Comme toujours, le mois de septembre signe la fin des grandes vacances. C’est l’occasion de faire le bilan d’une activité humaine n’ayant que le loisir pour objet et qui figure parmi les grands fléaux de ce 21ème siècle, à savoir : le tourisme planétaire.
Depuis les grands parcs d’Afrique centrale dédiés aux safaris intempestifs jusqu’aux deux pôles victimes de croisières polluantes pour de faux aventuriers friqués, en passant par les îles tropicales submergées d'estivants en mal de palmiers, sans oublier Venise envahie par des villes paquebots, le tourisme de masse n’en finit pas de faire des adeptes et des dégâts. Dernière destination en date et dernière ineptie, l’Ukraine, nouvelle destination tendance pour des voyages organisés et des visites guidées qui vous permettent de découvrir les splendeurs de la guerre, ses villes en pleurs et ses habitants en ruine. C'est ce que propose aujourd’hui l’agence “Visit Ukraine Today” qui prouve, si l'en était encore besoin, que rien ne se perd mais que tout se transforme indépendamment de la décence la plus élémentaire.
Certes, on peu comprendre qu’après le Covid, cloîtrés pendant 2 ans, les humains ont des fourmis dans les jambes et qu’ils ne résistent pas à l’envie de renouer avec leur ancien travers qui consiste à se rendre à l’étranger avec ou sans le consentement des autochtones comme l’ont fait les troupes russes au début de cette année. Notons qu’il ne s’agit pas d’une caractéristique propre aux occidentaux puisque les Chinois envisagent d’envoyer des troupistes à Taïwan pour revisiter cette île, une vieille destination dont rêvent les autorités de Pékin, située à un jet d'obus de leur frontière.