Par ailleurs, un Li Monde à caractère libertaire, qui se veut plus satirique que véridique, dans la dérision plus que dans la raison et dont la modeste prétention est d’éviter la sériosité, pensera à ne pas trop imposer ses vues et laissera le lecteur libre d’élaborer les solutions qui lui conviennent. Evidemment, il est plus confortable de recevoir des suggestions toutes faites sur un plateau médiatique que de se lancer dans des investigations personnelles. Mais, on sait que les démarches que nous entreprenons par nous même dans la compréhension et la résolution d’un problème, nous sont beaucoup plus profitables.
Cela dit, et dans la mesure où nous pensons toujours que la critique est utile, nous prendrons en considération celle qui nous est adressée et à la fin de nos articles, nous ferons des propositions concrètes. Il s’agit d’humbles sujets de réflexion et non d’une réponse ex cathedra, car il convient que tout le monde se démène un peu. Un lecteur responsable, ne peut plus être un simple consommateur d’infos comme c’est encore trop souvent le cas.
Enfin, on oubliera pas non plus que selon l’adage bien connu, “qui ne dit mot consent”. Ce qui signifie qu'en ne disant rien, on admet ce qui se passe, qu'il s'agisse d'une exaction, d'un drame ou d'une injustice et, dans ce cas la critique nous semble quand même préférable au silence et à l'indifférence.
La rédaction
On nous a parfois reproché d’être critique et de ne pas proposer d'alternative, ce que nous admettons volontiers. Au passage, on notera que ceux qui nous adressent ce grief, font précisément ce qu’il nous reprochent. Mais soit, c’est la loi du genre et lorsqu’on critique, il faut accepter de l’être.
On sait depuis Gutenberg ou à peu près, que les journaleux et les caricaturistes ont cet esprit là. A chacun son rôle et son métier en fonction de ses capacités. Ainsi, lorsqu’il se sent capable de projets ou se juge assez compétent pour faire des propositions, le journaleux passe de l’autre côté du miroir et devient homme ou femme politique. Nombreux sont ceux qui ont fait le pas mais aucun, à ce jour, ne s’autorise la double fonction. Aujourd’hui aussi, les lanceurs d’alertes pointent des dysfonctionnements et critiquent des situations sans pour autant y apporter de solution.