ELYSEE. Décidément, ça ne va plus du tout en France. Figurez-vous que le 16 juillet, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lui-même, a appelé "tous les Français patriotes qui le souhaitent" à rejoindre la réserve opérationnelle de la police et de la gendarmerie nationale.
On savait qu'être flic ne demandait pas qu'on ait réussi bac + 5 et que nombre de grimauds avaient déjà rallié la troupe. Mais là, en recrutant de la sorte, c'est-à-dire tout le monde et n'importe qui, on reconnaît clairement que cette fonction est à la portée du premier imbécile venu. Ce n'est pas seulement affligeant, c'est très inquiétant.
Le con de base, le prétendu patriote qui souhaite en découdre avec l'ennemi invisible et jouer le justicier en roulant des mécaniques au son de la marseillaise et drapé dans l'étendard tricolore, le moindre con peut donc aller grossir la réserve de la police et la gendarmerie. Quel horreur, quel drame!
On est au pays de la liberté d'accord, mais à quel prix? J'ai peur pour la patrie de Voltaire, de Hugo et bien d'autres dont on a jamais revu d'équivalents. C'est la preuve que les choses se déglinguent. Tant pis s'il faut répéter que c'était mieux avant. Et peu importe ce qu'on en pensera. Après tout, l'histoire regorge de périodes décadencielles et "civilisations, nous savons que vous êtes mortelles". Si on refuse de reconnaître cette réalité sous couvert de positivité, on fait peut-être la pire erreur qui soit.
Avec cette réserve de recrutement qui apparaît sous nos yeux, ne voit-on pas ce qui se passe vraiment? Et cette décision vient de tout en haut, du sommet, de l'Elysée. Si à ce niveau-là, on en est là, je n'ose imaginer ce qu'il en est dans les strates inférieures.
Pauvre France. S'il existe encore des gens de bon sens mais c'est bien sûr, il n'y a plus qu'une solution: c'est le coup d'état, le putsch. Encore faut-il le réussir. Au vu de la situation, on peut raisonnablement en douter. Même les Turcs ont raté leur coup et là-bas, des têtes de la même nationalité vont tomber.
Enfin, en guise de conclusion, quand je prendrai mes vacances pour construire mon château en Espagne, je passerai par le Luxembourg, l'Allemagne, La Suisse, l'Italie et je prendrai le bateau à Gênes pour rallier Barcelone ou Alicante. Car c'est décidé, je ne mets plus les pieds dans ce pays fliqué.
Déjà que l'attentat de Nice a sérieusement frappé le tourisme dans l'Hexagone, avec cette réserve de recrutement, la nation ne se relèvera pas.
Mais bon tant pis, quand on est con...