Le 8850
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Non, ce n’est pas un numéro d’urgence. Ce n’est ni le 112, ni le 107 (quelqu’un à qui parler dans l’anonymat quand vous êtes au burn-out d’en finir). Le 8850 est le numéro d’un “call machin” qui vous distille des SMS automatiquement. Si vous avez une carte d’une petite ou d'une grande surface, il vous envoie l’info pour vous dire qu’elle est ouverte le dimanche de Pâques et à la Trinité. Mais ce numéro magique va plus loin que cela puisque c’est par son intermédiaire que j’ai reçu, à nouveau, un message d’Elio Di Rupo à la veille des élections. Il disait:
“.Bonjour, demain faisons triompher notre projet et nos valeurs de justice, de solidarité, de liberté. Je te remercie pour ton investissement personnel. Continue à convaincre les derniers indécis de voter pour la liste 17 du PS. Grand merci et à demain pour célébrer notre succès collectif.! Amitiés fraternelles, Elio.” (Voir notre document).
Il s’agit bien du second message de cet extra-terrestre car j’en avais reçu un du même acabit lors des élections communales de 2018. A l’époque, j’y vais répondu de façon limondieuse, en espérant être banni de ses amis. Mais rien n’y fit, mi fi.! Il semblerait qu’une fois que vous êtes dans la Matrice, vous n’en sortez plus. Alors, il faut profiter des erreurs du système pour inoculé à la machine des réponses dignes de l’imbécilité connectée qu’elle nous impose. Cela demande un peu d’imagination mais ça en vaut la peine. Car c’est là qu’on retrouve la parcelle de la liberté qu’on pensait perdue à jamais.
Par courtoisie et par la politesse qui garde les courriers personnels dans la sphère privée, nous ne divulguerons pas le contenu des réponses. Mais plus que jamais sans doute, il convient de mettre l’imagination au pouvoir.
En plus, c'est pas donné !
“ C'est comme ça que tu le veux.?.”
Futurs parents, jouissez du temps présent
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Selon le site “e-sante.be”, une technique déjà appliquée aux USA, va permettre de choisir le sexe de son enfant. Parallèlement, une application française appelée “Mybluebelly” irait dans le même sens. Or, s’il en est ainsi pour ce qui se trouve sous la ceinture, on peut être certain qu'il en ira bientôt de même pour la couleur des yeux et des cheveux. On ose à peine imaginer la scène de manège avant terme: “Alors, le bébé, tu le veux comment.? mâle ou femelle.? avec des cheveux bleus et des yeux blonds.?”
Quand on connaît la guéguerre que suscite parfois l’octroi d’un simple prénom, on peut craindre que la question du bébé à choix multiple apporte plus de problèmes que d’agréments. Outre le fait qu’on va se priver du plaisir de la surprise, il pourrait s’agir d’un pas supplémentaire vers l’objetisation des personnes, l'enfant devenant un produit de consommation comme les autres, que l’on configure à sa guise comme une voiture, en choisissant les couleurs et les différentes options.
Notre conseil santé: profitez bien de cette époque formidable où l’individu n’est pas encore responsable de tout ce qui lui arrive et où il n’est pas non plus le produit d’un choix stupide complètement élaboré par d’autres.
Mais où sont les belles anglaises du temps jadis ?
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Misogyne à part, il faut bien reconnaître que la gent féminine anglaise nous a souvent foutu les boules. L’expression “Perfide Albion” n’est pas au féminin sans raison et elle nous vient bien d’outre-Manche. Renaud ne s’est pas privé de le chanter avec “Miss Maggie”. On aurait pu pamphléter aussi avec la reine mère et sa fortune indécente ou ses chapeaux de la même trempe. Et puis, dernièrement, c’est la Theresa May qui nous a fait perdre notre latin et un temps précieux avec son royal Brexit. Au tarif horaire où travaillent Juncker, Barnier et leurs acolytes européens, on peut être certain que cette petite sortie nous coûte un tunnel sous la Manche. Et quand on dit “travaillent” c’est pour dire quelque chose.
Non franchement, les belles anglaises du temps jadis, on a beau chercher mais elles ont filé… à l’anglaise.
“.L’hebdomadaire La Vie et le quotidien Le Monde vous invitent à mettre le cap sur l’Arctique pour y découvrir… ces lieux, témoins fragiles et vulnérables du changement climatique… Visiter ensemble le Groenland sera l’occasion d’aborder les dérèglements de notre environnement et d’envisager les moyens d’y faire face…”
Voilà quelques brefs passages d’une invitation pour une croisière dans L’Arctique qui nous plonge en plein délire. On sait aujourd’hui que ces excusions navales font partie des grands climato-merdiques et voilà qu’on nous convie à s’en rendre compte de plus près en participant au désastre. Franchement, on se demande ce que les hommes ont sans la tête et s’ils méritent vraiment ce monde qu'ils saccagent, n’en déplaise à notre confrère Le Monde, plus con que d’habitude, associé et sponsor de cette triste mésaventure.
