L’esprit belgien
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Manifestement, la recommandation ne suffit pas à l’esprit belgien. Il a besoin de la sanction et de la punition. C’est ainsi que le 11 juillet, tous les belges se sont retrouvés masqués dans les magasins, non plus par consentement ou adhésion à un principe sanitaire mais par obligation gouvernementale avec amende à la clé.
Y a-t-il un lien entre pandémie et réchauffement climatique ?
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Nous manquons de recul pour répondre à cette question mais deux faits sont acquis:
1) On sait que lorsqu’on chauffe un bouillon de culture - et la planète en est un - les petites bêtes ont une fâcheuse tendance à se multiplier.
2) L’avenir ne manque jamais de nous rappeler les faits.
Encore une question...
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Quand nous dira-t-on, “Bon, ça va, bas les masques, vous pouvez virer vos protections bucco-nasales.” Ce jour-là verra-t-il le jour ? Car même si le virus disparaît, le lobby du masque, lui, vivra toujours…
... Et la dernière
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On apprend sans cesse de la réalité et de son évolution. Et actuellement, la pandémie nous confirme que du microscopique au macroscopique, tout être vivant ne poursuit qu’un objectif de manière inconsciente: se reproduire et proliférer. C’est ce que constatait déjà Albert Jacquart, le célèbre biologiste et avant lui Jésus Christ, le célèbre bon dieu préconisait “croissez et multipliez-vous”. Alors aujourd’hui, entre la propagation virale et la virulence humaine, une question existentielle se pose: la parole de Dieu est-elle encore parole d’évangile, ou bien ne faudrait-il pas commencer à réfléchir ?
On connaît les théories de la relativité, du chaos et des cordes. On entendra par connaître, le fait d’avoir ouï-dire qu’elles existent car plus que cela dépasse l’entendement d’un cerveau moyen qui constitue la base de notre lectorat. Mais il s’agit d’une caractéristique intrinsèque aux grandes théories à laquelle, celle des bulles n’échappe pas. Précisons qu'elle est unique au monde et n'est appliquée que dans un seul pays, la Belgique, reconnue pour son expertise en matière de phylactères. Ce qui signifie que partout ailleurs, les bulles n'existent pas et ça ne va pas plus mal...
A la suite du CNS de ce 27 juillet, vous aurez compris par vous même que la théorie des bulles est évolutive ce qui ne facilite pas sa compréhension. Pour faire simple disons qu’il existait déjà la bulle des 15 et des 10 et l’on vient de découvrir celle des 5. Il apparaît donc que la bulle fonctionne sur un système quinaire (en base 5) soit la moitié d’un système décimal en base 10 et à cent lieux d’un système binaire en base 2 ou octal en base 8.
Qu’est-ce que une bulle quinaire? C’est le résultat d’une étude d’experts dont les tenants et aboutissants n’ont pas été révélés à la population. Le gouvernement estime sans doute que la majorité des citoyens possède un Q I inférieur au sien, ce qui justifierait qu’il ne perde pas son temps en explications vaines qui resteraient incomprises. On avait déjà fait l’expérience de cette approche cognitive et communicationnelle avec la théorie des masques il y a 3 mois.
Néanmoins, le pataphysicien passionné et averti peut s’interroger légitimement: “pourquoi une bulle quinaire et pas de bulle quaternaire en base 4 ou sénaire en base 6 ?” C’est vrai quand même, pour qui nous prend-on ?
Mais Li Monde ne se privera pas d’interpeller le CNS à ce sujet lors de la prochaine conférence de presse. Et, selon nos sources nous pourrions être accompagné par sa sainteté pontificale puisque François 1er pose aussi la question: “et celle du Pape, qu’en faites-vous ?”
Une bulle planétaire comptant 1,56 milliards de bulles quinaires
ou 7,8 milliards d’éléments.
Une bulle quinaire comprenant 5 éléments.
21,7 degrés au Spitzberg, les places vont être chères.
Les indégivrables de juillet
Les températures fraîches de ce mois de juillet sont propices à la promotion des “Indégivrables” de Xavier Gorce, qui méritent d'être connus et reconnus pour leur capacité à garder la tête froide malgré une actualité souvent brûlante.
L'affiche de l'émission impossible.
Lundi 20 juillet à 10h sur les ondes de la RTBF radio, une émission d’actualité présentée par Cédric Wautier se lance dans le débat suivant: l’école numérique est-elle pour bientôt ?
