Des pièces de 3 et 4 cents frappées à l'effigie de Shelia et de la mère Denis.
L’Europe et sa banque centrale autocratique qui chapeaute la politique monétaire d'une main d'enfer a interdit à la Belgique de frapper de nouvelles pièces. On ignore pourquoi. Mais dès lors, pour combattre la pénurie de pièces, Chris Peeters, ministre de l’économie, envisage d’arrondir les prix aux 10 cents supérieurs et/ou aux 5 cents inférieurs. Nous sommes en Belgique, donc les 10 cents supérieurs seront certainement la norme.
Comme plus rien ne semble évident dans ce domaine de l’argent flou, on notera avec amusement que lors de la dernière émission de monnaie, la Belgique a payé 29 millions d’euros pour mettre en circulation 24 millions d’euros de petites pièces. Soit une perte de 5 millions, ou si l’on préfère 500 millions de cents si on garde la parité mais encore plus si on devait ajouter la "petite commission” bancaire. C’est intéressant non ?
A l’ère de la BCE et du FMI, le refrain de Sheila “Un sou, c’est un sou” n’a vraiment plus court. "C’est ben vrai ça.!” aurait dit mère Denis.
Alors qu’une pénurie d’électricité s’annonce, celle de la menue monnaie est déjà en cours. Les pièces de 1 et 2 cents manquent à la pelle dans le petit commerce. Il paraîtrait que des millions de mitraille dorment au fond des tirelires et des tiroirs.
On sait qu’en économie la rareté d’une chose en accroît la valeur. On pourrait donc s’attendre à ce que ces pièces de 1 et 2 cents voient leur valeur augmenter et passer à 3 ou 4 cents la pièce. Mais les lois de l’économie sont comme celles des hommes: rarement respectées. Cela se confirme aussi dans l’attitude des banques qui n’échangent pas gratuitement leurs billets contre la menue monnaie qu’on leur rapporte mais qui facture une transaction. Et donc, à l’exception de la Banque Nationale, qui vous reprend vos pièces à prix coûtant, pour les autres banques, 500 cents ne valent même pas 5 euros. On savait qu’ils ne fallait pas mélanger les poires et les pommes mais, apparemment, mêmes les bonnes poires ne se mélangent pas entre-elles. Et, puisqu’il y perdrait au change, on comprend l’attitude du client lambda qui se refuse à ramener son trésor à la bandite banque.
Source: Le Soir et l'Echo