Ben oui, mon gars, ça pose question quand même.
La montre d’Eden
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Il ne s’agit pas d’une tocante qui indiquerait l’heure au paradis, d’ailleurs à quoi servirait-elle la-bas.? Non, c’est la montre qu’Eden Hasard arborait lors de sa présentation dans son nouveau club du Real Madrid. Un oignon estimée à 90.000 euros. C’est beaucoup pour un cadran et deux aiguilles. Mais lorsqu’on sait que le salaire de notre joueur avoisinera les 2 millions par mois, tout devient relatif. Il ne lui faudra qu’un jour et demi pour gagner la montre dans sa nouvelle vareuse “meringue”. Si nous revenons les pieds sur le gazon, nous serons déçu d’apprendre que le gilet jaune smicard touche à peine 1.200 euros net mensuellement et qu’il lui faudra plus de 6 ans de travail pour s’offrir ce bijoux qu’il ne s’autorisera jamais.
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Deux questions surgissent alors:
1) Pourquoi et, principalement les hommes fortunés se pavanent-ils avec des tocantes coûtant la peau d’Ephès et pourquoi Jacques Séguéla a-t-il dit un jour que celui qui n’avait pas sa Rolex à 50 ans était un raté.?
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2) Pourquoi tous ces pauvres gilets jaunes et assimilés vont-ils encore applaudir les Crésus du foot en payant leur place et les redevances TV cher et vilain, assurant ainsi les salaires exorbitants de leurs idoles.?
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Tentative de réponse:
1) Le friqué accro à la tocante de luxe reste une énigme. On pourrait tenter de l’expliquer par le fait que le temps, c’est de l’argent ou inversement, et que donc, si on condense beaucoup d’argent dans le temps, ou du moins dans son expression, on aura l’impression d’en avoir plus pour son argent. C’est-à-dire d’être un peu le maître du temps. Mais ceci traduit une phobie maladive, un problème existentiel non résolu vis-à-vis du temps qui passe. Et, contrairement à ce que prétendait le Jacques, à 50 ans, le raté n’est peut-être pas celui qu’il pense.
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2) Quand au pauvre smicard courant applaudir, vénérer et enrichir ses idoles, la réponse est beaucoup plus simple. Elles est connues depuis l’antiquité romaine. C’est le fameux “Panem en circenses”, hier “du pain et des jeux”, aujourd’hui “du pognon, du foot et de la bière”. Si cela s’explique, on a toujours de la peine à comprendre pourquoi ça perdure. Certes, les stars et les idoles font oublier une vie de poisse et de misère, mais diable.! combien de temps faudra-t-il encore pour qu’on cesse d’oublier et qu’on prenne son destin en main.?
Selon le manuel de Macron, si vous cherchez du travail, il suffit de traverser la rue...
Crises et cerises financières
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On sort à peine d’en prendre qu’on nous en annonce une autre pour demain. Nous parlons de crises écocomico-financières. “2008 leur a pas suffit, ils reviennent nous faire des soucis”.
Mais, au fond, il n’y a rien d’étonnant à cela. Pourquoi les branques et les malfrats de la finance changerait-ils de comportement.? Pourquoi les sociétés friponnes du lucre et de l’argent verseraient-elles tout à coup dans la probité.? Pourquoi ne poursuivraient-ils pas leurs pratiques juteuses. Après-tout, elles se sont rendu compte, comme tout un chacun, qu’en cas de problème systémique, de crise grave, les états finissaient par prendre en charge les conséquences de leurs agissements véreux. On a sans doute la mémoire courte mais on se souviendra que c’est l’Etat belge qui est intervenu pour sauver Dexia, Fortis et consort. On peut même avoir perdu totalement la mémoire mais on sait bien que l’Etat, ce n’est est rien d’autres que les citoyens, ces pauvres cochons de payeurs.
Alors posons-nous la question: si nous avions l’occasion de refaire un tour de manège au frais de la princesse, ou plutôt du contribuable, s’en priverait-on.? Si on avait la possibilité de reprendre une cerise sur le cadeau, hésiterait-on.?
Derrière l'écran de fumée, le carré d'as:
Arnault, Pinault, Bettencourt et Pouyanné.