Mission de l’émission: nous sensibiliser à l’omnipotence des GAFA et des géants du numérique dans l’éducation de nos potaches. Il y est question d’addiction, de dépendance, de manipulation et de fracture sociale, de pensée unique, de fin de la démocratie et de transhumanisme. Deux ou trois d’intervenants discutent du problème et avancent quelques solutions pour résister aux ogres du numérique.
Il s'agissait donc d'une émission très intéressante surtout sur la fin lorsque le présentateur clôture en disant: “retrouvez toutes ces informations et des solutions alternatives sur... notre page Facebook” (avec un F comme dans GAFA, bien sûr). Bref, la mission était loin d'être remplie pour le Tom Cruise de la RTBF et l'émission vraiment impossible.
Le sourire béat, un accessoire indispensable pour vendre des bêtises.
Le port du masque est une catastrophe pour les agences de publicité et leurs créatifs qui, tout comme les pauvres péripatéticiennes, auraient des raisons de solliciter un droit passerelle ou un dédommagement gouvernemental.
Car cette protection bucco-nasale, les prive de leur outil de travail, leur principe actif et principal argument de vente qui réside dans la visualisation du sourire.
Nous savons qu’une pub sans sourire est comme une pandémie sans vaccin, un WC sans papier, une pollution sans épuration,… bref, c’est l’horreur dans ce qu’elle a de plus désagréable. Ça ne peut pas exister. Et d’ailleurs, ça n’existe pas. Aujourd’hui encore, vous ne verrez aucune publicité avec des personnages masqués. Car sans rire on ne vend rien.
C’est drôle de se dire que le monde hyper sérieux du commerce avec ses hautes études, ses dogmes rigides, ses prix Nobel et ses énormes organisations internationales, repose sur les petits signes extérieurs de la rigolade.
En tout cas, à la rédaction, l’idée nous plaît beaucoup.
La pub au temps du masque
Malgré un record de chaleur à Uccle ce 31 juillet (+36,5°), la moyenne des températures du mois fut décevante pour un réchauffement climatique. De plus, le covid nous a privé de nombreuses destinations ensoleillées mais bondées et donc chaudement déconseillées. D’où cette question bien naturelle: mais où passer de belles vacances sans risque ?
Li Monde vous propose deux perles exotiques qui ont l’avantage de baigner dans la tranquillité loin de la cohue et qui bénéficient chaque année de températures plus clémentes.
1) Les îles du Spitzberg situées à un jet de boule de neige fondante du pôle Nord et qui viennent de crever tous les plafonds de chaleur arctique avec 21,7° ce 25 juillet.
2) Verkhoïansk: une petite ville sympathique de Sibérie orientale au nord du cercle polaire, où la température est montée à 38 degrés le 20 juin 2020, un record depuis que les relevés existent. 38 degrés, c’est mieux que les Bahamas et les Fidji.
Ces deux destinations sont une aubaine pour tous les vacanciers en sursis climatique et plus spécialement pour les climato-septiques qui devraient profiter de l'occasion avant la grillade du grand barbecue planétaire que nous avons allumé.
2020: crise du Covid en Europe.
2010: crise de la dette en Grèce.
On était désagréablement surpris quand les instances économiques, étatiques et internationales nous confinaient il y a 10 ans dans un déficit budgétaire qui ne pouvait excéder 3%. Et, on se souvient des problèmes existentiels de la Grèce qui risquait de disparaître de la carte européenne… C’était en 2010, la crise de la dette.
Alors aujourd’hui, on est aussi étonné, que, pour cause de Corona, un déficit hors normes* est autorisé pour tous les états et que la planche à billets tourne sans compter. C’est d’ailleurs pratiquement le seul secteur qui voit son activité progresser en cette période récessive.
La question subsidiaire qui vient inévitablement à l’esprit est la suivante: mais quand donc nos dirigeants économiques et autres, se sont-ils moqués du monde, de nous et des Grecs? Etait-ce hier? Aujourd’hui? Ou dans les deux cas? En l’absence de réponse convaincante, on ne peut pas écarter la double éventualité.
* On attend plus de 12% de déficit en Belgique pour 2020.
Petite histoire de la rigueur budgétaire
Gala et Coppieters sont en zone
orange légèrement affectés.
André et Van Ranst, sont en zone
rouge, à surveiller de près.
Van Gucht, Gilbert et Van Laethem, 3 virologues asymptômatiques en zone verte.
