René Zayan
On se demande d'ailleurs pour qu'elle raison les français ont raccourci le septennat en quinquennat. L'inverse eut été beaucoup plus pertinent en économisant le temps perdus, les fausses belles paroles, les navets télévisés, et les bulletins de vote inutiles,... Puisque de toute façon, aujourd'hui qu'on élise Nicolas Lebleu, François Durouge ou Marine Labrune quoique blonde, ça ne change rien. Dès lors porter le quinquennat à dix ans eut été un service rendu à la nation et à ses citoyens.
 
Donc la première primaire à droite, juste après l'impasse des Amériques et quelques centaines de mètres avant la rue de l'Elysée, nous amenait à sept candidats dont nous avons oublié les noms. Car trop, c'est trop, surtout pour un petit mensuel comme le nôtre. C'est pourquoi, nous nous intéresserons seulement à trois d'entre-eux, trois comme les coups de cuillère à pots, et la hauteur des pommes.
 
Nous avons énoncé une vérité éculée concernant la teneur des discours qui nous étaient proposés. Le creux des paroles, le bois de la langue, l'absence des idées et le vide de la pensée nous ont convaincu d'abandonner toute réflexion sur les programmes qu'on nous proposait sans l'ombre d'une vergogne. Il n'y aura donc pas d'analyse de contenu aujourd'hui mais un hommage à notre ami René Zayan disparu, non pas un quatorze juillet mais un 21 avril 2014. Pour lui et nos lecteurs nous proposons une brève étude réalisée grâce aux fondements des sciences du comportement dont il était un farouche défenseur. Imitant ce professeur de psychologie politique passé maître dans l'art des mimiques, nous avons réunis quelques clichés qui parlent d'eux-mêmes.
FRANCE. C'est la première fois sous la 5ème république et les autres aussi, que la droite républicaine passe par l'exercice de la primaire. D'habitude, cette faction de la classe politique est suffisamment unie et peu démocratique que pour se désigner d'autorité un digne représentant. Mais il semble que des candidats précédents aient à ce point déçu, qu'ils ont divisé profondément les membres du parti et que ceux-ci ont décidé de s'en remettre à la joute d'une prime élection pour départager les nouveaux prétendants. La primaire étant une sorte de suffrage universellement interne au parti, une espèce de combat des gladiateurs et glandeurs du même clan...
Pour l'anecdote, on signalera que chez les républicains, le vote primordial est censitaire comme au bon vieux temps, puisque l'électeur doit s'acquitter de 2 euros pour donner sa voie au candidat de son choix. Travail, famille, patrie, patrimoine et porte-feuille demeurant les valeurs fondamentales et figées de cette f ange politique - flute! mon "R" minuscule ne ma che plus...
... Ah, ouf! il remarche.
 
Et  donc, pour une première primaire, ils étaient sept à se disputer l'arène et le crachoir des émissions télévisées, sept comme les nains, les péchés capitaux et les ans de malheur.
Comme d'habitude, nous n'avons rien retenu du discours de ces pontes parce que, comme d'habitude, ils n'ont rien dit d'intéressant. Comme d'habitude, ils nous ont fourgué leur lot de belles promesses. Comme d'habitude, ils avaient une sérieuse langue de bois. Comme d'habitude, ils ont dit qu'ils n'aimaient pas de dire du mal des autres mais quand même... Comme d'habituuude...
La primaire et les primates
Alexandre le malheureux
La bannière du bandit
L'actu en BD
Les barreaux cadenassés,
nouveau symbole
Shit !
La bannière étoilée,
ex-étendard de la liberté
VINTAGE
Le cheval des Droits
MEDIUMS
Les figures de style
EN BR'F
Le charmant Armand
EDITO
Un sombre numéro
Au fond, l'actualité est comme l'argent à Wall Street, elle ne dort jamais. Ce sont deux insomniaques qui travaillent jour et nuit. Mais l'actu est beaucoup plus amusante et au moins, quand elle bosse, elle est généreuse. Si les l'argentiers gardent leur blé, l'actualité donne du grain à moudre. Si l'oseille est avare, l'info ne demande qu'à être partagée. Et, s'il est tabou de parler des sous, il en va du contraire pour les faits divers.
Alors que nous a prodigué novembre?
Après relecture et mûres corrections, il apparaît que cette édition ne fait pas dans la délicate dentelle. Elle serait plutôt confectionné dans une grosse toile rêche et rugueuse. Ce Li Monde est noir et ténébreux comme les jours qui raccourcissent et qui diminuent - ce qui n'est pas la même chose puisque dans le premier cas, cela concerne la luminosité qui baisse tandis que dans le second, il s'agit de la durée nous séparant de l'échéance finale qui diminue.
Mais ce sombre héros est à l'image de l'actualité qu'il reflète. Et cela depuis l'Amérique à la dérive en page une, jusqu'à la météo ombrageuse en épilogue. Il est évident que cette acturéalité est indépendant de notre volonté et l'ingénu qui viendra dire qu'on peut toujours y voir quelques chose de positif est cordialement invité à nous envoyé son article sur le sujet.
Li Monde n'est qu'un miroir, alors, "Oh, Li Monde, mon beau Li Monde dis-moi quel monde est le plus moche!" Hé bien c'est ce que nous allons tenter de vous dire en faisant notre numéro de décembre. S'il vous donne le blues ou le spleen et que les symptômes perdurent, nous vous suggérons le Prozac en gélule de 20 mg, à prendre au petit déjeuner Oxfam.
METEO
Météo d'hier et d'aujourdhui
A LA TROIS
Humanitaire: à qui profite la dîme?
A LA DEUX
Réalité virtuelle et vérité fausse...
A LA UNE
Retour d'Amérique
SOMMAIRE
ETATS UNIS. L'Amérique demeure plus que jamais fidèle à sa réputation: "TOUT Y EST POSSIBLE."
 