La générosité française
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On se souvient du drame planétaire que fut pour les Français l’incendie de Leur Dame de Paris le 15 avril dernier. Et nul n'a oublié les montants faramineux des dons consentis par les grosses fortunes de l’Hexagone: 200 millions pour LVMH et la famille Arnault, 200 millions pour les Bettencourt et l’Oréal, 100 millions pour la famille Pinault, 100 millions pour la société Total,… Au total, 650 millions ont été promis pour reconstruire le patrimoine parti en fumée comme une simple Gauloise et l'on sait que les larmes de Stéphane Berne ont contribué à l’abondance de cette récolte de fonds.
Cet élan de générosité tentait de démontrer que la haute française qui se présente toujours avec la main sur le coeur, avait aussi le coeur sur la main. On remarquera ici une impossibilité d’ordre logique que la réalité corrobore 3 mois plus tard puisqu’à ce jour, à peine 9% des dons ont été versés. Voilà encore un bel écran de fumée.
C’est bien la générosité mais quand on en fait un outil de com pour à s’attirer la considération du public, c’est pire que tout.
Cela confirme ce qu’on savait depuis longtemps et que les plus riches sont aussi les plus chiches, sans quoi, ils ne le seraient pas (riches, bien sûr).
C’est bien se conformer aux consignes mais il faut raison garder.
3) Les forces de frappe
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Voici encore une perle rencontrée dans la sympathique ruelle Gustave Fiévet, à deux pas de la boîte aux lettres ci-dessus. Et si proche de l'église qu'en passant devant la façade et sa porte à moitié défoncée, on ne peut s'empêcher de se remémorer cette parole divine:
Frappez et on vous ouvrira...
...et puis,
Frappez fort, si on ne vous entend pas,
et même,
Frappez très fort et vous entrerez.
Même pas un arbre pour cacher la déforestation.
...Et quel moral dans ce cas ?
Nadal le Titan, l'éternel gagnant sur la terre toujours battue.
Vainqueur extraterrestre sur terre battue
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Alors ça y est, le taureau de Manacor, les cornes de Majorque, l’ogre de l’ocre a remporté son 12.ème Roland Garros et ce n’est peut-être pas terminé. C’est inouï. Il n’y a plus personne d’autre qui gagne à Paris, et surtout pas la terre, toujours battue. Quand on pense que Merckx n’a décroché que 5 tours de France et Lance Armstrong, piqué comme un rat de laboratoire, à peine 7, et que son compatriote et homonyme Neil, n’a marché qu’une seule fois sur la Lune, on se dit que ce Rafa vient vraiment d’une autre planète. Et on peut être sûr que jamais personne n’égalera la performance de ce champion hors paire, bourré de tiques et de tocs, et qui parle français comme un vache d’Espagnol. En tout cas pas de notre vivant, et on s’en réjouit. Car gagner 12 fois Roland Garros, cela finit par être suspect et ça commence à bien faire.
3 - 0. Facile, quand tout est pipé.
La géopolitique du foot
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Comme moi, vous n’avez peut-être pas regardé le match Belgique - Kazakhstan et je vous en félicité car nous n’étions pas nombreux dans le cas. Vous aviez certainement vos raisons, elles ne pouvaient être que bonnes. Quant aux miennes, elles tenaient une fois de plus au fait que le foot se fout du monde.
Le match en question se déroulait dans le cadre des éliminatoires du championnat d'Europe de 2020. Et donc soit, on ne nous dit pas tout, soit, on nous prend pour des joueurs de foot. Pour ceux qui l’ignorerait, le Kazakhstan est un pays du nord de l’Asie centrale. Moins de 10% de son territoire se situe à l'ouest de l'Oural, et donc en Europe. Or, bizarrement, ce pays ne dispute même pas la coupe d’Asie. Dès lors, il est probable que, si la FIFA à intégré les Kazakhs dans notre compétition, c’est pour nous offrir des adversaires faciles, ce que le score du match a confirmé.
Non, le Kazakhstan en Europe, c’est un peu comme la Turquie dans l'Union Européenne, l'Espagne en Catalogne, l’Irlande du Nord en Angleterre ou les communes à facilités en Flandres. Ça n’a pas de sens.
On attribue à John Stuart Mill (1806-1873) philosophe et économiste britannique cette citation: “La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres”. Et, on attribue à une majorité d’individus le jugement qui consiste à lui donner raison. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleurs des mondes d’Aldous Huxley, si Li Monde n’était pas là pour secouer un peu le clocher au milieu du village. Village qui, aujourd’hui est aussi le monde, selon la conception Macluhanesque de la planète médiatique.
