On a quand même l'impression de vivre une autre époque, de retourner dans un siècle antérieur. Une couronne qui a plus de mille ans d’âge, un carrosse en or massif, des “robes of states” centenaires en velours cramoisi et qui sentent le moisi, une huile à oindre en provenance de Jérusalem… et une population qui a de plus en plus de mal à nouer les deux bouts et à s’alimenter correctement comme à la veille des révolutions.
Pour être un couronnement, c’était surtout celui du superflu, du bling bling, de l'indécence et des inégalités avec un roi milliardaire, des enfants millionnaires, insatisfaits de leur condition, le tout formant une famille de nantis privilégiés qui ne cessent de se taper dessus. God save the ring !
Heureusement, la faucheuse était aussi présente au couronnement de Charles III ce qui présage un règne assez court pour ce monarque old style et déjà has been. (voir notre document).
Certes, on me dira ce qu’on m’a dit, c’est-à-dire que la famille royale fait ce qu’elle veut avec son argent. Alors, rappelons que cet argent est surtout celui de la dotation royale britannique qui se monte à la bagatelle de 100 millions € par an, ce qui représente 1,50 € par habitant (1).
En Belgique, le même cadeau s’élève à 41 millions, soit 3,50 € par citoyen (2).
Il est évident qu’un président ne coûte pas cela à sa population puisque Macron touche 2,16 millions € net par an, soit 0,32 € pour un Français (3).
Or, en ces temps de crise, de finances publiques déficitaires et de dépenses budgétaires restreintes, il conviendrait de réaliser des économies partout où cela est possible. Ceci est aussi vrai pour nos sénateurs hyper pensionnés et nos députés qui posent leur postérieur délicat sur des chaises et des canapés dont les prix bafouent la décence.
Bref, quand on voit ce qu’on voit et qu’en entend ce qu’on entend, il ne faut pas s’étonner de penser ce qu’on pense.