Pour rester dans ce mois de novembre funéraire et dans les préoccupations climato-COPistes, signalons que, malgré l’engouement dont elle jouit aujourd’hui, la crémation n’est pas une bonne formule pour l'environnement. La combustion des corps et des cercueils émet en effet une grande quantité de CO2, environ 880 kg par personne (1) et davantage pour les gros, les joufflus, les obèses. Si encore la chaleur produite permettait de chauffer quelques foyers aux alentours du crématorium, on pourrait compenser un peu le bilan carbone mais ce n’est pas le cas.
A l’inverse, l’inhumation traditionnelle permet l’enfouissement et la capture du CO2 sous terre, ce que recherchent aujourd’hui les technologies de pointe en vue de sauver la planète. L’inhumation s’avère donc plus propre et en accord avec les préoccupations climatiques actuelles. Comme quoi, nos ancêtres étaient moins stupides qu’on ne le pense, plus écolos que nous et plutôt avant-gardistes sur ce point.
Signalons pour être complet qu’à côté de la crémation et de l’inhumation existe aussi humusation (1). C’est la version qui vous transforme en compost. Elle est destinée aux inconditionnels des feuilles mortes et aux ardents défenseurs de la cause écologique. Hélas, cette technique de compostage ne permet pas la capture du carbone dans le sol puisque le corps se décompose sous les feuilles mortes en surface et finit par émettre son gaz nuisible dans l’atmosphère. On évite tout au plus les émissions du cercueil soit, à peine, quelques kilos de CO2.
Tout ceci ne concerne que la fin de vie et, évidemment, la meilleure solution pour l'environnement est de ne pas venir au monde comme le préconise les Ginks (Green Inclination No Kid). Mais allez dire ça à vos parents ou à vos enfants...