Nous sommes donc d’accord avec l’assentiment général qui reconnaît que les autres sont une limite à notre liberté comme nous en sommes une pour eux.
Dans un environnement ouvert où l’espace ne manque pas, où les électrons libres et les atomes peuvent circuler à leur guise, il n’y a pas de réels problèmes. Par contre, lorsque le nombre d’atomes et d’électrons augmentent, que leur masse consumériste et leur charge environnemental s’accroit, l’espace ...
disponible pour chacun diminue et avec lui la liberté de mouvement. Ici, nous rencontrons le principe de “masse critique”, qui désigne à la fois une réaction de manifestation à bicyclette organisée depuis 1992 par des mouvements altermondialistes, et puis l’autre réaction, la nucléaire, celle des matériaux fissiles qui nous prépare un monde plus difficile.
Pour revenir à notre sujet, il semble évident aujourd’hui que notre liberté ne pourra plus grandir, ni s’épanouir davantage. Au contraire, si on souhaite en préserver une partie, nous devrons sans doute la restreindre. Se profile alors une toute nouvelle question pour l’humanité: “.C’est quoi une liberté en régression, ou une décroissance libertaire.?.”
(1) Anomie: concept sociologique de Durkheim qui se caractérise par l'absence d'organisation ou de loi, par la disparition des valeurs communes à un groupe.
Puisque ça bouchonne et pollue bien sur terre comme dans les airs, on prévoit une hausse des mers et une baisse libertaire.
Petit traité anomique (1) pour électrons libres
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Quelle morale là dedans ?...
Météoliennes
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Au vu des images enregistrées le 4 juin à Senzeilles, il semblerait que Jupiter comme Don Quichotte veuille en découdre avec les grands moulins blancs.
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> En principe une éolienne fournit de l'électricité et ne doit pas en recevoir. Mais avec tout ce qu'on nous raconte aujourd'hui, même si on est reste branché, on est plus très sûr d'être bien au courant.
La question fondamentale
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Faisant naturellement suite à l’article précédent et à une étude récente rapportée par Le Soir annonçant la fin de l'humanité pour 2050 (1), voici que se présente une angoissante énigme politico-métaphysique.
Et si, pour sauver le climat, l’air, l’eau, la planète, la flore, la faune et accessoirement l’Homme, si pour conserver tout ça, il fallait faire l’impasse du consentement majoritaire et donc du principe démocratique, sachant également que si aucune mesure n’est prise, on autorise de fait l’euthanasie collective sans passer par le débat et le vote parlementaire.
Au vu de l’urgence, du manque de solutions immédiates acceptables par tous et des changements de comportements indispensables mais qui ne sont pas opérés, il est fort probable que, très prochainement, des décisions allant à l’encontre des souhaits de la population et de la démocratie devront être prises. Et là que se passe-t-il.? à quelle involution ou révolution faut-il s’attendre.?...
Un soupçon d’imagination prospective en arrive à cette conclusion: mieux vaut poser la question que d’y répondre.
(1) On se demande si ce genre d'étude n'est pas contre-productive. Si on vous annonce qu'il vous reste 15 jours à vivre, ferez-vous encore l'effort de vous soigner ou ne penserez-vous pas qu'il est grand temps de faire ce que vous avez envie.?
Nature et morale
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La nature nous donnerait-elle des leçons de morale? On pourrait le penser au regard de la déglingue climatique, au sort des réfugiés qui en font les frais, aux maladies qui en sont la conséquence,… et aux prises de conscience qui font timidement leur apparition aujourd’hui. Mais, les leçons de morale sont l’apanage exclusif des humains, comme le sont les religions et les guerres qui en découlent. On me dira, oui mais l’Homme est aussi une expression de la nature et donc la morale a une origine naturelle.
Certes. Mais faut-il rappeler qu’avant l’apparition de l’Homme, lors des catastrophes qui ont touché la planète et décimés les espèces vivantes, la nature ne s’est jamais posé de question d’ordre morale. Et, faut-il préciser qu’à l’avenir quels que soient ses habitants et leurs inepties devenues conscientes, elle ne s’en posera pas non plus.
On doit se rendre à l’évidence, la morale aura été un excentricité de l’espèce humaine dont la durée de vie est microscopique au regard de l’univers et donc de cette même nature. Mais qu’on se comprenne bien, ce n’est pas parce qu’une chose est très brève qu’elle n’est pas intéressante. Cet article en témoigne.
