Montre-moi ce que tu portes,
tu me diras qui tu es
Tirelire, symbole de la bêtise humaine et des mauvais placements
THAILANDE. Tirelire est le surnom de cette tortue thaïlandaise malchanceuse qui vivait dans un parc public où les gens lui lançaient des pièces de monnaie en espérant que cela leur porte bonheur. Après deux ans de ce régime monétaire, la pauvre Tirelire se sentit mal car elle avait avalé 915 pièces, soit un vrai pactole de cinq kilos. D’habitude, quand elle est pleine, il suffit simplement de casser la tirelire mais dans ce cas-ci, elle fut opérée à ventre ouvert dans une clinique de Bangkok. On la croyait sauvée après l'intervention, hélas, la rouille de la fortune avait empoisonné son sang et elle mourut peu de temps après, le 21 mars dernier. C’est dur de mourir au premier jour du printemps.
A l’heure des commémorations du 22 mars et de ses attentats, mon cœur est torturé en pensant à la tragédie de Tirelire. Je suis écartelé entre une profonde tristesse et une indicible colère. Car la morale de cette histoire est insupportable. D’abord, elle nous confirme que la bêtise humaine est universelle et sans limite puisqu’elle va jusqu’à mettre en pièce son porte bonheur. Ensuite, elle nous rappelle que les temps son durs pour tout le monde car même en Thaïlande, pays émergent, placer son argent dans une tirelire est un non sens à fonds perdus.
La tragique histoire de Tirelire
Ferry, le philosophe de la navette spéciale
L’ancien essayiste, ancien professeur et ancien ministre, Luc Ferry, le philosophe français à la mode sous Rafarrin déclarait dans une interview à La Libre au sujet de Fillon: "La morale en politique n’est pas forcément l’essentiel." Hélas, il ne développait pas sa petite pensée et nous ne saurons pas ce qui est essentiel.
Apparemment l’essentiel n’est pas non plus dans l’allocation universelle qui lui semble un "délire moral, parce que ce serait accepter l’idée d’une société à deux vitesses avec, d’un côté, ceux qui travaillent et sont économiquement utiles et, de l’autre, les inutiles économiquement qu’on calme avec un peu d’argent pour qu’ils fichent la paix aux autres. Ce serait une horreur à mes yeux et la fin de la démocratie."
Pauvre Luc, malgré ses lunettes rondes de philosophe, ne voit-il pas que c’est déjà le cas?
Allez hop, sur orbite! Et avec un nom pareil, il est embarqué pour quelques des allers-retours.
Collection printemps 2017
En fait, ces loques proviennent de chez Arnys, le tailleur des étoiles et de la haute coupure parisienne appartenant à la mouvance du groupe LVMH.
D’accord, il convient qu’un futur président fasse vivre tout le monde mais à ce tarif là, on comprend mieux qu’il faille postposer la pension des contribuables à 65 ans et leur supprimer la semaine des 35 heures.
T'inquiète pas François, il n'y a pas de mal, et bien sûr qu’on a le droit d'avoir des amis.
Janusz Korwin-Mikke dans le grand moulin à paroles européen, en provenance d'une autre planète lui aussi
EUROPE. Début mars, le député polonais d’extrême droite Janusz Korwin-Mikke a fait scandale au parlement européen en déclarant notamment que "Les femmes devaient gagner moins que les hommes parce qu’elles étaient moins intelligentes."
C'est vrai, ce n’est pas juste et ce n’est pas gentil. Mais il faut signaler que personne n’a relevé l’autre erreur, le mensonge colossal contenu dans ses propos. Vous ne voyez pas? C’est pourtant évident, car la phrase suppose qu’on est payé en fonction de son intelligence. Il n’y a rien de plus faux et de plus malhonnête que cette assertion. On en est convaincu chaque jour par les affaires en tout genre de Publifin à Nethys en passant par le Kazakh et la Pénélope. On le sait aussi en comparant les salaires de nos pauvres chercheurs avec ceux de nos richissimes CEO bancaires. Et en ce premier mars, la preuve nous vient encore en (extrême) droite ligne du parlement européen.
La mode s'invite dans la campagne présidentielle française, un peu chère comme toujours mais innovante à chaque fois. Et tant mieux,
ça nous change un peu des costards de croque-mort habituels.
FRANCE. Hé bien non, ce n’est pas Pénélope, recluse dans la Sarthe, qui filait du tissu pour habiller son homme en attendant qu'il revienne de ses voyages à Paris. Pourtant, dans ce cas-ci, elle aurait pu se rendre utile et travailler de manière non fictive.
Mais une fois de plus, elle s’est tourné les pouces et c’est un copain de François qui lui a taillé le costard. Et pas à n’importe quel prix: deux complets à 6.500 euros pièce! Sans compter que depuis 2012, François a déjà réglé pour 35.000 euros de fringues à la même adresse.