La météo de mai fut en tout point parfaitement de saison. Températures, vent, précipitations, ensoleillement, les conditions atmosphériques nous ont ramené un temps d’avant le dérèglement climatique. Cette normalité s’avère tout à fait exceptionnelle au regard des mois précédents qui nous ont soufflé l’ultra froid et l’hyper chaud.
C’est bien la preuve que rien n’est jamais acquis à l’homme et qu’avec le temps va,... tout arrive.
Il y a déjà trois ans que le Vif du 7 juin 2015 titrait: “Outré par les accusations, Armand De Decker se réserve la possibilité d'aller en justice”. Hé bien voilà, ce 7 mai 2018, il y est. Le parquet général de Mons l’a inculpé pour trafic d’influence et dans la foulée, Oliver Chastel a demandé sa démission. C’est ce qu’on appelle “tourner casaque“.
Itinéraire d'un enfant bâté
Je voulais me débarrasser d’un vieux bureau en pin dont les pieds avaient fini par casser, et les miens aussi subséquemment. Soucieux de recyclage et d’écologie, je décidai de le porter au parc à conteneurs le plus proche, celui de Sombreffe. Hélas, le container à bois était plein et le préposé me redirigea vers celui de Jemeppe qui fut introuvable malgré des renseignements approximatifs. Bien décidé à ne pas ramener le meuble dans mon grenier, je pris la direction de Court-Saint-Etienne et de son parc où l’on ne vous demande jamais rien pour y déposer vos déchets, ni carte d’identité, ni patte blanche.
L'idée de recycler mon pin perdu m’aura demandé près de 2 heures et 75 km de déplacement automobile, sans compter ceux que le camion fera pour emporter les déchets. J’ignore l’impact environnemental et le coût carbone de cette verte escapade mais si j’avais laissé mon bois dans le bosquet le plus proche, sachant que la forêt le recycle depuis des siècles, j’aurais sans doute fait moins de dégâts écologiques que dans ma volonté de ne pas en faire.
Le côté obscur du recyclage (histoire vécue)
Mais enfin, Marie-Martine, si ces enseignants ont décidé de quitter la profession et d’anticiper leur pension, c’est aussi sur base volontaire. Avec tout ce qu’on voit et tout ce qu’on entend, ils devaient sincèrement en avoir marre. Alors pourquoi reviendraient-ils travailler? C'est une vraie colle. Et un plan B s’impose, un plan avec un impact excellent...
Ils sont coquins à l’OMS. Pour éviter le cancer de la prostate, les experts recommandent la masturbation. Il est probable que les intégristes et les cathos rigoristes ne l’entendent pas de cette oreille, surtout qu’il paraît que ça rend sourd. Dès lors, c’est un peu vrai; à quoi bon remplacer un mal par un autre?… Hein? Quoi? Comment?
NDLR. Mine de rien, à l'avenir, nous en saurons davantage sur le comportement de nos séniors selon qu'ils deviennent prostatiques ou durs de la feuille. Oui, bien sûr, il y aura toujours des malchanceux pour se taper les deux pathologies, c'est la vie.
Messieurs, tendez l’oreille à L’OMS !
En Belgique aujourd’hui, plus de 6 vacanciers sur 10 prennent l’avion pour
leurs congés et près de 30 automobilistes sur 100 se déplacent en SUV,
deux moyens de transport plus toxiques que les autres. Par conséquent,
il reste peu d’individus pour se préoccuper réellement de la pollution
et adopter un comportement haddock. C’est paradoxal puisque
80% de la population estime qu’il faut protéger l’environnement
et combattre la pollution. Il y a donc un monde entre la pensée
et les actes, un monde parallèle et opaque, sans doute
vachement pollué, lui aussi.
Pollution et mondes parallèles
La sortie de scène soudaine et inopinée de Maurane, qui n’a même pas pris le temps de saluer son public, révèle un manque de savoir vivre évident. Mais on pardonnera à cette voix exceptionnelle, qui fut aussi chanteuse pour les restos du cœur, sa défaillance cardiaque.
“Séparé, séparé, séparé, on l'est désormais”
Nous allons bientôt jouir d’une nouvelle élection.
Vous savez sans doute que la grande majorité des gens votent en fonction du portefeuille. C’est-à-dire que, sur le spectre politique, les nantis virent au bleu et les moins nantis voient rouge. La petite frange restante varie selon ses convictions, soit orange, soit vert.