2) Une petite boîte très chrétienne
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Il faut s’être perdu dans un hameau de la Wallonie profonde pour tomber sur les restes d’une telle conviction. Certes, nous sommes à deux pas du Pays Noir et, même si le charbonnier s’y fait rare, sa foi séculaire persiste malgré tout. C'est là que nous avons eu le plaisir de rencontrer une boîte aux lettres particulièrement attachée à sa pilastre sur l’église de Sombreffe. Celle de la mutualité très chrétienne, filiale du CDH s’agrippant désespérément au dernier vestige d'une foi catholique en perdition.
On dira ce qu’on veut mais on ne trouve pas pareille ferveur dans les autres familles politiques. Imaginerait-on la mutuelle Solidaris accrochant sa boîte sur la façade liégeoise de Nethys-Publifin, ou celle de la Mutualité Libérale à l'entrée de la BNB ?
Le parcours naturaliste et sa question embarrassante.
Randonnons local
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1) Le parcours politico-naturaliste
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Derrière la maison communale de Sombreffe existe un parcours naturiste ou plutôt naturaliste. Le terme parcours est un peu usurpé dans la mesure où, après 120 voire 125 pas, vous en avez fait le tour. Mais la petitesse n’est pas synonyme de néant. C’est ainsi que vous pouvez y découvrir une mare à grenouilles qui, à l’occasion de mon passage était une mare à bredouille. Trois doubles mètres plus loin vous pouvez admirer un magnifique HLM pour hirondelles, lesquelles semblaient visiblement trouver le loyer trop élevé. Deux décamètres de plus et vous arrivez dans l’environnement vrombissant d’un rucher qui prouve que le lieu n’est pas totalement déserté par ses habitants. Là, on pousse un ouf de soulagement en s’apercevant qu’il existe encore du personnel pollinisateur pour nos fruitiers. Donc, le temps des cerises reviendra et nous aurons encore de bonnes poires ici-bas.
Enfin et déjà, juste à la sortie du jardinet, un panneau informel ou plutôt informationnel attire notre attention sur l’importance de la flore et de la faune en posant cette question péremptoire: “pourquoi faut-il privilégier les espèces locales.?” Et des arguments massues y répondent. Mais voilà, nous sommes tout près de la maison communale et des élections du 26 mai. Alors, une question en entraînant une autre, celle-ci me vient naturellement à l’esprit dont je reconnais aussi la petitesse, mais pas le néant. Pourquoi ce qui est vrai dans le cas des espèces animales ne le serait pas dans le cas des hommes.? Le rapport aux élections et à la politique est le suivant: Pourquoi monsieur Modrikamen ou madame Le Pen qui entendent aussi privilégier les espèces locales ne rencontre pas l’adhésion que suscite le panneau écologique. A vrai dire, Li Monde n’a pas de réponse à cette question embarrassante. Mais dans la mesure où il n’y a que les imbéciles qui ne s’en posent pas, il était légitime et sans doute préférable de la mettre sur la table ou plutôt le tabloïd.
Masse d'air et masse d'hommes.
Coréolis et les masses
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Les masses, quel beau sujet que celui-là. Et quelle diversité: masses de l’ouvrier, masses prolétariennes, masses électriques, atomiques, volumiques, masses d’air, masses médiatiques, etc,…
Dans un de ses livres consacrés à la société de consommation, Jean Beaudrillard remarquait que les masses humaines se comportaient comme les masses d’air ou d’eau et qu’elles semblaient influencées par la force de Coréolis qui dévie tout mouvement vers la droite dans l'hémisphère Nord et vers la gauche dans l'hémisphère Sud.
Ainsi, dans les grandes surfaces, la masse des consommateurs a naturellement tendance à circuler suivant un sens déterminé au Nord qui s’inverse au Sud, celui des cyclones. (L’étude ne nous ne nous disait pas ce qui se passe à l’équateur mais nous savons qu’il y a peu de grandes surfaces dans cette pauvre zone démagazinée).
Evidemment, cette propension à tourner dans un sens fut mise à profit par le marketing planétaire pour améliorer l’agencement des rayons afin d’optimiser les ventes. Au delà de l’aspect mercantile de ce comportement, nous constaterons que l’homme reste très sensible au fonctionnement de la grosse boule bleue sur laquelle il se trouve.
Cela dit, comparaison n’est pas raison et si les masses d’air tournent dans un sens qui dépend des lois de la physique, il reste que les masses de consommateurs sont tournées en bourrique par le marketing et sa dérive consumériste.
Un condensé consternant de conneries pour conducteur connecté.
“.C’est quand le progrès ?.”