La contamination des virologues par leur science n’est pas une vue de l’esprit et les réactions qu’ils ont par rapport à la pandémie sont aussi diversifiées que celle des malades infectés par le virus.
Nous avons testé nos amis virologues pour établir une échelle de gravité dans leurs propos et leur perception de l'épidémie. Et, on constate que les symptômes varient fortement, sans doute en fonction de la nature profonde du sujet exposé aux media.
Il y a d’abord ceux qui ont contracté une nouvelle fonction au sein du GEES mais sans pour autant développer la grosse tête ou perdre la boule. On pourrait les qualifier d'asymptômatiques plutôt sympathiques et nous pensons à Steven van Gucht, Marius Gilbert ou Yves Van Laethem, toujours calmes et posés, 3 virologues que l’épidémie et la médiatisation ne semblent pas avoir affecté.
A l’opposé, il y a ceux qui présentent des troubles sévères, qui développent des formes plus graves de leur science, avec des pathologies plus inquiétantes. C'est le cas du pauvre Emmanuel André qui n’a pu supporter longtemps son rôle de porte-parole francophone au début de l’épidémie et qui a préféré rejoindre rapidement le confinement sécurisant de son laboratoire louvaniste. Dans ce registre, il y a aussi Marc Van Ranst dont les symptômes ne sont pas sans rappeler ceux de la paranoïa. Sa peur panique et son angoisse profonde face à l’épidémie sont évidemment très contagieuses et se propagent inévitablement dans la population encore saine. Marc, étant sans doute le seul virologue ayant annoncé avec certitude la seconde vague avant même d’avoir entrevu la première. Par ailleurs, et selon des sources sûres, il se destinerait prochainement à des fonctions politiques, ce qui témoigne encore de la sévérité de son cas qui pourrait bien l’amener sous peu aux soins intensifs.
Et puis, il y a les stades intermédiaires de l'infection et de l'affection. Fort heureusement pour ces contaminés, les pathologies sont bénignes. Ils s’agit souvent de symptômes superficiels allant de la bonhommie trop tranquille à une légère insouciance. C’est le cas pour Jean-Luc Gala et Yves Coppieters. Mais il va sans dire que nous sommes très heureux pour eux.
NDLR. Comme nos virologues, chaque citoyen est plus ou moins sensible à la crise. N'hésitez pas à vous tester pour savoir si vous êtes gravement paniqué, légèrement euphorique ou sans symptômes avérés.
Nous les avons testés pour vous
Avec le masque, on se rend compte que nous n'avons rien compris à la magie du voile.
Le port du masque me convient assez bien. Non pas pour son côté sanitaire qui étouffe tout le monde mais pour sa propension à nous éveiller aux charmes cachés. Qu’il y a t-il donc derrière ces morceaux d’étoffe ou de papier ? En cela d’ailleurs, nous n’avons rien compris à la magie qui régit le port du voile.
Et puis, au delà des apparences et de la distance, on s’aperçoit que le premier contact, la première relation interpersonnelle ne peut éviter le regard et qu’elle se passe dans ces yeux rencontrés au dessus d’un masque. Là, on se rend compte que la cette petite protection insignifiante cache aussi des différences importantes d’ordre morphologiques et peut-être même sociologiques. Comme si, en voir moins et en savoir moins, nous libérait des aprioris et de ses classifications stupides… Avec le masque, il n’y a plus de nez tordu, de nez de bœuf, aquilin ou bourguignon, plus de pic ou de cap de Cyrano de Bergerac, plus de bec de lièvre et de lèvres botoxées, plus de bouches d'égout et de dentures édentées, plus de sans dents privés de soins de santé. Non, tout se résume au regard, aux yeux qui, bizarrement ne sont jamais difformes et ne présentent aucun trouble, sauf bien sûr, chez notre pauvre ami et feu Jean-Paul Sartre.
Regardez bien les yeux, quelle que soit leur couleur, ils sont toujours beaux et parlent au cœur. Ils expriment quelque chose de vital, peut-être un peu cette âme dont nous ignorons tout, d’où, sans doute, cette obligation inconsciente qui consiste à abaisser les paupières lorsque la vie les a quitté.
Petite sociologie du masque
Pas besoin d'être un grand statisticien pour comprendre que quelque chose disfonctionne dans le chef de nos chefs. Il s'agit sans doute d'un autre symptôme caché de ce maudit virus.
