C'est la caractéristique de la hidden news: elle est cachée, donc, on ne la voit pas.
“Mon travail consistait à réaliser la mise en page d’un feuillet de prospection pour………... . Dans un premier temps, le texte d’introduction mentionnait fièrement que l’ONG comptait plus de 250.000 donateurs fidèles auxquels s’ajoutaient 150.000 infidèles occasionnels. Mais à la relecture, le responsable marketing jugea que ces chiffres, quoiqu’exactes, étaient très élevés et qu’ils pouvaient s’avérer contreproductif (c’est le terme utilisé) pour le quidam prospecté. Lequel aurait pu penser qu'il y a suffisamment de gentils donateurs pour le dispenser de faire un don. Il fut donc décidé de supprimer l’information précise et chiffrée pour la remplacer par "des milliers", ce qui permettait de ne pas tout dire, de rester vague, bref, de flouter la réalité.”
Voilà donc une “hidden news” intéressante de par les raisons qui la motive. Or, il n’est pas du tout certain que l’information eut été contreproductive dans la mesure où la majorité des personnes aiment faire partie d'un très grand nombre.
Et puis, au-delà de toute intention marketing et mercantile, une donnée statistique et précise est une information pertinente qui mérite d’être connue plutôt qu’ignorée.
Un jour peut-être, on inventera la "true news", la news vraie. Mais à Li Monde, nous pensons que ce n’est pas après demain la veille.
Depuis l’arrivée de Donald à la Maison Blanche, nous avons tous appris à connaître ce qu’était la fake new. Car il fut l’un des grands instigateurs de cette nouvelle forme d’information désinformante. On croyait avoir tout lu, tout entendu, tout vu avec le lancement de cette fausse nouvelle, mais c’était sans compter sur les investigations de Li Monde qui enquête aussi dans les milieux fermés de notre monde.
Nous avons découvert “la hidden news” dont l'étymologie évoque la “news hideuse” qu’on traduira par “nouvelle cachée” ou dissimulée. La différence entre la fausse nouvelle et la nouvelle cachée relève sans doute de l’interrogation philosophique qui tente d’expliciter ce qui différencie la peste du choléra. On pourrait penser qu’elle n’affecte que les milieux pas très nets, peu recommandables et qui ont quelque chose à se reprocher. Mais non, elle sévit partout y compris dans le beau monde et les belles organisations humanitaires.
Voici le témoignage d’un graphiste travaillant pour une ONG et qui préfère garder l’anonymat.