim Nawrot de UHasselt (oui, je l'apprend comme vous, il existe une université à Hasselt, ce qui signifie que nos amis flamands atteignent ce niveau de scolarité).
Les conclusions de l'étude sont édifiantes: "Les écoliers sont moins performants en classe les jours où l'air est davantage pollué dans et autour de leur école." Pire, et nous reprenons la phrase mot pour mot: "L'effet de la pollution de l'air est presqu'aussi déterminant que le niveau d'éducation des parents". Là, franchement, on reste coi ! On savait que les parents nous polluaient parfois l'existence mais quand même. Et attendez, ce n'est pas tout. Pour enfoncer le clou, une seconde étude publiée par The Lancet (une revue médicale britannique) nous annonce que: "Les personnes qui habitent à proximité d'un grand axe routier ont plus de risques de développer une démence."
A la lumière de ces deux études remarquables et sachant que nous habitons un tout petit pays densément équipé de grands axes routiers générant une pollution monstre, l'évidence surgit tout à coup du smog: nous sommes cons parce que nous polluons, et ce qu'il y a de magnifique, c'est que la proposition est réversible: nous polluons parce que nous sommes cons. Mais ça, on pouvait s'en douter.
Attention, car nous entrons ici dans le cas typique du trou noir qui s'auto alimente et enfle démesurément jusqu'à ce qu'il s'effondre sur lui-même ou si l'on préfère celui du cercle vicieux et vicié, le cercle infernal où même les poètes finissent par disparaître.
Tout ceci explique évidemment la tendance inexorable de notre d'enseignement à plonger vers les abysses du savoir. Puisque plus nous polluons plus nous involuons et que la seule chose que nous parvenons encore à augmenter, c'est notre niveau de pollution.
Comme nous l'écrivions aussi dans notre précédente édition: "Dura res set res" (La réalité est dure mais c'est la réalité). Et, s’il fut un temps où l’on pouvait dire "ma voiture c'est ma liberté", force est de constater qu'aujourd'hui, la voiture c’est ma débilité.
Il semble donc que la cause soit perdue. Même les derniers savants et ingénieurs que la planète abrite encore se sont rendus compte de cette vérité. C'est sans doute la raison pour laquelle ils ont développé et présenté au CES, la grand messe de la technologie à Las Vegas, une dernière invention: le T-shirt intelligent. C'est Le grand Soir qui nous l'annonce et c'est bien triste, mais au vu de la situation, la société Polar qui le commercialise va certainement faire fortune. En tout cas, on comprend que le développement des technologies soit devenu indispensable pour combler le gouffre béant et toujours croissant de la bêtise humaine.
NDLR.
Ces deux études nous rassurent. Nulle part, elles ne mentionnent que nos potaches sont plus cons que les autres ou qu'ils travaillent moins que leurs voisins. Ils sont juste un peu plus pollués. Bref, il n'y sont pour rien et tout est de la faute des grands, Na!
C'est Martine qui s'en sort bien et qui sauve sa tête.