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Je l’avoue tête basse, j’ai changé de voiture dernièrement. La raison est simple: sans cela, je ne serais sans doute pas rentré aujourd’hui pour écrire cet article. Mais, je suis d’accord avec vous, cet article ne justifie pas un changement de voiture.
Par contre le changement ne manque pas d’enseignement. D’abord, en 12 ans (c’était l’âge de mon ancien tacot) les choses ont bien évolué. Cela ne veut pas dire qu’elles l’ont fait dans le bon sens. Par exemple, la technologie. Elle a apporté une somme de gadgets absolument inutiles sauf à faire grimper le prix du véhicule. L’écran tactile a bien sûr fait son apparition pour me donner des informations aussi nombreuses que superflues. Je suis surinformé de données dont je me passais très bien auparavent et auxquelles, surtout, je ne peux rien changer.
Ce qui étonne, par contre, c’est la réalité non dite, celle qui n'est pas dans la mémoire de l'ordinateur de bord mais seulement dans la mienne. A savoir, qu’il y a quarante ans, je roulais dans une Renault 4 dont j'admets qu’elle n’avait pas le luxe de mon carrosse actuel, mais dont je dois bien reconnaître aussi que la consommation lui était similaire. Aujourd’hui le tableau de bord affiche 6,2 litres aux 100 km. C’est, grosso modo, ce que je consommais en 1980. Alors comme chantait Cali, “C’est quand le bonheur.?”, j’aurais tendance à entonner: “C’est quand le progrès ?”
Une catastrophe en matière d'écologie. Mais c'eût été pire si Andrej avait choisi des canettes plutôt que des bacs consignés.
“ Un politique à la maison ”, c'est aussi du beau linge chez soi.
Il y a un petit air de famille, la chevelure sans doute.
Combattons les phobies
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De grâce, ne suivons pas les exemples de Francken, de Destexhe ou de Genot. Combattons, tout ce qui présente de près ou de loin des accents graves et aigus de xénophobie, de sténophobie, d'agoraphobie, d’islamophobie, d'islamisme, de populisme, d’antipopulisme, de racisme, d'antiracisme, de marxisme et d'anti MRAXisme…
…Mais restons corrects en toute circonstance et reconnaissons que le Polonais slave un peu quand même.
...Mais, même si on parvient à la franchir, y-a-il toujours du boulot de l’autre côté.?...
Il suffit de passer la rue, c'est tout de suite le travail...
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La porte-parole (la suite du porte-parole)
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Le véritable problème aujourd’hui dans la communication institutionnelle, c’est le porte-parole. Ce quidam qui doit défendre le point de vue de son entreprise en oblitérant sa conscience et sa propre opinion est un véritable scandale. La lobotomisation reste une opération inadmissible quelles que soient les époques et les raisons. Nous avions déjà soulevé le problème dans notre édition du mois d’août 2017 qui n’a rien perdu de sa pertinence et qu’on relira avec intérêt.
Si nous revenons sur le sujet, c’est parce que notre lectrice assidue nous faisait remarquer que le poste de porte-parole est de plus en plus souvent confié à des femmes. Cela n’est pas surprenant dans le monde machiste de l’entreprise qui fonctionne sur le principe de la séduction. Celle qu’on rencontre aussi le long de nos belles déroutes nationales avec leurs nids de poules et d’autres en vitrine.
On l’aura compris, il ne s’agit plus de convaincre, il s’agit de séduire. Et aujourd’hui, l’argumentation est sans doute perdante face au charme. La raison en est assez simple: dans un monde qui ne cherche que la rapidité et l’immédiateté, le raisonnement demande du temps, celui de la réflexion, alors que la séduction n’en a pas besoin.
Jeune et jolie mais injustement nommée.
Un patronyme embarrassant
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Loin de nous l’idée d’empêcher quiconque de réaliser ses rêves ou ses aspirations. Mais reconnaissons que certains patronymes se prêtent assez mal la fonction politique.
Ainsi cette gentille fille, Mélissa, échevine d'Etalle, qui était tête de liste PS à 26 ans aux élections du 26 mai et qui se nomme Hanus. On imagine difficilement un débat radiotisé ou télévisé sur le sujet embarrassant des déficits publics avec cette charmante personne confrontée à la question du présentateur: “.Et vous madame Hanus, que pensez-vous du trou de la sécu.?.”
L’infamie des tracts
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Ouf.! Il était temps que le suffrage et sa foutue campagne et compagne soient derrière nous. Sacré couple que celui-là: le vote et la dévote… Cette fois encore, nous avons eu droit aux sempiternelles séances de racolage sur les trottoirs des marchés. On ne nous a pas épargné les haut-le-cœur des tracts électoraux surtout dans la capitale où chacun y est allé de son mauvais goût, depuis le vieux Rex Destexhe jusqu’à la jeune ingénue mais pas gênée Genot. Quel triste spectacle que ce tapinage de bas étage où tout convient pour faire des voix. Politiquement, c’était l’infamie quelle que soit la famille.
