ETATS UNIS. L'Amérique demeure plus que jamais fidèle à sa réputation: "TOUT Y EST POSSIBLE."
Et donc l'immonde a pris fin. La campagne présidentielle est terminée. Ce fut la plus trash de l'histoire, un véritable sommet dans la bassesse. Jamais on aura vu un tel déballage de mesquineries, de turpitudes et de vénalité. Ce fut un fleuron de trivialité, un pic de médiocrité, une apothéose de déchéance, un paroxysme d'ignominie... Les qualificatifs manquent et les qualitatifs n'ont jamais existé. Tout ça pour s'asseoir sur le trône d'un état présenté comme le top de la planète, la première puissance mondiale. Autant dire que je n'ai aucun regret de ne pas être américain aujourd'hui et qu'au regard de ce qu'on a vu, "on peut bin es fier di es wallon."
Non franchement, quelle déchéance pour l'engeance humaine, quelle déconvenue pour ce qu'on pensait être la créature la plus évoluée. Depuis cette campagne, je n'ai plus confiance en l'homme, ni en la femme d'ailleurs, puisqu'ils étaient tous les deux sur scène pour nous présenter un des spectacles les plus affligeants de l'histoire de l'humanité. Sans compter qu'avec les budgets injectés on aurait pu nourrir deux fois l'Afrique.
Peut-on raisonnablement penser que l'élu va diriger une nation, représenter un peuple? Si j'étais de l'autre côté de l'Atlantique, je dirais non. Je fuirais ces personnages monstrueux et leur semblant de démocratie comme d'autres fuient Daech, la Syrie ou la peste. Je deviendrais migrant dans la jungle de New York. Je ferais les cent pas sur un de ces quais qui accueillaient autrefois les rêveurs d'Amérique et de liberté mais cette fois et à l'inverse pour quitter l'espoir déçu. Je serais sur le point de prendre un boat people en direction de la Wallonie, cet Eldorado à la tête duquel se trouve un merveilleux président: Popol Magnette.
Ah, celui-là, quelle trempe, quel courage, quelle intégrité et quel charisme! Avec son bras droit séculier, l'intrépide, l'incorruptible Jean-Clodo Marcourt. Et si j'écrivais plus haut que j'avais perdu confiance dans l'homme, cela reste vrai car ceux-ci n'en sont pas. Ce sont des titans, des demi-dieux, de vrai héros de BD. C'est là toute la différence entre l'ex-nouveau monde et l'ancien. Là-bas, chez tonton Sam, ils ont perdu tout ce qui faisait sens au seul profit de ce qui fait cens. Tandis qu'ici, chez Tchanchès, nous avons su garder l'essence des choses, le fameux bon sens de l'humour.
Nous disions en commençant que l'Amérique n'a pas failli à son image et que tout y est possible. On apprend aujourd'hui que si Trump s'est présenté à la pestilentielle, c'est suite au tweed d'un internaute qui le mettait au défi de s'engager. (Dorénavant, réfléchissez à eux fois avant de twitter quelque chose).
"Yes, all is possible" aux States et les élections en sont souvent la preuve. N'a-t-on pas vu un cabotin d'Hollywood s'asseoir dans le bureau ovale? N'y a-t-il pas un noir qui loge encore à la Maison Blanche? Ils en essaient des présidents outre-atlantique. Alors pourquoi pas une autre marionnette, une moumoute de luxe, un pantin cousu d'or. Mais si le rêve américain a pu exister, il ne faut pas se faire d'illusion, les Amerloques ne sont jamais satisfaits des présidents qu'ils ont élu et c'est la raison pour laquelle ils choisissent très souvent un prototype radicalement différent.
Aujourd'hui, la terre entière s'inquiète et s'interroge: est-ce un Trump de l'Apocalypse? Que va faire Donald de son mandat. Une chose est certaine, il va décevoir. Cela dit, à la différence de ses prédécesseurs, avec lui, c'est dès le premier jour de son élection qu'on est déçu. Ça promet.