Des larmes sur France Inter
Source: France Inter et L'Echo
Sombreffe le 6 septembte 2018
Adieu Nicolas, on t’aimait bien, tu sais.
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Même qu’on a tous versé une larme en te voyant pleuré lorsque tu as annoncé ta démission sur France Inter et fait tes adieux au Ministère. Mais si des larmes ont coulé sous les paupières, on ne peut pas dire aujourd’hui qu’elles étaient transparentes comme l’eau clair.
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Dis-nous, comment se fait-il que tu étais la deuxième plus grande fortune du gouvernement avec 7,3 millions d’euros? En 2016, tu gagnais 34.357.€ net par mois. Revenus que tu tirais de ton salaire de militant écologiste (250.000.€ brut par an) et de ta société Eole gérant les droits et royalties d’Ushaïa pour ses produits dérivés (gels, shampoings, etc…). Produits pas très recommandables pour la planète selon 60 millions de consommateurs.
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Comment comprendre que toi, l’écologiste convaincu, tu tournais tes émissions sur la terre à bord d’un hélicoptère Russe M.I 8 consommant 250 litres à l’heure? Et que tu possèdes 9 véhicules dont 8 consommateurs d’énergie fossile? C’est quand même étonnant pour un preux défenseur de l’environnement.
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Mais il y a plus difficile à cerner lorsqu’on pointe les lobbies comme responsables de l’immobilisme en matière de lutte contre le climat. Comment justifier les dons que reçoit ta “Fondation Hulot” rebaptisée “Fondation pour l’homme et la planète” surtout lorsqu’on apprend qu’ils proviennent, notamment, d’EDF, de Veolia et de Vinci, c’est-à-dire de grands industriels lobbyistes français et cela pour plusieurs centaines de milliers d’euros annuellement ?
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Alors, on se dit que tu ne devais pas très bien dormir et on comprend mieux les raisons de ta démission. On devine aussi pourquoi l’écologie se porte si mal au pays de Voltaire et de Maurras, comme un peu partout dans le monde. Mais, tu vois, finalement avec ton histoire, le plus triste et le plus regrettable, c’est qu’on ne sait vraiment plus qui croire encore.
Li Monde