Enfin heureusement, ce vaudeville lamentable n’est plus qu’un mauvais souvenir pour cinq ans au moins…
...Hein.? Quoi.? Comment.?… s’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord on pourrait revoter en janvier.?... Ah non, non ! ou alors, ce sera sans moi.
des citoyens ordinaires. Ainsi, on a vu Didier Reinders aider une infirmière à pendre son linge tandis que celle-ci lui faisait part des difficultés croissantes et des burn-outs que rencontre le personnel hospitalier. On a même entendu Didier bouche baie… C’est dire.! Et on a vu aussi du linge mal pendu. De même, on a suivi Zakia Khattabi dans l’atelier d’un entrepreneur spécialiste de l’emballage qui lui a montré que, dans son job de stockage et de transport, le plastique était plus écologique que le papier. Là aussi, la pauvre Zakia était un peu mordue et bouche cousue.
Enfin, Cette émission avait le mérite de confirmer ce que nous pensions, à savoir que les politiciens sont déconnectés de certaines réalités quotidiennes. L’autre qualité était de donner la parole aux citoyens qui finissaient par laisser sans voix le politique dont le penchant, le bagou et le métier prédisposent aux discours et aux belles paroles. Evidemment, cette émission ne volait pas aussi haut que “C dans l’air” ni surtout aussi longtemps, puisqu’elle ne fut diffusée que pendant la petite semaine précédant les élections. Mais il faut peut-être se faire à cette vérité: il n’y a que les chefs-d’oeuvre qui résistent au temps. Ni les dinosaures, ni les politiciens, ni les émissions TV, ni même les articles de Li Monde ne le peuvent…
Ce n’est un secret pour personne, Li Monde est d’une mauvaise foi exemplaire dans ses jugements télévisuels. Pour lui, il n’existe pas deux émissions faisant l’objet d’un satisfecit. Il y en a bien une qui relève occasionnellement de l’anomalie positive et qui n'est autre que “.C dans l’Air.” sur France 5. A par ça, le destin de la télévision peut suivre celui des dinosaures, on ne s'en portera pas plus mal. D’ailleurs ici, à la rédaction, nous attendons de pied ferme, l’astéroïde salvateur qui anéantira, enfin, 70 ans d’inepties cathodiques.
En attendant, par souci journalistique, nous devons, hélas, visionner les turpitudes de l’époque si nous voulons encore écrire quelques lignes sur le sujet. Alors parfois, subrepticement, le temps d’une nano seconde, se produit un saut d’énergie contrastant avec les sottises habituelles. Ce fut le cas le mois dernier sur une chaîne concurrente - mais elles le sont toutes - et on nous excusera d’avoir regardé RTL. C’est là, chez Pascal Vredos, qu’une faible lueur d’espoir est apparue en mai. L’émission s’appelait, “un politique à la maison”. Certes, le titre n’a rien pour plaire et on aurait plutôt tendance à prendre ses jambes à sou cou. Mais l’idée était intéressante. Il s’agissait de mettre un politicien en situation de vie et de l’initié aux problèmes
Une émission pas comme les autres
Auguste et sa feuille de chou
Jean-Paul et son strabisme
Consommation: avez-vous la filière courte ?
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Bien sûr il y a les guerres économiques
Et les peuplades sans travail
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Bien sûr l’argent n'a pas odeur sauf celle du porte-monnaie
Et on cherche toujours ailleurs pour avoir le meilleur marché
C'est ainsi que, pour des raisons d’économie, le bon belge fait appel à de sympathiques Polonais ou de pittoresques Roumains travaillant au quart du prix décent. Ce faisant, et bradant jusqu’à leur père et mère, ces charmantes ethnies ont retiré le turbin de la bouche de nos Italiens qui ont fini par admettre que le chômage n’avait pas été inventé pour les chiens. Dans cette logique implacable, il est certain que demain, nos pauvres Polonais seront confrontés à la concurrence féroce d’amènes Bulgares ou de braves Macédoniens. A termes, il n’est pas impossible que de faux Albanais ou de vrais Marsiens viennent disputer la place et le fromage restant dans le bec du corbeau belge.