Le 9 avril 2020, alors que l’épidémie connait son pic rouge dans notre beau pays avec plus de 2.000 contaminations journalières, nos gouvernants s’interrogent encore sur l’utilité du masque, jugeant que la distance interpersonnelle, le lavage des mains et du cerveau suffisent pour garder la santé.
Le 11 juillet 2020, alors que l’épidémie est à son pic vert, son niveau plancher, avec 80 contaminations quotidiennes, le gouvernement rend le port du masque obligatoire.
On dira ce qu’on veut mais la Belgique reste ce merveilleux royaume où règne une cohérence exemplaire, surtout dans le domaine fabuleux de l’absurde.
NDLR. Il n'y a plus aucun doute aujourd’hui, si le masque n’a pas été imposé en avril, c'est tout simplement parce qu’il n’y avait pas de stock, par imprévoyance d’une part et par négligence d’autre part puisque les stocks détruits n’avaient pas été renouvelés. Cependant, à l’époque, il eut été plus sage et plus efficient d’annoncer la réalité vraie, en disant “le masque est nécessaire mais nous n’en avons pas” plutôt que “la distance sociale suffit”. La perception du danger aurait été très différente et le comportement aurait sans doute gagné en prudence et en efficacité.
Cela pour dire que dans la nécessité et donc en dehors du monde habituel que nous connaissons et qui se complaît dans le baratin et l’apparence, la vérité reste et restera toujours bonne à dire pour les pauvres citoyens même s’il ce n’est pas le cas pour nos dangereux responsables.
L'histoire inénarrable du masque
Avocat, c'est 5 ans de droit et tout le reste de travers. (Coluche)
Quel crédit donner à un ministre qui déclarait deux ans plus tôt qu’il ne le serait jamais ? Et surtout à ce ministère particulier qu'est la Justice. A celui de l’économie ou des finances, on comprendrait encore, mais à la Justice ? Donner sa parole ce n'est pas innocent quand même !
Le remaniement ministériel de Macron, pour ne pas dire son tripotage, est mal parti, surtout avec le copain Dupont-Moretti. Cet avocat turbulent a été appelé à l’une des plus hautes fonctions de la république, celle de Garde des Sceaux*, qui se traduit en français contemporain par Ministre de la Justice.
Si l’intention du président était de se rapprocher de la France d’en bas en choisissant un personnage de la société civile sensé adopter un parlé vrai, authentique et sans détour, il n’a sans doute pas misé sur le bon baudet.
Sans en être au départ et bien qu’il s’en défende depuis toujours, Eric est devenu un vrai politicien du jour au lendemain, simplement en passant d’homme dans la vie à celui d’homme en politique.
La vidéo ci-jointe d’avril 2018, dans laquelle on demandait à l’avocat s’il accepterait un jour de devenir ministre ne manque pas de sel aujourd’hui.
*NDLR. L’appellation “Garde des Sots” semble plus appropriée.
“La parole est à la défonce”
Le paradis existe donc sur terre.
Notre conseil: si vous êtes migrant,
devenez mésange.
Apparition sur les bords de la Thyle.
"0", rien, nada, c'est tout ce qu'on sait du corona.
Elio, Sophie, Maggie et Jan, 4 membres permanents du CNS surfant sur la vague des vacances.
L’essentiel avant tout
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Politiquement parlant, le déconfinement nous apprend que les vacances sont primordiales et passent avant l’épidémie. Cela nous a été démontré par les résolutions du gouvernement qui a ouvert les frontières, les aéroports et les bulles en même temps que les plages et les piscines, pour que tout soit fin prêt au 1er juillet et qu’on puisse aller faire la bringue au soleil. La prudence aurait sans doute préconisé de postposer les départs en août mais on ne va quand même pas rater un mois de vacances. On ne s'étonnera donc pas d'une remontée des contaminations puisque le virus a pour vecteur les individus qui circulent.
Cela nous a aussi été confirmé par la Chambre le 16 juillet, dernier jours de travail pour nos représentants dont la grande majorité était déjà à Torrémolinos. Sophie a donc remercier un Parlement clairsemé comptant à peine une quinzaine de masques sur 150, des irréductibles du confinement ou des convaincus de la 2ème vague rétifs aux vacances à risque.
Le CNS est fatigué et fatigant. Nous lui suggérons de prendre quelques jours de vacances bien mérités et nous espérons que la photo ci-jointe aura l'effet d'un incitant.
Il n'y en a pas
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Nos chers virologistes, infectiologues, épidémistes et autres pandémiologues ont beaucoup discouru sur le coronavirus. Ils ont bien contaminés tous les media de leur présence et de leur science mais aujourd’hui, fondamentalement, on en connaît toujours que dalle.
