C’était un soir, messieurs, mesdames
Où la télé était en panne
Où les ordis nous rendaient l'âme
que nous avions mis dans leurs rams
L’intelligence artificielle
N’était plus opérationnelle
Le monde semblait condamné
par l’obsolescence programmée
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C’était un soir, messieurs, mesdames
Où la télé était en panne
Ah je m'en souviendrai longtemps
Ce fut un sacré bon moment...
C’était un soir, messieurs, mesdames
Où la télé était en panne
Où les GSM et smartphones
Etaient tous devenus aphones
Les machines et machins divers
Décidaient de ne plus rien faire
Les robots délaissant leurs tâches
S’offraient une grève sauvage
La télé en panne (version 2019)
Gastronomiquement parlant, il semble enfin acquis pour tout le monde que la qualité de notre volaille élevée en batterie bat de l’aile, et qu’elle ne soit plus digne des fins becs que nous sommes.
On prendra pour preuve, ce fabricant de légumes surgelés, un Tricatel actuel, dont la recette imprimée sur le sac suggère d’accompagner sa popote, de poisson, de poulet ou de viande. C’est là qu’on s'inquiète de ce qu’est vraiment devenue la chaire de ce pauvre volatile.
L'aile, la cuisse ou la viande
Un jour, j’ irai vivre en Théorie, parce qu’en Théorie tout se passe bien.
Quelle belle histoire que celle de cette Américaine de 61 ans du Nebraska qui a donné naissance à sa petite fille. Oui, à la fille de son fils, lequel est en couple avec un autre homme. La brave dame à consenti à être grand-mère porteuse avec les ovules de la sœur de son beau fils…
C’est pas beau çà.? Un peu compliqué peut-être mais on arrête pas le progrès ni la procréation. Et dans ce cas-ci, l’intelligence artificielle n’y est pour rien. Il n'y a pas à dire, on vit dans un monde merveilleux où la petite Uma Louise se porte comme un charme ainsi que sa grandma, la vieille cigogne.
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L’article paru dans le SoirMag ne nous dit pas si les deux papas vivront heureux et auront beaucoup d’enfants.
Il n'est pas libre Max, il est dans la Matrice.
Max Jadot, le CEO de BNP Paribas Fortis va se défaire de 2.000 employés dans les trois ans qui viennent. Il justifie sa décision en arguant du fait que “la digitalisation s’accélère et elle est inarrêtable”. Pauvre Max, on dirait qu’il joue dans le film “Matrix” mais on ne sait pas s’il est du côté des humains ou du côté des machines. Au vu des décisions qu'il prend, on peut penser qu’il est plutôt dans le camp des machines. Surtout qu’en plus des emplois qu'il supprime, il précise que 160 robots travaillent déjà dans la société et que les lettres adressées par les clients à la banque ne sont plus lues par des hommes ou des femmes mais par une intelligence artificielle qui prépare aussi les réponses.
On comprend bien le problème et à force d’éradiquer l’emploi, on se demande si demain, il y aura encore des humains pour déposer de l’argent chez BNP. Donc, la seule solution qui se dessine est de créer des clients robots ou artificiels.
BNP: le poids des maux, le choc des robots
L'arrivée du Tour des Flandres se passe très bien de commentaires.
Avec le retour des classiques flandriennes on peut se demander qu’y a-t-il de plus stupide que de commenter une course cycliste.? La faire peut-être. Ou alors, commenter une course de Formule 1. Il faudrait interroger Rodrigo Benkens et Gaïtan Vigneron à ce sujet. Eux doivent savoir. Mais une chose est certaine, la plupart des compétitions sportives peuvent allègrement se passer de commentaires. Il suffit de voir le nombre de spectateurs qui délaissent les retransmissions TV pour envahir les bords de routes, les circuits et les stades de foot. Et on sait très bien qu’ils n’appartiennent pas à la fine fleur de l’intelligentsia.
Même les manifestants
étaient à côté de la plaque.
Au fond, c’est peut-être la meilleure solution, celle à laquelle nul n’a encore pensé et qui résoudrait nos problèmes environnementaux. Le climat fait grève sur le tas d'ordures qui menace la planète et plus rien ne bouge. Donc, plus de réchauffement en vue, plus de pollution supplémentaire. On en reste là. Point barre.
Y a de l’idée là-dedans !
En journalisme, les titres ont parfois des raccourcis surprenants qui invitent à méditer. Par exemple celui de la Libre du 15 mars:
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Grève mondiale du climat : suivez notre direct à Bruxelles
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Si j’en crois mon professeur de français et Monsieur Grévisse, cette manchette signifie que le climat fait grève et qu’on nous invite à suivre son action ou plutôt son inaction.
En ce mois d’avril de nombreux quotidiens en ligne affichait un bandeau dans lequel je me surprenais à lire: “Faites le test colorectal”. Cet élan général en faveur de la santé publique m'étonnait à plus d'un titre. Encore une belle initiative de Maggie, me dis-je.
Et puis, à la relecture, je m’aperçu que j’avais été par mes sens abusé et amusé car en fait, il était inscrit: “Faites le test électoral”. Vous me direz que les deux propositions se ressemblent, qu’il n’y a pas grande différence. C’est vrai, et pas seulement au niveau des mots. L’homophonie n’est certainement pas innocente.
