Chapeau madame
...et très nettement rien du tout.
On voit de tout sur le net...
RTL. Avez-vous déjà vu cette émission d'aventure qui fait le tour du monde et qu'on rencontre sur RTL-TVI. En dépit de son titre, j'ai rarement vu quelque chose d'aussi peu naturel. D'ailleurs, pour les anglo-saxons, elle s'appelle "The ultimate survival", ce qui n'est plus tout à fait la même chose.
 
Il s'agit d'un mec qui s'ingénie à se mettre dans les situations d'existence les plus extrêmes et cela aux 4 coins de notre petite planète ronde. Des glaces de l'Islande au désert d'Australie, il se donne un malin plaisir à vivre ce que personne ne voudrait endurer, sans doute, pour nous conforter dans l'idée qu'il serait absurde de quitter notre fauteuil confortable.
C'est souvent comme cela que les choses se passent: un type un peu plus taré que les autres se dévoue pour faire le mariole et les autres s'identifient à lui. C'est probablement ce qui fait le succès de l'émission.
 
Ce bonhomme s'appelle Bear Grylls, un ancien des forces spéciales britanniques. Bear signifiant ours en anglais, la traduction dans ce cas-ci est on ne peut plus pertinente. Alpiniste de haut vol, Bear est une petite montagne de muscle aussi fêlé qu'un glacier crevassé et il incarne, soit disant, la nouvelle icône de la masculinité.
Ha bon? Beurk alors! Parce qu'il faut le voir en fausse situation de survie manger des yeux de yacks, des couilles de boucs, des larves de termites, une panse de zèbre crue, des morceaux choisis de scorpions et une mygale en dessert. Quand il ne passe pas la nuit dans un igloo de fortune ou un abri de branchages, il bivouaque dans le cadavre d'un chameaux qui lui tient chaud. Mais il aime ça Bear. Bref et heureusement, ce globe trotter n'est pas monsieur tout le monde.
 
Si, comme moi, vous appréciez les entreprises de mystification ou l'on vous prend pour l'idiot de village, vous devez absolument regarder ne fut-ce qu'un épisode de cette série. C'est trop drôle. Et ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que lui, j'ai la conviction qu'il y croit.
J'écris au présent mais en fait, la maison de production Discovery Channel a rompu son contrat en 2012 mettant fin à 8 années d'émissions rocambolesques. A présent Bear est seul face à la rupture et cela fait donc 4 ans qu'on nous repasse des antiquités bon marché.
 
C'est dommage, il faudrait remettre notre ours en selle et lui donner un nouveau souffle. Je lui proposerais bien un autre défi, dans une émission qui s'intitulerait "Seul face à la mature" qu'on pourrait traduire par "The ultimate revival", un truc un peu plus soft où le palpitant et la tendresse prendraient la place des biscotos et de la force brute. Je serais curieux de le voir dans cette situation extrême et inédite. Et là, il serait vraiment tout seul sans son équipe de tournage en soutien.
r
Ce n'est pas Capri, c'est Florence. En tout cas, Il semble que rien ne va plus à la RTBF, avec F comme fiasco. L'ambiance y est détestable, les relations entre la direction et le personnel sont en soins palliatifs. Bref, ça burnoutise à tour de bras et les ertébéens commencent à quitter le paquebot.
 
Cela dit, depuis qu'on connaît la RTB, c'est à dire dans sa période post-INR, elle n'a jamais bien marché. Elle suit la même voie que la SNCB. Ces gros machins étatiques ou semi-étatiques, ça ne peut plus fonctionner. On a dit des grandes banques qu'elles étaient "to big to fail". On sait maintenant que c'est faux. On pourrait même affirmer que c'est "to big to run". Tandis que small reste beautifull.
 
Donc, les membres du personnel s'en vont et ce mois-ci, c'est le tour de Florence Hainaut.
On donnera un coup de chapeau à cette petite dame de caractère qui a démissionné simplement parce que ce qu'on lui demandait de faire ne correspondait plus à l'idée qu'elle avait du journalisme.
Bravo, c'est exemplaire et malheureusement, c'est dommage. Pourquoi faut-il que se soit si souvent les personnes valables qui tirent leur révérence? Sans doute et justement parce qu'elle le sont. La baderne De Brigode, ce transfuge de RTL est déjà trop vieux et trop contaminé pour s'offrir un départ d'une telle classe.
Florence, c'est fini
Numéro et série
Hé bien si, mon vieux... et bonjour chez vous N°6.
 
Votre série TV était sacrément prémonitoire. Vous n'aviez pas de boule de cristal, juste une grande boule blanche un peu flasque qui faisait un bruit étrange. Chez nous, pas de boule et pas de bol non plus! Juste un monde maboule duquel il est impossible de sortir. Et ici aussi le monde est devenu un village...
 
Moi je suis N° 59012329171. Oui, c'est un peu long mais nous sommes nombreux et il faut bien numéroté tout le monde.
C'est ce que j'ai constaté depuis un certain temps déjà. Lorsqu'on téléphone à un service quelconque, on a beau donné son nom et son prénom, ça ne sert plus à rien. "Bonjour madame, je m'appelle Luc Limonde et je souhai... Monsieur quel est votre numéro? Mais, madame, je ne suis pas un numéro. Monsieur, donnez-moi votre numéro national pour que je puisse répondre à votre question."
 
Voilà, c'est comme ça que les choses se passent de plus en plus souvent.
C'est peut-être plus rationnel, plus efficace mais la relation homme-objet est drôlement déshumanisante. A propos, N°6, vous qui avez enfin réussi a quitter le Village en 2009 avec l'aide de la camarde, dites-moi, là haut, avons-nous aussi un numéro?
Je ne suis pas
un numéro !
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