Donc, au regard de l’histoire, il serait malvenu et indécent de se plaindre d’être privé d’un petit Tour de France, surtout que, et l’avons déjà dit, cette situation nous épargne aussi les commentaires abrutissants de Rodrigo Beenkens.
* Source Wikipedia.
Des gars du Tour de 47 en France.
Dégâts de la pandémie de 45 au Japon.
Oserais-je dire qu’un mois de juillet sans Tour de France n’est pas un mois de juillet et qu’il nous a manqué? Peut-être bien, et même si le cyclisme est un sport de demeurés, il n’en demeure pas moins que les paysages de l'Hexagone qu’il nous donne à voir mérite le détour. Et puis, il s’agit de la dernière grande épopée que l’époque nous offre encore. On relira Roland Barthes et ses mythologies à ce sujet.
Pour information, la dernière fois que nous avons été privé de la grande boucle nous ramène aux années 40 à 46, soit 75 ans en arrière. L’épidémie mondiale à l’origine de son annulation et qui régnait dans ces années-là était bougrement plus dévastatrice qu’aujourd’hui puisqu’elle aurait fait entre 50 et 70 millions de victimes* (oui, on était pas à 20 millions près). Or, actuellement, on dépasse à peine la barre du demi million. Il faut dire qu’à l’époque le virus n’était pas un microscopique organisme, à peine structuré. Non, il s’agissait du top des espèces vivantes, le sommet de l’évolution, le roi de la création avec son organisation militaire à la pointe du progrès, ses régiments marchant au pas, ses colonnes blindées et ses bombes anatomiques. Et, si le R zéro du coronavirus atteint péniblement le chiffre 3 dans sa phase ascendante la plus inquiétante, le soldat de base équipé d’une mitrailleuse MG42 ou d’une Browning M2, avait un R zéro de 300 voire 400. Et ne parlons des 140.000 pour la seule bombinette Little Boy.
La sainte Trinité et la vierge Marie en personne... ou personne, c'est comme on veut.
“Personne”. Voilà bien un des mots les plus étranges de la langue française puisqu’il signifie à la fois quelqu’un et son contraire, un individu et son absence.
“Ho, ho ! Y a quelqu’un?… Personne !” Et cela veut dire qu’il n’y a pas âme qui vive alors qu’une personne, c’est quelqu’un. Après ça, on s’étonnera qu’on entende des voix qui peuvent être celles du seigneur Jésus, ou qu’on aperçoit des fantômes comme celui de la vierge Marie. “Père es-tu là?... Oui mon fils, je te vois et je t’entends. Par la mère de Dieu est-ce possible?... Oui mon enfant, je te vois et je t’entends aussi.”
Mince alors, tout ça n’a aucun sens, ce monde déraisonne,
et c’est à ce moment-là que Souchon entonne:
“et si en plus, y.’ a personne.” (1)
Mais bon. Qu’il y ait quelqu’un ou personne, et que cela revienne au même pourrait peut-être expliquer enfin le mystère de la sainte Trinité qui hante la théologie depuis deux mille ans. Car si quelqu’un est personne, trois personnes peuvent très bien faire un dieu. “Ho, ho.! m’entendez-vous.? Dieu, êtes-vous là.?…” trois fois personne.!
Non franchement, on perdrait son latin pour moins que ça.
(1) “Et si en plus y.' a personne” (Souchon et Voulzy - 2005)
L’autre jour à la claire Thyle
m’en allant promener
j’ai trouvé le tableau si futile
que je l’ai ramené.
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Marchant sur le chemin arboré longeant le frais ruisseau chantant, j’aperçus au détour d’un chêne qui glandait là, une femme assise en tailleur ou en tailleuse si l'on est à cheval sur le genre.
Elle portait un bandana cerclant ses grands cheveux et une longue jupe à fleurs dont on connaît le pouvoir depuis le flower power. Elle avait une cigarette à la main gauche et la tête baissée dans une attitude de méditation rappelant cette merveilleuse époque des hippies allumés. Bref, dans ce morceau de sous-bois, c’était un peu Woodstock, le retour des golden sixties, and I said in myself “what a wonderfull world”. Et puis, m’approchant du tableau, je m’aperçus que la tête baissée ne l’était pas du tout dans un souci de méditation quelconque. La geek tenait dans sa main droite un smartphone horriblement contemporain. C’est alors que je me réveillai d’entre les songes et passai rapidement mon chemin.