Voilà la réalité économique que nous connaissons. Et puis, il y a l’autre qu’on oublie ou qu’on évite. En ces temps verts et vertueux où l'on nous recommande ardemment de consommer local, qui demandera à l’ouvrier wallon d’effectuer un travail, non pas au prix du vil marché concurrentiel, mais au prix digne du terroir.? C’est très bien de prôner les filières courtes pour les pommes, les potirons et les panets, mais quid des hommes et des Polonais.?
Hélas, ce n’est pas tout. En Belgique, si vous voulez consommer local en matière d’automobile, vous n'avez plus le choix qu'entre une Audi et une Volvo sortant respectivement des usines de Bruxelles et de Gand. En Pologne vous n’aurez qu’une Fiat produite à Tychy. Les autres marques sont assemblées au diable Vauvert et utilisent donc des filières beaucoup plus longues. Alors, la catastrophe en matière d'écologie se produit lorsqu’on consomme un Polonais se déplaçant à bord d’un véhicule japonais ou coréen.
On dirait pas mais, c'est un peu ça.
Le laboureur et les arbres (fable contemporaine)
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On dit de l’arbre qui produit beaucoup de fruits qu’il en est ainsi parce qu’il sent sa fin prochaine. Cela, nous rappelle un peu la fable du laboureur et de ses enfants. Sauf qu’aujourd’hui, le laboureur, avec ses machines dantesques et la surexploitation a fini par faire la peau aux arbres, ou plutôt l’écorce.
Mais si l’adage se confirme, si la production débordante annonce une disparition prochaine, alors, je ne donne pas cher de la peau du laboureur avec ses milliers de tonnes à l’hectare. Et, la nature étant plutôt revancharde, quand le laboureur sera six pieds sous terre, il est probable que les arbres renaîtront.
La sériosité est au cerveau ce que la cirrhose est au foie.
Le prix des choses sûres et autres
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Vous êtes certainement très attentifs aux prix des choses. Alors, selon vous, dans votre grande surface préférée quel est l’article qui fluctue le plus.? Un indice: son prix n’est jamais affiché et pour cause...
…Hé bien, il s’agit du sac en papier destiné à recevoir vos fruits et légumes qui vous coûte 1,59 € le kilo si vous prenez des pommes vertes ou 9,99 € si vous choisissez des guignes rouges. Et comme on dit: emballer, c'est peser. L’air de rien, vous payez le papier six fois plus cher au temps des cerises. Question subsidiaire: une telle variation de prix est-elle bien légale.? On nous dira que le sac ne pèse pratiquement rien et qu’il est ridicule de faire un article sur le sujet. Peut-être, mais le petit consommateur n’est pas la grande surface pour laquelle le papier représente plusieurs tonnes par an. Et pour elle, il est six fois plus intéressant que vous achetiez des cerises plutôt que des pommes. Faites le compte, à la tonne, la différence est loin d’être négligeable.
Ni dieu, ni maître,…
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… ni lecteur, et c’est la grande force de Li Monde. Alors que le premier canard venu se cherche une audience et des lecteurs à tout prix, alors que le premier conard du coin est sans cesse en quête d’amis sur les réseaux sociaux, Li Monde n’a besoin de personne comme s’il chevauchait une Harley Davidson. Et, c’est sans doute là, que réside la vrai liberté. Car dans ces circonstances merveilleuses et exceptionnellement rares aujourd’hui, la parole ou plutôt l’écrit retrouve sa vérité essentielle, sa raison pure qui consiste à dire “merde” quand ça nous chante. Celle qui, depuis que l’Homme est l’Homme, alimente le grand défouloir de l’expression et permet de s’épancher dans l’espace salvateur et catharsistique des expériences créatives ou tout au moins récréatives. Et cela, dans des conditions qui ne risquent pas de déranger un tel, de choquer une telle ou d’indisposer le ou la transgenre.
C’est peut-être cela que Sartre a voulu signifier à contrario, dans sa phrase immortelle: “.l’enfer c’est les autres.”, bien que ce farfelu, lui, fut lu. Mais, le savait-il.? ou l’a-t-il vraiment vu.? On peut se poser la question au regard du strabisme terriblement divergent qui l’accablait.
Et puis, si vous aimez vraiment jouer de la musique, avez-vous besoin d'un public.?
Enfin, tout ça pour répondre aux interrogations de ceux qui s’étonnent qu’on puisse ainsi se passer de lecteurs, de likers, de followers, etc. Pour dire aussi que le titre de cet édito trouve son origine dans le journal éponyme fondé en 1880 par Auguste Blanqui, “Ni dieu, ni maître”, histoire de ne pas oublier l’autre vocation de Li Monde qui consiste s'informer et, peut-être, à informer si lecteur il y a.