Et donc l'immonde a pris fin. La campagne présidentielle est terminée. Ce fut la plus trash de l'histoire, un véritable sommet dans la bassesse. Jamais on aura vu un tel déballage de mesquineries, de turpitudes et de vénalité. Ce fut un fleuron de trivialité, un pic de médiocrité, une apothéose de déchéance, un paroxysme d'ignominie... Les qualificatifs manquent et les qualitatifs n'ont jamais existé. Tout ça pour s'asseoir sur le trône d'un état présenté comme le top de la planète, la première puissance mondiale. Autant dire que je n'ai aucun regret de ne pas être américain aujourd'hui et qu'au regard de ce qu'on a vu, "on peut bin es fier di es wallon."
 
Non franchement, quelle déchéance pour l'engeance humaine, quelle déconvenue pour ce qu'on pensait être la créature la plus évoluée. Depuis cette campagne, je n'ai plus confiance en l'homme, ni en la femme d'ailleurs, puisqu'ils étaient tous les deux sur scène pour nous présenter un des spectacles les plus affligeants de l'histoire de l'humanité. Sans compter qu'avec les budgets injectés on aurait pu nourrir deux fois l'Afrique.
 
Peut-on raisonnablement penser que l'élu va diriger une nation, représenter un peuple? Si j'étais de l'autre côté de l'Atlantique, je dirais non. Je fuirais ces personnages monstrueux et leur semblant de démocratie comme d'autres fuient Daech, la Syrie ou la peste. Je deviendrais migrant dans la jungle de New York. Je ferais les cent pas sur un de ces quais qui accueillaient autrefois les rêveurs d'Amérique et de liberté mais cette fois et à l'inverse pour quitter l'espoir déçu. Je serais sur le point de prendre un boat people en direction de la Wallonie, cet Eldorado à la tête duquel se trouve un merveilleux président: Popol Magnette.
 
Ah, celui-là, quelle trempe, quel courage, quelle intégrité et quel charisme! Avec son bras droit séculier, l'intrépide, l'incorruptible Jean-Clodo Marcourt. Et si j'écrivais plus haut que j'avais perdu confiance dans l'homme, cela reste vrai car ceux-ci n'en sont pas. Ce sont des titans, des demi-dieux, de vrai héros de BD. C'est là toute la différence entre l'ex-nouveau monde et l'ancien. Là-bas, chez tonton Sam, ils ont perdu tout ce qui faisait sens au seul profit de ce qui fait cens. Tandis qu'ici, chez Tchanchès, nous avons su garder l'essence des choses, le fameux bon sens de l'humour.
 
Nous disions en commençant que l'Amérique n'a pas failli à son image et que tout y est possible. On apprend aujourd'hui que si Trump s'est présenté à la pestilentielle, c'est suite au tweed d'un internaute qui le mettait au défi de s'engager. (Dorénavant, réfléchissez à eux fois avant de twitter quelque chose).
"Yes, all is possible" aux States et les élections en sont souvent la preuve. N'a-t-on pas vu un cabotin d'Hollywood s'asseoir dans le bureau ovale? N'y a-t-il pas un noir qui loge encore à la Maison Blanche? Ils en essaient des présidents outre-atlantique. Alors pourquoi pas une autre marionnette, une moumoute de luxe, un pantin cousu d'or. Mais si le rêve américain a pu exister, il ne faut pas se faire d'illusion, les Amerloques ne sont jamais satisfaits des présidents qu'ils ont élu et c'est la raison pour laquelle ils choisissent très souvent un prototype radicalement différent.
Aujourd'hui, la terre entière s'inquiète et s'interroge: est-ce un Trump de l'Apocalypse? Que va faire Donald de son mandat. Une chose est certaine, il va décevoir. Cela dit, à la différence de ses prédécesseurs, avec lui, c'est dès le premier jour de son élection qu'on est déçu. Ça promet.
Elections pestilentielles
Retour d'Amérique
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Dieu joue-t-il aux cartes?
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DECEMBRE 2016