Dans une rue du village, à cent lieues du parc Maximilien et des centres fermés, une maison accueille les étrangers, les réfugiés, les migrants sans toit ni roi, les éternels oiseaux de passage...
Des mésanges ont élu domicile dans la boîte aux lettres et nul ne songe à les chasser ou à les renvoyer chez elles par le premier avion venu.
Alors, pourquoi le tragique distinguo qui existe entre humains et oiseaux ?
L’Ulysse de la Sarthe derrière les barreaux.
Ah ça alors, il y avait donc bien anguille sous roche, magouille sous le pot de vin !
Les Fillon ont été condamnés le 29 juin dans l’enfer des emplois fictifs de 2017.
Et les peines sont lourdes: 5 ans de prison pour le père François dont 2 ans ferme, une amende de 375.000 euros, dix ans d’inéligibilité et, l’association de malfaiteurs, lui, son épouse et un certain Marc Joulaud, doit rembourser plus d’un million d’euros à l’Assemblée nationale.
Mince.! Et dire qu’on aurait pu avoir ce sympathique ex-premier ministre de grand chemin comme président de la république. On se moque de l’Amérique mais il est de la trempe d’un Trump.
Donc, il va passer deux ans à attendre à l'ombre des barreaux. Cela rappelle une vieille histoire dans laquelle c’était la Pénélope qui était confinée derrière ses rideaux… Cette fois ci, c’est l’Ulysse de la Sarthe qui s’y colle. Bah, à chacun son tour et ainsi, on œuvre un peu pour l’égalité des sexes.
France: finalement, Fillon était bien un filou
...et pendant le confinement
Le virus est un bel exemple de mondialisation et d'échange globalisé.
Merci Covid et merci Corona
Conclusion: on en sait des choses maintenant !
La distance interpersonnelle.
Il faut combattre la distance sociale
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Distance sociale,… distance sociale.? Est-on sûr d’avoir fait le bon choix, d’avoir opté pour la bonne appellation.? Car enfin une distance sociale est une distance d’ordre social, comme celle qui existe entre Bernard Arnault et un gilet jaune ou entre Bill Gates et un SDF. Ça, c’est la vraie distance sociale et, celle-là, faut-il la respecter ou plutôt la combattre.?
La mesure qu’on nous demande de suivre en bon français, c’est la distance interpersonnelle, ce qui est radicalement différent. Cette erreur impardonnable nous vient évidemment de l’anglais avec la traduction littérale et stupide de son “social distancing”. Et nous savons que ces perfides anglo-saxons de sont pas à un faux ami près.
Enfin, pour être tout à fait clair et tirer les conséquences qui s’imposent, il faut espérer qu’avec le “national distancing” que constitue le brexit à venir, nos responsables prendront enfin la sage décision de ne plus s’en remettre à l’anglais pour tout et pour n’importe quoi. La “distance sociale” doit absolument nous faire réfléchir.
NDLR. Plus on y pense et plus cette appellation absurde est scandaleusement pernicieuse.
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* C'est la plus importante.
L' homme confiné et aliéné
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Le virus nous a démontré qu’aujourd’hui plus rien n’échappe à la gorgone économique. C’est évident pour toutes les entreprises fabriquant des objets utiles autant que futiles, du masques de protection vital au fusil d’assaut létal, de la bagnole polluante au vélo vert, etc… Il nous a aussi montré que même la culture n'échappait pas au monstre commercial et qu’il s’agisse d’un livre, d’un film ou d’un concert, tout y est soumis. Il ne sert à rien de stigmatiser un secteur plus qu’un autre de cet univers consumériste global dans lequel nous sommes irrémédiablement confinés et auquel on ne peut plus échapper. Auquel on ne peut plus échapper.? Oui, sauf à ne plus consommer et dont les seules alternatives connues à ce jour sont la précarité, l’abstinence et la réalisation ou la création personnelle. Ainsi, si vous ne voulez pas manger industriel, mieux vaut cultiver votre potager, pour diminuer votre consommation de livres, écrivez-en, pour ne pas écouter stupidement Spotify et consort, jouez votre musique, pour un film, faites votre cinéma, etc,… On nous dira, oui, mais ce n’est pas très drôle. Pas très drôle.? Essayez donc et on en reparle.
Un consommateur angoissé s'en allant, sans allant, faire ses courses.
