On se demande vraiment quelle est la logique qui préside aux décisions du CNS, le Comité National des Surprises. Dans un article du mois d’août (1) nous avions déjà noté qu’au plus fort de l’épidémie, le gouvernement décrétait que le masque n’était pas indispensable alors qu’au plus bas des contaminations, il le rendait obligatoire.
Le 27 juillet, lors d’une légère recrudescence (± 280 cas), de nouvelles mesures plus contraignantes entraient en application: bulle des 5, masque obligatoire en rue sur décret des bourgmestres et interdiction de voyager dans les pays rouges comme au plus plus belle heures du bloc soviétique.
Et puis coup de théâtre, le 23 septembre, alors que l’épidémie s'envole avec 1.350 contaminations journalières, le CNS sonne la fin de la bulle des 5, du masque en rue, autorise les voyages en zone rouge, et ramène la quatorzaine à 7 jours. Ces décisions prises systématiquement à contre courant interpellent.
C’est à se taper la tête au mur, ce qui pourrait aussi conduire en urgence le pauvre citoyen vers les services hospitaliers déjà surchargés. Le CNS qui, de son côté ne cesse de se casser la tête pour notre santé, ferait quand même bien de réfléchir un peu.
NDLR.
Selon les responsables, ministres et experts, les mesures sanitaires ont été adoucies parce que la populace, un peu lasse, ne les respectait plus et qu’il vaut mieux des mesures plus souples suivies à 80% que des règles plus contraignantes suivies à 30%.
C’est une drôle de gestion de crise. Imagine-t-on un instant que dans les années 80 les autorités aient lâché la bride aux conducteurs en autorisant le 150 km/h parce que le 120 km/h n’était pas bien respecté.? Idem pour le port de la ceinture et l’alcool au volant.? Pourtant, il s’agit là aussi de sécurité et de sauver des vies. Alors, sauf à considérer que les mesures précédentes étaient totalement inefficaces à quoi rime ce grand laisser-aller, ce poncepilatisme qui n'ose pas dire son nom?
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