SYRIE. Des hackeurs syriens ont récemment attaqué cyberiquement des médias belges. Ils voulaient dénoncer le silence de ceux-ci quant à la participation de notre beau pays aux frappes aériennes en Syrie. Frappes qui feront toujours leur lot de victimes innocentes selon la formule consacrée. Mais que peut-il y avoir d'autre que des victimes innocentes? Je vous le demande. Des responsables coupables? Oui d'accord, mais ceux-là ne sont jamais les victimes. Donc il est fort probable qu'effectivement, nos F16 auront été responsables de dommages collatéraux innocents selon l'autre expression consacrée.
Alors évidemment et bien sûr qu'ils ont raison les hackers syriens. Même si nous n'en avons rien à ciré. Il est grand temps de faire la lumière sur une vérité qui s'enlise dans les sables mouvants d'un désert lointain.
Là-bas, il est clair qu'on se moque du monde. Avez-vous bien regardé les véhicules qui sont sensés reprendre les villes d'assaut? Ce sont des pick-up Toyota ou des Jeep Cherokee des années 90 équipés à la va-vite d'une mitrailleuse de '14 qui doit s'enrayer tout les cent coups. Franchement, il existe beaucoup mieux dans l'arsenal de chaque pays qui permettrait de ne faire qu'une bouchée et une boucherie de la situation. Le moindre char Abrams M1 américain, le plus petit T 90 russe, le plus humble AMX 56 français, reprendrait Mossoul à lui tout seul et Halep dans la foulée. Non, on se fout de nous. On fait durer le déplaisir et ça commence à bien faire. Et puisqu'il y a tant de mauvaise volonté à mettre fin au conflit, tant de volonté ne pas aboutir et l'on sait que l'industrie de l'armement n'y est pas pour rien, hé bien, je m'en vais proposer une solution aux hommes de bonne volonté. Je sais, un autre a dit la même chose et a fini sur une croix mais il ne disposait pas de la technologie actuelle.
Alors qu'aujourd'hui, la chose serait possible, pourquoi ne faisons-nous pas tout passer dans le camp de la virtualité et sur le champ des consoles? Au lieu d'envoyer des F16 en chair et en os risquer leur peau en Syrie, F16 qui coûtent bonbon, pourquoi ne pas se résoudre a des cyber-attaques sur écrans ou sur postes TV avancés?
Quel économie! Et je ne parle pas en terme de vie humaine depuis le temps que tout le monde s'en fout puisqu'elles ne coûtent rien (1). Je ne parle pas non plus d'économie en matière de dons humanitaires qui sont encore laissés à l'appréciation et la discrétion de chacun.
Non, je parle d'économie d'impôts qui eux, à l'inverse des dons, sont outrageusement obligatoires. Au lieu d'augmenter le précompte comme une mauvaise habitude, et a défaut d'améliorer la mémoire humaine qui nous joue des mauvais des tours, augmentons celle des jeux vidéos. Agrandissons la taille des displays, et faisons enfin la troisième. Tout le monde en meurt d'envie, à commencer par Poutine qui vient de traverser la Manche comme le Rubicon avec une armada de huit navires. Et ne parlons pas du copain Trump avec ses mains baladeuses, je suis certain que le petit bouton rouge le démange sérieusement.
Je le répète, comparer au computer, notre mémoire d'humain est une mémoire de puce et nous avons trop tendance à oublier l'implication des événements dans l'ouverture des applications conflictuelles.
Nous devons nous décharger de cette responsabilité quant à l'avenir de l'humanité. Laissons aux machines qui ignorent les erreurs, les sentiments, les déviances de l'égo et les jeux d'enfance en légo, laissons leur les leurres de la virtualité. On vivra tranquille.
(1) C'est vrai! Vous donnez combien pour la vie d'un Syrien qui tombe ou explose en Syrie?... Alors que pour un F16 qui meurt abattu, vous donnez 40 millions d'euros et bientôt 75 millions pour un F35. Mais si, c'est comme ça, ce sont vos impôts qui le payent, tandis que le peye on en donne pas un copeck!
Personnellement et en tant qu'objecteur de conscience auquel la législation interdit de posséder des armes et d'en faire commerce, je devrais refuser de payer la cote part des impôts consacrée à l'achat de ces avions de combats et de l'arsenal militaire en général. Après tout, je ne ne suis pas autorisé à me procurer ni à détenir des armes, or dans la mesure où les belges les achètent, ils en sont aussi propriétaires. Donc, par la faute de nos responsables, je suis hors la loi.
Cette situation ne me convenant pas du tout, j'ai décidé de me mettre en règle avec la législation et avec ma conscience. Comme il ne faut jamais rien attendre des autorités, j'ai résolu le problème tout seul, comme un grand et d'une heureusement façon: aujourd'hui, mes revenus me permettent de ne plus payer d'impôts. Je peux donc dormir en paix.