Tengai, le nouveau DRH et futur DRR.
Le génie généticien et la Gink girl.
Jusqu'à présent on faisait des enfants parce qu'on ne savait pas faire autrement ou pour donner un sens à la vie qui n’en a pas vraiment. Puisque, comme disait Albert Jacquart, la seule raison de la vie est de se perpétuer. Cette réalité qui en vaut une autre permet aussi de s’oublier, enfin, d’oublier la question de sa propre existence pour se divertir et s'inquiéter d’autre chose que de sa finitude inexorable.
Mais avec l’arrivée des Ginks.(1), il est fort probable que la problématique se rappelle à notre entendement. Si, comme ces femmes, on considère qu'avoir des enfants est nuisible pour la planète et que, pour cette raison on refuse d'en faire, la question existentielle resurgira inévitablement, du moins pour cette dernière génération...
(1) Ginks, pour Green Inclined, No Kids.
Les femmes ou les enfants d'abord ?
Raoul Edebouw: “La seule solution pour le climat, c’est de sortir du capitalisme” (Le Soir, 22 février)
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Bruno Colmant: “Je ne pense pas que l’économie capitaliste puisse répondre à la problématique climatique de manière spontanée. Il faut une orientation publique.” (L’Echo, 22 février).
Mince alors, on dirait que les opposés se rejoignent par moment et parfois le même jour.
Ce qui se panne au Venezuela devrait nous éclairer. Car ce grand black-out prouve qu'un terrorisme qui veut être efficace doit s’en prendre à l'électricité et ses installations.
Mais chuuut !... il ne faut pas mettre les futurs terroristes au courant.
A la lumière de l’électricité
Cela fait plus de 3 ans que le gouvernement et les députés britanniques s'écharpent à longueur de journée sur le Brexit sans même arriver à l’esquisse d’une solution. Plus de 3 ans aussi que le pays continue de fonctionner et pas trop mal, paraît-il, aux dires des économistes. Alors, si j’étais membre du gouvernement ou député, je me poserais quand même la question de mon utilité.
< John Bercow, le président de la Chambre des Communes avec ses acolytes. Visiblement, le décalage entre la politique et le réel semble encore plus marqué outre-Manche.
Brexit dur ou Brexit qui dure ?
Le 14 mars, Le Soir nous annonce qu’une firme suédoise a développé un robot destiné à faire passer des entretiens d’embauche. La société s’appelle Furhat Robotics et l’androïde Tengai. Il a des traits humains et est capable d’expressions faciales. Le but étant que Tengai réalise un travail impeccable qui ne soit pas contaminé par l’inconscient, ce concept typiquement humain.
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Avec cette évolution, il est à craindre que le DRH (Directeur des Ressources Humaines) perde son emploi dans un proche avenir. Et, dans la mesure où le côté humain pose problème pour le recruteur, il en ira sans doute de même ultérieurement pour les futurs recrutés. Ceci confirme ce que d’autres ont annoncé, c’est-à-dire l’émergence d’une société où, par souci d'efficacité, le travail ne sera plus confié aux humains mais bien aux seules machines. Une raison de plus pour scinder travail et revenus.
Tengai ou l’avenir du travail
Ceux qui n’entendraient rien aux revendications et à la grogne des gilets jaunes liront avec intérêt l’Echo du 22 mars qui ne dit pas un mot sur le sujet mais dont voici le titre:
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“Deutsche Bank verse 24 millions d'euros à ses trois dirigeants écartés”
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On y apprend que ces grands patrons sont remerciés pour leur gestion désastreuse et tout particulièrement le CEO, John Cryan, qui laisse derrière lui trois années de pertes consécutives. Pour son C4 et ses piètres prestations, John recevra, en plus de son salaire annuel, 8,7 millions d’euros d'indemnité, ce qui représente 48 années de travail efficace pour un honnête smicar dans sont pauvre gilet jaune, soit une vie complète de labeur.
Comme le suggérait le sociologue Paul Jorion, il est grand temps de dissocier le travail et les revenus. Tous les nantis de la planète l’ont déjà bien compris.
Pour comprendre les gilets jaunes
Quand on voit ce qu’on voit
Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, comment ne pas penser ce qu’on pense ? Et comment ne pas dire ou écrire ce qu’on pense ?
Non, vraiment, il y a trop de trucs qui déraillent, trop de bidules qui dérapent, trop de bazars qui déconnent. Trop de duperies, de fourberies, de conneries en tous genres. Et puis aussi trop de mystifications, de machinations, d'exactions pour qu’on ne prennent pas les mots comme on prendrait les armes.
Il est parfois plus difficile de se taire que de parler, surtout sous la torture. C’est pourquoi Li Monde a repris la plume ce mois-ci, c’était ça ou disparaître… Et pour prouver qu’on ne rigole pas, cette édition d'avril n’est pas sortie le premier, c’est une première.
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Evidemment, on pourrait penser comme Pierre Desproges: “Il vaut mieux se taire et passer pour un con que de parler et de ne laisser aucun doute à ce sujet.” Peut-être, mais il causait beaucoup quand même...