Je vais trahir le secret des urnes en révélant que, jusqu’au élections communales de 2012, je m’efforçais de voter pour des idées, selon l'adage: "Voter pour des idées, l’idée est excellente…" Et puis, comme de toute façon, rien ne changeait jamais, lors du dernier scrutin fédéral en 2014, j’ai décidé de voter pour le plus beau prénom inscrit sur les listes. Vous me direz que c’est très subjectif. Je vous l’accorde, mais les idées le sont-elles moins?
Ce faisant, je fus sans doute le seul électeur à lire les prénoms de tous les candidats. Et comme il fallait s’y attendre, le lendemain, à nouveau, rien n’avait changé. Le beau parti, élu de mon cœur, était perdant une fois de plus. "Caramba, encore raté."
Quand on a que l’humour
pour unique voyage
et unique recours
lors des grèves sauvages
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Alors, sans avoir rien
que la farce à aimer
nous aurons dans les mains
un ticket périmé
Il est très rare qu’un slogan publicitaire colle à la réalité. C’est pourtant le cas de celui des TEC. Et c’est, à coup sûr, par accident.
Ce n’était pas simple. Nous souhaitions rendre hommage à la SNCB, cette institution vénérable, qui nous gratifiait ce mois-ci de sa Xième grève, c’est-à-dire, d’un nombre comparable à celui des films X. Et vous comprendrez que nous n’osons pas révéler le chiffre. Et puis, dans le même temps nous voulions célébrer le 40ème anniversaire de la disparition du grand Jacques, lui qui, dans son enfance, "voulait prendre un train qu'il n'a jamais pris".
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Ça vaut ce que ça vaut, mais la chose méritait bien l’amorce d’une petite chanson...
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Quand on a que l’humour
pour s’habiller matin
et partir à la bourre
pour attraper son train
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Quand on a que l’humour
sur le quai de la gare
pour subir chaque jour
les éternels retards
Société National des Conflits et du Bordel
35 ans après sa dernière prestation, le groupe ABBA se reforme pour interpréter deux nouveaux titres et entreprendre une tournée mondiale. Mais cette fois-ci, les concerts seront réalisés au moyen d’hologrammes, une technique de plus en plus répandue. De même, La Callas pourtant disparue, se re-produira sur scène à Bruxelles le 27 novembre 2018… Nous retrouverons donc la frimousse, la dégaine et la belle jeunesse des stars d’autrefois.
Dans les années 80, on est tous tombé sous le charme d’Agnetha ou d’Anni-Frid. On a toutes eu le béguin pour Björn ou Benny. Aujourd’hui, ces beautés passées ont la septantaine. Les deux sirènes sont devenues des sorcières et la paire de play-boys des papis gâteux. Alors, pour ne pas briser les rêves et les fantasmes des ex-fans des seventies, nous aurons droit à des images de synthèse jouant sur des synthés virtuels avec une santé issue d'un autre âge. Magie de l’image quand tu nous tiens!
Et c’est ainsi que que certains couplets mémorables retrouvent un sens inattendu:
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“There's not a soul out there
No one to hear my prayer
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Gimme, gimme, gimme a man after midnight
Won't somebody help me chase the shadows away?…”
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Pour les francophiles: “Il n'y a aucune âme par ici
Personne pour écouter ma prière
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Donnez-moi, donnez-moi, donnez-moi, un homme après minuit
Est-ce que personne ne m'aidera à chasser ces ombres?…”
Selon une étude menée par des neurologues, il apparaît qu’internet, smartphones et GPS,… toutes ces nouvelles technologies qui nous facilitent la vie, affaiblissent nos capacités cérébrales. Non, c’est vrai? Pourtant, il semble assez évident qu’en déléguant sa mémoire à des puces ou des ROM, on finisse par la perdre. Il faudra donc faire un petit effort et se souvenir que ce qui est vrai pour la mémoire l’est aussi pour les autres facultés.
Alors, fallait-il réellement une étude scientifique pour arriver à cette vérité?
En tout cas, et selon leurs propres conclusions, on peut raisonnablement penser que ces spécialistes ont trop utilisé internet et leur ordinateur pour réaliser leurs travaux.
