Le bienheureux, lui, il est sur la paille.
Pataquès ludique
.
Pour une raison encore inconnue, cette partie d'échecs tourna aux dames,
et cela sans réel succès puisqu'au final,
la partie de dames fut un échec.
Nombre d'ONG ont dans leur charte un principe transparent comme l'eau clair que ne renierait pas Ponce Pilat et dans lequel, elles se déclarent résolument apolitiques.
Bien sûr, il y a les catastrophes naturelles: tremblements de terre, ouragans, tsunamis,... où l'urgence est aussi naturelle et la responsabilité humaine hors de cause. Mais, sur tous les continents, les besoins humanitaires proviennent le plus souvent de conflits qui ont des origines humaines et politiques: ex-Yougoslavie, Afghanistan, Afrique du Sud, Darfour, Yemen, Syrie, etc... Dans ces cas, refuser de s'occuper des causes et donc de politique, c'est aussi accepter que les situations et les drames perdurent.
 
Je sais que l'art est difficile, que la critique est facile et qu'elle est inutile si elle n'apporte pas des propositions ou des ébauches de solutions. Alors voici:
Peut-être qu'il faudrait réinventer ou inventer une organisation qu'on appellerait “Politiques Sans Frontières“ (PSF) ou “Humanitaires Politiquement Transformés“ (HPT) ou encore créer des “Médecins Génétiquement Politisés“ (MGP) ou tout simplement des “Organisations Gentiment Modifiées“ (OGM). On a le choix mais il faudra choisir, et de grâce, le plus rapidement possible...
 
Et enfin, pour être insupportablement sérieux: peut-être que la seule façon de faire de l'humanitaire serait de le faire gratuitement. Mais ça, c'est une autre histoire, sans doute dans un autre monde.
Carol Jacob
Dans La Libre du 12 octobre 2016, Carol Jacob, une agricultrice haïtienne déclarait: "Les humanitaires viennent faire leur business à Haïti." Et elle ajoutait: "A l'heure actuelle, à Haïti, l'aide humanitaire internationale fait plus de mal que de bien". Ces affirmations sont interpellantes en sachant qu'elles proviennent d'une personne concernée, informée et travaillant sur le terrain. Oui, c'est probablement du business et l'on pourrait s'en douter en constatant que le nombre des ONG ne cesse d'augmenter sans que diminuent les raisons de leur business. Il faut se rendre à l'évidence: quand on ne résout pas les problèmes, c'est qu'il y en a un autre et qu'il faut peut-être changer les choses.
Les détails sont parfois le signe de la différence mais le plus souvent, ils témoignent de la similitude.
Tout est question de point de vue et la réalité est parfois renversante quand on la regarde autrement.
On ne trouve que cette unique photo de lui sur
le net. Elle est prise par la RTBF dans les tribunes du Club d'Anderlecht. Il semble donc qu'Alexandre soit contaminé par la passion du foot, une maladie qui touche énormément de gens à l'inverse de la richesse.
Même chez MSF, j'ai l'impression que les toubibs manquent un peu de jugeote. On peut le comprendre au regard de notre document.
ICI ET AILLEURS. Le problème des organisations qui travaillent dans l'humanitaire, c'est qu'elles en vivent. Et nous savons tous qu'il est très difficile de scier la branche sur laquelle on est assis et qui, pour faire court, vous nourrit. Ce n'est pas rien... mais parfois, honnêteté intellectuelle oblige et fait loi.
 
Depuis quelques années, je travaille (pas trop) pour la com du secteur. Ce qui signifie que, pour une fois, je pense savoir un peu de quoi j'écris. Je suppose aussi que tout un chacun s'interroge sur ce qu'il fait dans la vie, et en ce qui me concerne, une question s'est posée et s'impose avec insistance: est-il raisonnable de gagner sa vie sur le dos de ceux qui la perdent ou qui soufrent, d'une façon ou d'une autre. De même, j'ai un peu de mal à comprendre les personnes qui en font profession depuis toujours. (Ceci dit, en grattant le vernis qui nous couvre et nous fait briller, et selon l'adage bien connu, on s'apercevrait que nous vivons en grande majorité du malheur des autres, et cela depuis la sage femme jusqu'au sombre croque-mort, en passant par le sérieux toubib et la coquine fille de joie.)
 
Alors qu'au départ, il peut sembler honorable de donner un peu de son temps et de ses modestes compétences pour une bonne cause, petit à petit, la perception de la réalité change. Cela, dans la mesure où on se rend compte que l'ONG à laquelle on loue ses services, fonctionne comme toute société, et donc aussi comme celle qui fabrique des OGM. Et on en vient à se dire: ONG, OGM, même constat. Je passerai sur le département marketing externalisé qui fait des affaires en or et roule en cabriolet de luxe. Je repasserai sur les témoignages ficelés par le copywriter qui rédige les mailings pour constater que les méthodes, les procédures, le besoin de faire de l'argent est le même quelle que soit l'entreprise. On dira, que, in fine, le but poursuivi est différent et que la fin justifie les moyens. Hé bien franchement, je n'en suis pas sûr et plus grave, je ne suis pas le seul.
Humanitaire: à qui profite la dîme?
Société et entreprises
Alexandre
le malheureux
Fortunes
C'est monsieur Alexandre Van Damme. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais il s'agit d'une sorte du Donald Trump belge, en plus discret. On le surnomme d'ailleurs l'homme invisible au point qu'on ne trouve pratique-ment aucune photo de lui.
En fait, c'est l'homme le plus riche de Belgique mais plus pour longtemps puisqu'il a décidé d'émigrer en Suisse. Oui, on a chacun son pays de prédilection, pour une majorité d'armateurs, c'est l'Angleterre, pour la flotte minoritaire, c'est l'Helvétie.
 
Si l'on a parlé de monsieur Van Damme dans la presse, c'est justement en raison de son départ qui provoquera une perte sèche de 70 millions d'euros et sans doute beaucoup plus, pour notre trésor publique. (Mon cher trésor comme aimait à l'appeler Pierre Desproges).
Ce montant non négligeable représente le précompte mobilier sur le dividende qu'il perçoit en temps qu'actionnaire d'ABInbev. Connaissant notre homme, il est certain qu'il ne met pas tous ses yeux dans la même brasserie et qu'en bon père de famille, il diversifie ses placements.
 
Au jour d'aujourd'hui, où le précompte est passé de 15% à 30%, les 70 millions représente donc un tiers des trois faisant l'unité. Cela signifie que notre actionnaire en bière perçoit en net les 2/3 restant, soit 140 millions, à la grosse louche et annuellement.
Pour fixer les idées, un rapide calcule nous met le mois à 11 millions et demi, et le jour à 383.000 euros. Et cela répétons-le, unique- ment pour de la petite bière. C'est pas mal.
 
Mais voilà, à ce niveau-là d'avoirs, il en faut toujours plus. Et malgré quelques bibines, monsieur Alexandre Van Damme n'a pas pu avaler l'augmentation récente du précompte mobilier qui lui a fait rendre quelques millions et précipiter son départ pour Chéserex près de Genève.
 
C'est quand même terrible; jamais assez, jamais content, jamais heureux. Comme quoi le prénom n'est pas tout, même si l'en fût un qu'on appelait Alexandre le bienheureux.
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DECEMBRE 2016