Emboîtant le pas à la marche de Bruxelles, la COP 24 a ouvert ses portes le 3 décembre à Catowice pour faire le plein de globe-trotters aguerris aux palabres cataclimatiques.
Une fois de plus, la 24ème réunion Tupperware pour le climat ne s’est pas embarrassée de contradictions. Venant des Amériques, d’Afrique et d’Asie, les trois quarts des membres de la jet-set ne s’y sont pas rendu à pied ou à vélo ni même en train. Comme d'habitude, ils ont pris avion, ce moyen de transport que le climat redoute et dont les participants connaissent pourtant si bien les effets dévastateurs. Et puis, il y avait le théâtre des opérations: Catowice au coeur d’une Pologne où le charbon est roi et l’une des principales causes de ce foutu réchauffement climatique.
Tout cela faisait un peu tache comme à chaque COP, mais le pompon fut pondu par les organisateurs eux-mêmes avec un coup de génie: “The people’s seat”. Un siège qu’ils ont eu le bon goût de réserver au peuple. Evidemment, il est resté inoccupé durant les 15 jours du sommet. Mais quel beau symbole que ce fauteuil vide du peuple absent. C’est sans doute l’image qu’on retiendra de cette énième grand messe climatique. Elle est aussi l’expression d’une autre réalité, celle des bonnes résolutions prises depuis tant de COPs et sur lesquelles s’asseyent tant d’états participants.
Un siège vide dans une COP pleine.
La COP était pleine mais le siège était vide