Grande surface et grosse phobie
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Grâce au Corona, les temples de la consommation et ses grandes surfaces sont devenus des lieux qu’on a pris en grippe, des endroits suspects et redoutés attisant la méfiance, alors que pour certains, ils étaient autrefois des espaces de distraction et de plaisir.
De plus, avec les protections obligatoires, les gants, les masques et les gels désinfectants, on avait l’impression d’être comme ces intrépides liquidateurs à la centrale de Tchernobyl allant au devant d’un danger mortel. Ce qui n’était pas tout à fait faux mais pas tout juste non plus.
Il sera très intéressant de voir combien de temps ce sentiment va durer. La psychose va-t-elle vivre plus longtemps que le virus et si oui, trouverons-nous un vaccin pour elle? Quoiqu’il en soit, l’enseignement mérite d’être souligné: il faut peu de chose pour qu’un petit plaisir se transforme en une grosse phobie.
Ah si les Belges faisaient ce qu’ils pensent…
On aurait pu être champion du monde
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Un article de La Libre nous apprend avec stupeur que 8.% des Belges de 18 ans et plus ont pensé à mettre fin à leurs jours à cause du Covid-19. Vous imaginez, 8.% de 9.180.601*.! Cela aurait fait 734.448 décès en plus des 9.787 comptabilisés au 14 juillet. Heureusement que les Belges pensent beaucoup sans pour autant passer à l’acte. Déjà que l'image de notre pays a pris un sérieux coup à l’étranger, qu’aurait pensé la communauté internationale si la Belgique avait avoué 744.235 victimes.
D’un autre côté, on a peut-être raté l’occasion de devenir enfin champion du monde de quelque chose.
* Statistiques Statbel au 1er janvier 2020.
Nous sommes sur la bonne voie
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Pour atteindre les objectifs climatiques de la COP 21 de Paris et ne pas dépasser 2 degrés de réchauffement en 2050, on sait qu’il faut diminuer les émissions de CO2 de 4.% par an minimum.
Hasard du calendrier, c’est précisément ce que le Covid-19 et son confinement nous permettent de réaliser pour cette année 2020. Cela représente accessoirement une baisse de ± 6.% du PIB mondial selon l’OCDE.
La pandémie nous apprend que cela n’est possible qu’en clouant les avions au sol, les voitures dans leur garage, en supprimant les déplacements non indispensables, les vacances au bout du monde, le travail qui n’est pas essentiel, etc,…
La vérité n’est jamais drôle à entendre mais elle est toujours intéressante et bonne à savoir. Car aujourd'hui, nous n’ignorons plus ce qu’il convient de faire pour sauver le climat et mieux encore, nous en avons fait l’expérience pour une petite part.
DOSSIER SPÉCIAL
Les grandes leçons du Covid
On se doutait que les mots n’avaient pas la même signification pour tout le monde. Li Monde en apporte la preuve en image avec le document ci-contre capturé aux confins de la campagne brabançonne.
Cette masure que son propriétaire à intitulé “Au Paradis” montre qu’on peut avoir fort peu d’exigence dans la vie et se contenter de trois fois rien. C’est tant mieux pour nous, pauvres humains qui prions Dieu que tous nous veuille absoudre, et qui n’avons point accès au luxe, à sa volupté et ses plaisirs.
Toutefois, si ce gourbi représente le paradis, on se demande avec inquiétude à quoi peut bien ressembler l’enfer.
LA VIE DANS NOS CAMPAGNES
Ghosn, Leroy, même combat.
Au mois de janvier dernier nous avons assisté à la fuite, non pas en Egypte, mais au Liban de Carlos Ghosn, le beau millionaire de Renault Nissan. Une évasion au nez et à la barbe de la justice nipponne qui amena le richissime homme d’affaire à couler des jours tranquilles dans un pays pauvre et troublé économiquement, puisque le chômage y atteint 30%. Ça ne va pas.
Début juillet, nous apprenons que Dominique Leroy, ex CEO de Proximus a payé rubis sur ongle 107.841 euros dans une transaction judiciaire pour que cessent les poursuites à son égard. En réglant la note, qui ne représente pas la moitié des bénéfices qu’elle a engrangé en vendant des actions, sujet du délit (285.342 €), Dominique ne sera pas reconnue coupable même si elle l’est et son casier judiciaire restera vierge*. Il s'agit d'un drôle de signal envoyé à la population puisqu'il entérine le fait que la malhonnêteté paye beaucoup mieux que son contraire. Evidemment, dans la mesure où Dominique a retrouvé un poste chez KPN, il ne pouvait pas en être autrement. Un grand opérateur télécom ne peut avoir dans ses rangs une petite fripouille au casier entaché.