Des gars technologiques et dégâts logiques
Dans le milieu de l’hyper performance, de la technologie de pointe et de l'argent roi, qu’on nous présente comme le laboratoire de l’automobile de demain, il y a parfois des images intéressantes. Suite à un petit accrochage entre deux bolides et des débris restés sur le bitume, il fallait voir les commissaires du circuit métamorphosés en techniciens de surface. Ils étaient équipés, comme au moyen âge, de balais de grand-mère et encore plus simplement de leurs pieds dont ils se servaient pour évacuer les débris en dehors de la piste. Même nos pauvres communes possèdent des engins plus efficaces pour le nettoyage des routes.
Mais ces images étonnantes témoignent à leur manière des inégalités croissantes qui peuvent exister au sein d’un même monde.
Grand prix et petite misère
Face à la pénurie de profs en Fédération Wallonie - Bruxelles, la ministre de l’éducation pense à rappeler ceux qui sont en pré-retraite. Elle précise que “cela se fera sur base volontaire”.
Ça faisait 40 ans qu’on vivait tranquille à l’ombre de nos centrales nucléaires. 40 ans qu’on nous dorait la pilule avec cette énergie propre, ou plutôt, pauvre en CO2, qui permet d’alimenter la population en électricité et la polémique en politique. Bref, tout baignait dans le meilleur des mondes.
Et puis, début avril, comme un mauvais poisson, la ministre gorille de la santé, a décidé de distribuer des pilules d’iode pour tous les citoyens dans toutes les pharmacies du pays.
On me dira ce qu’on veut mais il n’y a pas de fumée sans feu. Pas de radioactivité sans uranium, et pas pilules sans radiations. C’est alors que, début mai, nous apprenons qu’une fuite s’est produite dans LA PARTIE NUCLEAIRE de Doel 1. Il y a des signes qui ne trompent pas sur la planète des singes.
Pas de dérèglement climatique en mai
59 morts et 2.400 blessés, ce sont les chiffres officiels qui clôturent l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem. Bon Dieu! ça devait être une sacrée réception. On a rarement vu une foule aussi nombreuse à ce genre d’événement, au point qu’on se demande s’il y a eu assez de champagne pour tout le monde.
On a aussi entendu un chanteur en costume militaire et une chanteuse engagée, enfin, embauchée pour l’occasion. Mais on a pas vu Renaud avec sa belle chanson “Morts les enfants”. Dommage car elle eut été de circonstance.
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Bal à l'ambassade
Quelques vieux malades
Imbéciles et militaires
Se partagent l'univers…
Il y a des mois, que dis-je, des années, en fait depuis 1953, que les Corvées nous gonflent et nous fatiguent. 65 ans que le Nord et le Sud sont à couteaux tirés, ou pour le dire de façon plus moderne, à missiles pointés. Et puis, tout à coup, en ce mois de mai de l’an de grâce 2018, la hache de guerre est enterrée, ou pour le dire de façon plus moderne, un traité de paix est sur la table.
Non franchement, ce n’est pas sérieux ! On ne trouve pas ce genre de comportement primesautier chez les grands de ce monde. Est-ce que les Etats-Unis et la Russie se sont jamais réconciliés? Est-ce que Di Rupo et Michel ont un jour suspendu leurs invectives? Est-ce que Laeticia et Laura s’entendent sur l’héritage ? Non. Alors les Corvées qui s’accordent, ça prête à rire.
La réconciliation des Corvées
Au bout d'un demi siècle de vie et de morts toumentées, l’ETA a décidé de mettre un terme à son existence. A bien y regarder, Il s’agit là d’une nouvelle approche intéressante pour résoudre les fins de vie difficiles.
Après le terrorisme kamikase, l’euthanasie mûrement réfléchie, et la fiole du samedi soir qui se brise contre un platane, il manquait la déclaration officielle avec signature au bas d’un contrat. C’est chose faite et c’est chouette. L’ETA nous avait habitué a beaucoup plus de violence mais chacun sait que lorsqu’il faut la retourner contre soit, on est souvent pris d’empathie.
Mai fut assez complet. Malgré quelques craintes liées à l’actualité nucléaire, le joli mois a su garder ses 31 jours habituels. Trump a donc eu tout le loisir de poursuivre ses inepties décisionnelles, principalement du côté de son ambassade à Jérusalem et puis avec l’Iran en se passant de l’accord passé avec son prédécesseur, forcément passé puisqu’il s’agissait du président précédent.
Mais, si mai fut complet, il fut aussi complexe, ce qui n'est pas pour nous déplaire.