“ À la pêche aux nuls, nuls, nuls
Je n’veux plus jouer, maman
Les homm’ politiques tiques tiques
Me prenn'nt pour un con, maman...”
C’est l’ouverture de la pêche en politique et même de la pêche au gros. Par “pêche au gros”, nous entendons des canards en forme de hameçons pouvant attirer un gros quota de voix aux partis qui les embauchent. Il s'agit d'une forme de racolage simpliste qui se moque des compétences réelles et qui ne prend en compte que l'image et la notoriété pour arriver à ses fins.
On remarquera que les stratégies diffèrent sensiblement selon les partis.
Le MR
Du côté du MR on appâte toujours avec des asticots très médiatiques. Citons, entre autres les anciens présentateurs de TV ou radio, Florence Reuter, Frédérique Ries, Olivier Marloy, Michel De Maegd, Hadja Lahbib, et plus récemment Marc Yasaye ainsi que la toute fraîche Julie Taton quoiqu' ancienne miss Belgique. Bref au MR c’est du show, à l’image de son président qui aime déambuler sur scène, petit micro au coin de la bouche dans le plus pur style des showmans américains que sont Tim Cook, Marc Zuckerberg ou Elon Musk. Mais il est évident que ces canards médiatiques ne sont que des journaleux qui ne connaissent rien à la politique et encore moins aux postes que celle-ci est amenée à pourvoir comme l’économie, la santé, le budget, l’enseignement, la défense, l’énergie, etc… Avec le MR on ne sort donc pas de l’incompétence qui préside actuellement aux fonctions ministérielles puisqu’à ce jours 16 des 19 ministres et secrétaires d’Etat n’ont aucune formation ni diplôme dans le domaine dont ils ont la charge (1). Si on réfléchit un peu, ce qui ne semble pas être le cas du président Louis Bouchez, il est évident qu’on ne peut pas voter pour ces nuls qui n’ont pas leur place aux responsabilités ni aux manettes décisionnaires que ce soit au niveau de l’Etat central ou des pouvoirs locaux.
Les engagés
Les engagés ou ex-CDh ont une politique halieutique différente puisque leurs prises se veulent moins postiches et, disons, un peu plus intelligentes. Ils ferrent davantage dans les milieux scientifiques, intellectuels et économiques du pays espérant ainsi donner une image plus réfléchie et rationnelle de leur politique. C’est le cas avec Vincent Blondel, ancien recteur de l’UCL, Yves Coppieters professeur en épidémiologie, Jean-Jacques Cloquet ancien CEO de l’aéroport de Charleroi ou Yvan Verougstraete, élu manager de l’année en 2019,… Les engagés s’engagent donc dans une voie plus intello axée davantage sur des grosses têtes plutôt que sur des figures médiatiques écervelées comme celles du MR.
Écolo
Pour les écolos, la pêche s’apparente aux vaches maigres puisqu’à ce jour, le seul menu fretin qu’ils ont pu prendre est Charlyne Van Snicks, une ex-championne de judo diplômée de marketing. On ne sait pas trop ce qu’elle peut apporter au parti mais on sait qu’il a besoin de battants et battantes dans ses rangs tant sa situation est devenue précaire et qu'il risque d'être mis au tatami.
Le PS
Surprise, le PS se distingue radicalement de ses concurrents par le fait qu'il ne va pas à la pêche, du moins officiellement car nous n’en avons pas eu connaissance. Toutefois, depuis Guy Spitaels, Guy Mathot, Guy Come et Michel Dardenne, nous savons que ce parti procède davantage par pots de vin sur ou sous la table pour arriver à ses fins. De plus, il est vrai que le PS possède suffisamment d’incompétents dans tous les domaines pour pouvoir former un gouvernement au fédéral comme à la région ainsi qu'il l’a prouvé depuis de nombreuses années.
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