Comme toujours, ceux qui ont les moyens les ont aussi pour se blanchir, sans même acheter Vanish, et sans que justice soit rendue. Non décidément, ça ne va pas et ça suffit maintenant.
*NDLR. En agissant de la sorte Dominique espère se refaire une virginité, mais même les cons savent bien que c'est impossible.
Les saisonniers de Brussel Airlines devant le champ d'aviation.
Capharnaüm chez Barnum Belgium
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On pouvait se dire que le tohu-bohu covidien avait secoué nos habitudes et remué le marais endormi dans lequel végétaient la Belgique profonde et l’écume dirigeante. Et on comprenait que, dans ces eaux troublées, on y voit pas très clair. Mais à contrario, on pensait qu’avec le temps et la décantation qui s’opère en période d’accalmie, les choses seraient devenues moins opaques et qu’on pourrait appréhender la réalité sereinement. Or, qu’avons-nous constaté? A peine sorti du confinement, la zizanie s’est installée entre les virologues du GEES, les uns préconisant ceci et les autres cela. Peu après, Erika démissionnait suite aux propos de Jan. Enfin, au sein du CNS lui-même, Maggie et Sophie étaient à deux doigts de se crêper le chignon. La belle unanimité du début de la crise volait en éclat, laissant la place à la foire d’empoigne juste avant celle du Midi annulée sans préavis. Conséquence, le pauvre citoyen, consommateur habituel d’infos, d’intox et aujourd’hui de masques, est complètement déboussolé alors qu’il convenait de lui donner des repères solides. Si on ajoute à cela les décisions unilatérales et hétéroclites prises par chaque bourgmestre dans leur fief respectif, c’est devenu le capharnaüm chez Barnum Belgium.
Mais au fond, en y réfléchissant, c’est toujours quand tout va bien que la bisbrouille s’installe et quand tout va mal que l’unité se forme. Et pour clôturer cette édito sur une note positive, certains annoncent déjà une seconde vague encore plus virulente que la première. On peut donc espérer que la courbe des dissensions s’aplanisse rapidement entre les administrateurs de Barnum Belgium.
La bannière étiolée et contaminée.
Au vu du nombre de cas recensés le 25 juillet aux States*, on se demande si tous les Corona du monde ne se sont pas passé le mot pour s'y donner rendez-vous. Ils ont peut-être envie d’assister de plus près à la bagarre présidentielle entre Donald et Sleepy Joe. Et dans la mesure où les deux candidats sont d'âge mûrs pour choper sur le Covid, ils se disent qu’en temps que virus, ils peuvent aussi influencer les élections comme l’avaient fait les russes lors du scrutin précédent. Certes, cette façon d’orienter le vote n’est pas très démocratique mais quand on voit les agissement du président sortant on a pas non plus l’impression de nager dans les eaux limpides de la démocratie.
Enfin soit, on verra bien, mais vivement novembre que l'épidémie nous choisisse un président.
* 4.113.224 cas de contamination selon L'Université Johns Hopkins.
Un rendez-vous aux States ?
L' INTERNATIONAL (.SAUVERA LE GENRE HUMAIN.)
Suite à la pandémie qui a mis en évidence leur gestion et leurs prévisions délirantes, de nombreuses compagnies aériennes pour ne pas dire toutes, restructurent à tire d'aile. C’est-à-dire qu’elles licencient du personnel mais aucun quidam de la direction qui abrite pourtant les responsables.
Cette année, Brussels Airlines, la filiale de Lufthansa en perdition, innove en concluant un accord dans lequel elle prévoit de faire appel à des travailleurs saisonniers. Des saisonniers.! Comme pour ramasser les asperges et les fraises ou récolter les grappes dans les vignes. Si on nous avait annoncé cela au temps de la pimpante Sabena, on aurait bien rigolé. On est forcé de constater que le monde à vraiment changé et que la prestigieuse aviation aussi finit par avoir ses polonais ou ses bulgares.
“Tout passe” comme l’écrivait Vassily Grossman en 1963, surtout les avions et l’image de leur compagnie.
Brussels Airlines, c’est de saison
ÉCONOMIE (.IL N'Y EN A PAS DE PETITE.)
Linguistiquement parlant, le cornavirus nous apprend qu’un ministre compétent
est une antinomie.