La centrale de Tihange en été, son béton, ses frites...
Quand il y a trop de frites sur le béton.
La centrale de Tihange en hiver et ses tours refroidies.
Pour info, mais alors juste pour info :
Le problème, c’est qu’il n’existe pas vraiment d’alternative aujourd’hui, sauf à manger froid, à se lever tard et se coucher très tôt, à faire sa lessive et sa vaisselle à la main, à regarder la pendule du salon plutôt que la TV, et pour les moins bien logés, à gravir les escaliers de 20 étages pour rejoindre un appartement éclairé à la bougie en espérant que le chauffage ne soit pas électrique. Et ne parlons pas de la mouvance numérique et des ordinateurs dont les serveurs sont des ogres énergétiques condamnés par le black-out annoncé.
La question subsidiaire qui pourrait résoudre à la fois les problèmes de déchets nucléaires et partiellement celui du réchauffement planétaire en réduisant énergiquement toutes nos consommations énergétiques est celle-ci: sommes nous prêts à une telle éventualité qui nous ramènerait grosso modo au bon vieux temps du 19ème siècle avec son regretté climat et son air débonnaire?
Il ne faut pas se plaindre exagérément puisque, de tous les peuples de la Gaule, les belges sont les mieux lotis: le nucléaire y représente seulement 49,9% pour 71,6 % chez nos voisins d’outre Chooz, bombe atomique oblige. Et même au niveau international, la Belgique fait preuve d’un comportement exemplaire puisqu’elle a le record du monde de l'indisponibilité des réacteurs nucléaires.
Pour parler crument, et tant pis pour François, on l’a un peu dans le fion avec nos belles centrales nucléaires. Ces grosses patates chaudasses que se sont refilées successivement l’élément instable Tractebel formé par Unerg, Ebes et Intercom dont la fusion engendra Electrabel qui se transforma en GDF Suez provoquant la belle Engie (pas celle des Stones), avant le prochain acquéreur dont le nom déguisé ne nous est pas encore parvenu. Bref, on nous a bien noyé le poison.
Mais voilà, les bétons pètent et les pépins se répètent. Après Doel 3 et Tihange 3 début d’année, en ce mois d'octobre, c’est au tour de Doel 4 et Tihange 2 d’être mis à l’arrêt. Il serait plus simple de mentionner les numéros qui fonctionnent encore puisqu’il n’en reste plus qu’un sur sept.
Faut dire que, lorsqu’on conçoit une casserole à pression avec une espérance de vie de 40 piges, il ne faut pas s’étonner qu’à 50 berges quelques failles ou fuites apparaissent. Failles qui portent le petit nom rassurant de micro-fissures ou d’effritement, une appellation typiquement belge surtout avec mayonnaise. Sachant que les fuites existent pour les choses âgées comme pour les personnes, on aurait dû faire preuve d’un peu plus de sérieux dans les milieux séniles et prévisionneux.
La question centrale: passera-t-on l'hiver ?
Source: RTBF, EDF, Febeg et Wikipedia