Apparemment, le bio c'est comme l'auto, aujourd'hui, il y en a vraiment beaucoup.
Ce mois-ci, dans une grande opération de marketing, Carrefour proposait de mettre tous ses bons produits de tradition bio au même prix que les mauvaises crasses traditionnelles. Voilà une initiative heureuse si on se place du côté du consommateur un peu dindon et habitué à payer son bio 50.% voir 150.% plus cher. Du point de vue de la santé, il s’agit aussi d’une bonne idée puisqu’elle rend le bio accessible aux défavorisés qui ne pouvaient pas se le permettre jusqu’à présent. Mais comme toujours, lorsqu’on introduit un changement ou une nouveauté, il y a des schtroumpfs grincheux, des réfractaires récalcitrants.
Cette fois-ci, ce sont les producteurs de bio qui s’offusquent de cette politique pourtant démocratique. Ils dénoncent une action incompréhensible et nous ne comprenons pas pourquoi. Car, Si Carrefour achète leurs produits au même prix et les revend demain en diminuant sa marge, c’est son affaire et il n’y a pas de conséquence négative pour le producteur. Au contraire, en écoulant plus de bio, Carrefour favorise ce type de production et les producteurs verront leur bénéfice augmenter. Mais pour eux, brader la valeur des produits bio provoquera la croissance des importations moins chères au détriment des productions locales. Oui mais ça, c’est le principe même de l’économie de marché depuis des lustres: à qualité égale, si on fabrique moins cher ailleurs, on achète ailleurs.! C’est ce qui permet aussi le développement d’autres régions du monde.
Alors de quoi s’agit-il.? Un vrai bio doit-il d’être plus cher que son homologue issu de la culture ou de l’élevage intensif.? Dans ce cas, la préoccupation n’est pas du tout liée à une amélioration générale de l’alimentation et de la santé mais il s’agit simplement d’image et de business comme toujours et comme partout ailleurs.