“D’abord, y a l’aîné, lui qui a un gros nez, lui qui ne dit plus rien, mais dont le fils connaît le nom et se prend pour le premier ministre”. Et puis, y a les autres, les politiciens en campagne et ailleurs, qui feraient bien de se regarder dans la glace. Car, il y a quelque chose d’inconvenant à afficher sa bouille sur les trottoirs, quelque chose de racoleur à faire les cent panneaux le long des rues. Fils de Dardenne et de Michel, fils de Matho et de van Cau,... rions de ces nouveaux venus. Il s’en fallait de peu mes chers que ce scrutin ne soit le der. Non mais, parole.! C’est pas tous les jours qu’on rigole. "Faut vous dire monsieur que, chez ces gens-là, on n' s'en va pas,..."
Franchement, alignées comme à la foire, toutes ces frimousses nous émoustillent et nous invitent au tir à pipe. Et puis, qu’y-a-t-il de plus aléatoire, de plus contingent qu’un petit minois.? Quoi de moins réfléchi, voulu et pensé qu’une pauvre binette.? Et il faudrait donner sa voix à un tel accident.?
Le jour où on remplacera les lignes des visages par les grandes lignes des programmes, peut-être qu’on fautera un peu moins et qu'on votera un peu mieux mais ce n’est pas sûr.
On dirait que la commune d’Uccle compte plus de prétendants que de votants…
Les candidats et le candide ou les aguicheurs et l’électeur.
Vous ne savez pas encore pour qui voter.? Mais si bien sûr. D’ailleurs, c’est une caractéristique de l’électeur belge, il vient au monde avec son parti pris et il n’en change plus jusqu’à la tombe. Quelles que soient les iniquités, les intrigues, les bourdes de gestion, les pactes de nonchalance, les passe-droits de gouvernance et les bévues commises par les élus, la grande majorité des électeurs est dévote et vote de la même façon tout au long de sa courte vue ou vie. Une réalité d’autant plus compréhensible que personne n’admet aisément s’être trompé dans ses choix et persévère dans l’erreur avec une obstination acharnée. Seule une petite quantité d’énergumènes varie ses envies et, finalement, c’est elle qui crée les jeux d’alternance que nous connaissons. Mais alors, contrairement à ce que la démocratie prétend, la décision n’appartient pas à un démos majoritaire mais à une minorité numérique. Et cela à tous les échelons de la société comme a pu le constater Nicolas Hulot, le transitoire et frais ministre démissionnaire du gouvernement macronnard et ses lobbies.
Cela dit, toujours prêt à revoir sa position, Li Monde attend les réactions de lecteurs qui auraient modifié leurs préférences suffragettes au cours de ce dernier siècle.
Quoi qu’il en soit, on ne va pas se mettre martel en tête pour des résultats qui ne dépendent en rien de notre volonté. Alors, tout comme le mois passé avec les oméga-3 devenus inutiles, nous avions choisi de nous distraire, de même, avec les partis en lice, aujourd’hui obsolètes, nous tacherons de nous amuser un peu.